- Mathieu Bock-Côté
- Février 2006
- Comptes rendus de février 2006
Susan Mann. Lionel Groulx et L’Action française
Susan Mann
Lionel Groulx et L’Action française. Le nationalisme canadien-français dans les années 1920, VLB éditeur, 2005
C’est un phénomène historiographique récurrent : la redécouverte du chanoine Groulx. Chaque génération historienne se prend à relire son oeuvre, en y posant de nouvelles questions, quitte à la renier, pour faire ses preuves dans les bons milieux cosmopolites, ou plus rarement, pour se l’approprier en travaillant à refaire la continuité d’un destin et des grandes lignes qui permettent de le deviner dans la conscience historique franco-québécoise. Conséquence de cela, on travaille ces dernières années à rénover les études groulxiennes. Depuis le brûlot polémique d’Esther Delisle, de bien sérieux travaux ont été publiés, spécialement ceux de l’historien Pierre Trépanier, certainement le véritable spécialiste du chanoine dans la pensée québécoise, mais aussi ceux de Gérard Bouchard, et de plus jeunes historiens, Michel Bock, Frédéric Boily, Marie-Pierre Luneau et plusieurs autres.