Professeur de sociologie au Cégep de Saint-Jérôme
Depuis quelques années, un mouvement de censure gagne du terrain aux États-Unis, au Canada et en Europe. Si nous voulons défendre la liberté d’expression, ou la rétablir, il faut comprendre que ce mouvement trouve principalement sa source dans la philosophie éducative qui prévaut désormais dans la famille et à l’école. On peut certes dégager d’autres facteurs qui expliquent la montée de la censure, mais je vais m’attarder ici à notre conception de l’éducation1. Je pense qu’il est de première nécessité de privilégier désormais une philosophie éducative qui valorise la franchise et le courage.
C’est connu, le foyer de ce mouvement préconisant la censure se trouve sur les campus universitaires, en particulier dans les facultés de sciences humaines, de philosophie et de littérature. Ces censeurs, qu’ils soient professeurs, étudiants, militants, administrateurs s’opposent à l’enseignement de certains textes, à la publication de certains points de vue, à l’embauche de certains chercheurs, ou même à la tenue de certaines conférences.
Ces appels à la censure prétendent non seulement que certaines idées sont dangereuses pour la société, mais, aussi, que leur diffusion pourrait faire un tort irréparable aux individus appartenant à des groupes qui ont été historiquement opprimés. Ces idées dangereuses seraient en soi des formes de violence, des agressions qui hypothèquent la capacité des « victimes » à recevoir le respect et à obtenir une place dans l’ordre social.
Tous ces appels à une forme ou une autre de censure n’auraient jamais remporté de succès si une certaine philosophie de l’éducation n’avait établi sa domination, dans les dernières années, à l’école comme dans la famille. Cette philosophie, c’est le mouvement valorisant l’estime de soi. À partir des années 1980, cette dernière a pénétré une large partie des institutions vouées à la socialisation et à la transmission : la famille, l’école, les associations culturelles, les médias, etc2. Cette philosophie est fondée sur l’idée que la réussite de l’individu dépend du fait d’avoir développé une bonne estime de soi. Celui qui en est pourvu augmente ses chances de connaître une bonne réussite scolaire et professionnelle. Dans cette littérature qui étend sans cesse son empire, l’estime de soi acquiert le pouvoir d’une baguette magique. Elle permet d’échapper à plusieurs maux sociaux : l’alcoolisme, l’obésité, la violence, la dépression, le suicide ; et, plus largement, elle émancipe l’individu, lui permettant de développer son potentiel.
Si à l’origine le mouvement valorisant l’estime de soi ne visait pas à restreindre la liberté d’expression, son triomphe a provoqué des effets collatéraux. Cette notion est devenue avec le temps l’arme de choix des censeurs lorsqu’ils cherchent à faire taire les individus qui tiennent des discours prétendument offensants. En général, ces censeurs cherchent à protéger les victimes de tout acabit de l’oppression blanche, de la domination patriarcale ou encore de l’intolérante norme hétérosexuelle ; mais les questions justifiant la censure ne se limitent pas à celles-ci ; elles se multiplient hélas ! à grande vitesse au fur et à mesure que l’évangile de l’estime de soi gagne du terrain3.
L’argument que je veux défendre dans ce texte est simple. La théorie diversitaire, et plus largement les disciples du mouvement de l’estime de soi, ont tout faux sur les voies qui mènent à l’émancipation personnelle, notamment à la réussite économique et professionnelle. Laissez-moi ouvrir une parenthèse, faire un bref détour du côté des travaux en mobilité sociale, pour vous parler brièvement d’une étude brillante qui démolit quelques mythes à ce sujet.
Les trois conditions de la réussite
Cet essai, publié en 2014, s’intitule The Triple Package. Les auteurs se nomment Amy Chua et Jed Rubenfeld4. Ceux-ci ont cherché une réponse à une question très simple : quels groupes culturels réussissent le mieux aux États-Unis ? La réponse semble aller de soi tellement nous sommes endoctrinés par les partisans de la théorie diversitaire. Après une revue de littérature détaillée des travaux sur la mobilité sociale, Chua et Rubenfeld ont identifié huit groupes culturels qui se démarquent par leur excellence (scolaire et professionnelle) aux États-Unis : les Libanais, les Iraniens, les Indiens (d’Asie), les Cubains, les Juifs, les Nigériens, les Mormons, les Chinois. Cette liste étonne. Les discours des médias nous ont habitué à penser que les groupes culturels d’ascendance blanche et européenne dominent encore la hiérarchie sociale américaine.
Ce palmarès des groupes culturels qui accaparent les meilleures places dans l’échelle sociale étonne pour deux raisons. D’abord, les Wasp (White Anglo-Saxon Protestants) y sont absents (à l’exception du groupe des Mormons) ; ensuite, plusieurs minorités visibles se démarquent par leur excellence. Comment expliquer cela ? La thèse des auteurs est ingénieuse. Certains groupes culturels, immigrés depuis une ou deux générations, bénéficient d’un certain avantage tant qu’ils ne sont pas complètement assimilés à l’american way of life. Pour cette raison, selon les auteurs, la place des Juifs américains dans ce palmarès est menacée. De plus en plus assimilés, ceux-ci ne figureront bientôt plus dans ce palmarès.
Ces huit groupes culturels qui possèdent des performances scolaires, professionnelles et économiques hors de l’ordinaire auraient réussi une synthèse singulière et paradoxale de trois caractéristiques : 1) ils possèdent, culturellement, un sentiment d’unicité, parfois de supériorité ; 2) ils ressentent en revanche un vif sentiment d’insécurité quand à leur place dans l’échelle sociale américaine ; 3) ils exercent une maîtrise de soi extraordinaire ; c’est-à-dire, qu’ils ont une puissante capacité à faire des sacrifices pour se dépasser.
Le sentiment d’unicité tient au fait que ces groupes sont, pour la plupart, les descendants d’une civilisation prestigieuse, ou d’un peuple qui a réalisé des exploits remarquables ou qui se croît investi d’un rôle messianique dans l’histoire ; l’ascension sociale de ces groupes, aux États-Unis, a été précédée par une période d’humiliation et de difficultés, période qui a vu naître une intime conviction de ne pas avoir la place méritée dans l’ordre social ; sur le plan familial, une forte discipline a été imposée par les parents pour résoudre cette équation ; par conséquent, leurs enfants sont soumis à une forte pression pour réussir et être à la hauteur, par gratitude à l’égard des sacrifices faits par les parents et les grands-parents5. Cette étrange combinaison de trois facteurs stimule les membres de ces groupes culturels pendant deux ou trois générations, avant qu’ils ne deviennent pleinement américanisés, acquis au slogan « have fun ». Chua et Rubenfeld insistent sur le décalage entre la culture américaine et la culture de ces huit groupes :
La culture américaine en réalité va complètement à contre-courant du style parental traditionnel axé sur la discipline et autres éléments de contrôle des impulsions qui distinguent les groupes à succès. Ce qui encore une fois met en lumière le fait que les groupes les plus prospères aux États-Unis sont souvent des exclus culturels. La réussite aux États-Unis de ces groupes passe plus souvent par la résistance à la culture américaine dominante. Ainsi, sur le principe du contrôle des impulsions les groupes qui prospèrent aux États-Unis résistent farouchement à la mentalité américaine ambiante. En effet, le message : nous sommes tous égaux ; sentez-vous bien dans votre peau ; vivez dans le moment présent est diamétralement opposé à celui véhiculé au sein des groupes marqués par le succès : tu peux accomplir de grandes choses parce tu es issu de notre groupe ; mais toi seul, tu ne suffis pas, tu dois donc te contrôler, résister à la tentation et faire tes preuves (p. 143-144). Trad. M.A.
On devine maintenant pourquoi je viens d’opérer ce bref détour dans le champ de la mobilité sociale américaine. Cette étude de Chua et Rubenfeld démolit avec éclat plusieurs idées chères à l’école diversitaire : le privilège blanc ; le « racisme inconscient » de la majorité qui brimerait les minorités visibles ; l’importance de l’estime de soi pour se réaliser dans sa carrière professionnelle comme dans sa vie personnelle.
Ce dernier point est crucial. Cette étude met en évidence le fait que les parents de ces groupes culturels, loin de cultiver l’estime de soi de leur progéniture, exercent une forte pression. Comme on le sait, la culture américaine, lourdement influencé par la psycho-pop, déconseille aux parents cette façon de faire, jugée trop punitive, pour « ne pas traumatiser l’enfant ». La philosophie éducative dominante intime plutôt aux parents d’être amis avec leur enfant, et de les laisser vivre dans le présent.
Verticalité et caractère
À l’inverse, face au manque d’effort, face à l’immaturité, les parents appartenant à ces huit groupes culturels refusent la complaisance. Ils privilégient la rigueur, en étant francs, quitte à bousculer l’enfant dans ses petites certitudes, notamment le fait qu’il est le centre du monde et que la vie qui l’attend va être facile. Pour se convaincre de cet argument, on peut penser à ces nombreux athlètes canadiens et québécois d’origine immigrante qui ont atteint récemment des sommets, au tennis, à la boxe, ou dans d’autres disciplines sportives. Les parents et les entraîneurs de ces athlètes ont mille fois plutôt qu’une envoyé le message suivant : « tu peux faire mieux6 ».
L’estime de soi, on l’aura compris, loin de pousser tout le monde vers le haut, prépare une société fondée sur la médiocrité ; une société où on discerne un diplôme à la fin de la maternelle, ou qui donne des trophées à tous les enfants à la fin d’un tournoi sportif ; une société qui oblige ses professeurs à s’incliner devant l’enfant-roi qui rouspète après avoir reçu un 60 % pour sa copie bâclée. Une société qui refuse de mettre la barre haute pour ne pas heurter les émotions de ses membres. Dans son livre « I Find That Offensive! », portant sur la situation de la liberté d’expression en Angleterre, Claire Fox souligne la démission des adultes.
Nous – les adultes – avons terrorisé les jeunes en dramatisant une liste infinie de peurs existentielles, nous les avons rendus hyper-anxieux par rapport à leur corps et à l’abus perpétré par des adultes et leurs pairs, nous avons associé paroles injurieuses à violence physique, médicalisé les bouleversements parfaitement normaux qui marquent la croissance, et instauré une croyance viscérale selon laquelle ils doivent être protégés pour être en sécurité. En même temps, nous leur avons évité toute forme de critique, jusqu’à suspendre notre propre sens critique pour dorloter leur égo, nous avons accordé une importance démesurée à la voix des étudiants (au détriment de notre autorité d’adultes) et adapté l’enseignement à leurs désirs et intérêts7.
Le cerveau, pour se développer, doit être confronté à de l’adversité. S’il n’est jamais bousculé, il reste paresseux. Ce constat me rappelle mes années à la polyvalente, à la fin des années » 70. Certains professeurs, des baby boomers, étaient cassants, durs, baveux. Ils s’amusaient à nous dérouter, à nous déstabiliser. Cette verticalité assumée était fertile. Elle nous construisait, nous les X. Comme individu, on se construit dans le conflit, dans l’opposition, dans l’adversité… Grâce à un parent exigeant, un maître intraitable, ou parfois un entraineur sportif ambitieux qui veut nous pousser au bout de notre potentiel, quitte à égratigner. Elles nous ont traumatisé ces figures d’autorité ? Non, elles nous ont endurcis. Elles questionnaient nos certitudes d’adolescents suffisants qui croient tout savoir. En nous poussant dans nos derniers retranchements, elles forgeaient notre caractère.
Enseigner aux jeunes enfants que les échecs, les insultes, les expériences difficiles vont produire des torts irréparables est une erreur. Les être humains ont besoin de défis (physiques et mentaux) et de stresseurs, à défaut de quoi ils s’affaiblissent et s’amollissent. Par exemple, les muscles et les articulations ont besoin de stresseurs pour se développer convenablement, trop de repos les menant à l’atrophie. Dans son livre Antifragile, Nassim Nicholas Taleb explique comment les systèmes politiques et économiques survivent aux inévitables « cygnes noirs » de la vie, et, comment les systèmes immunitaires se renforcent en réaction à ceux-ci8.
Pour faire comprendre son point de vue, Taleb soutient qu’il existe dans la réalité trois catégories de choses. Premièrement, certaines choses sont fragiles, par exemple, la vaissellerie chinoise. Ces choses fragiles brisent facilement et ne peuvent pas guérir elles-mêmes. Par conséquent, il faut les manipuler avec prudence. Deuxièmement, certaines choses sont résilientes, comme des tasses en plastique qu’on utilise avec les jeunes enfants. Celles-ci peuvent en effet résister à de nombreux chocs, même si elles ne bénéficient pas de ceux-ci. Troisièmement, certaines choses sont « antifragiles ». Plusieurs systèmes dans notre vie politique et économique sont comme des systèmes immunitaires : ils ont besoin de stresseurs et de défis pour apprendre, évoluer, s’adapter et croître. Si rien ne les défie ou ne les contrarie, ces systèmes « antifragiles » deviennent rigides, faibles, inefficaces. Selon Taleb, les enfants, les os, les muscles appartiennent au monde des choses antifragiles.
Apprendre aux enfants et aux adolescents à faire face à l’adversité, c’est leur apprendre à argumenter, à répondre coup pour coup aux insultes, à être plus intelligents que leur contradicteurs. Les lieux par excellence où ces qualités civiques se développent sont les groupes primaires. Cette notion, des groupes primaires, est l’une des plus vieilles en sociologie. C’est un disciple de Tocqueville, Charles H. Cooley, qui l’introduisit dans le vocabulaire de la sociologie9. Les groupes primaires sont ces lieux où l’enfant se socialise et apprend à discuter, argumenter, négocier, et, surtout, comprendre que le monde n’est pas divisé de façon manichéenne entre le blanc et le noir, ou entre les bourreaux et les victimes. Ces groupes primaires sont la famille, le voisinage, le terrain de jeu, l’école primaire. Or, tout indique que l’expérience de vie dans ces groupes se soit appauvrie depuis une génération. Parmi les six facteurs ayant joué un rôle dans la montée de la censure, selon l’étude Greg Lukianoff et Jonathan Haidt citée plus haut, deux ont trait à ce problème10. La philosophie du mouvement de l’estime de soi favorise un style parental qui cherche à éviter à l’enfant différentes expériences formatrices (être contrarié, être frustré, vivre de l’inconfort). En laissant de moins en moins les enfants s’adonner au jeu libre (avec ses plaisirs, mais aussi ses risques), les parents cherchent à tout prix à les placer en sécurité. Les plus fragiles de cette génération, qui sont aussi parmi les plus favorisés économiquement, sont aujourd’hui incapables de faire l’expérience véritable de la liberté, préférant réclamer de plus en plus de « safe spaces ».
Plusieurs des groupes culturels dominants identifiés dans The Triple Package font une tout autre expérience de la liberté. Ces groupes sont des outsiders au sein de la société américaine en ce qu’ils refusent les maximes infantilisantes de la psycho-pop. Avant de connaître une formidable ascension sociale, ils ont dû faire face parfois à l’opprobre, à la diffamation, à la stigmatisation. Mais, plutôt que se plaindre et chigner, ils ont relevé la tête, travaillé dur, et péniblement grimpé l’échelle sociale, en disant « vous allez voir qui je suis » – « j’appartiens à quelque chose comme un grand peuple », pour le dire en québécois.
En acceptant la pédagogie douteuse du mouvement de l’estime de soi, nous avons créé une société où maints jeunes sont vulnérables, pleurnichards, et abandonnent souvent au premier échec. Une société dans laquelle la moindre apparence de discrimination est outrageusement théatralisée11. Une société qui sacrifie la raison au nom du ressenti de tout un chacun. Une société où l’intelligence et la franchise reculent, et où l’esprit critique fout le camp. C’est une société où le spectre des idées est de plus en plus étroit, car on refuse constamment d’envisager telle ou telle hypothèse scientifique ou politique pour ne pas blesser tel ou tel groupe. Une société qui, à travers ses institutions, la famille, l’école, les médias, préfère la gentillesse à la rigueur. Je pense que vous avez compris ma conclusion. La culture de l’effort doit remplacer la culture de l’excuse.
1 Le livre incontournable sur cette question a été écrit par Greg Lukianoff and Jonathan Haidt, The Coddling of the American Mind. How Good Intentions and Bas Ideas are Setting Up a Generation for Failure, New York, Penguin Books, 2018. Les auteurs dégagent six facteurs pour expliquer la montée de la censure sur les campus américains : 1) la polarisation politique excessive ; 2) la montée de l’anxiété et la dépression chez les jeunes ; 3) le style parental paranoïaque ; 4) le déclin du jeu libre dans la période de l’enfance ; 5) la bureaucratie sécuritaire ; 6) la quête de justice.
2 On trouve une critique convaincante de ce mouvement dans Roy F. Baumeister et John Tierney, Le pouvoir de la volonté, Paris, Éditions Markus Haller, 2014.
3 Sur la progression de cet empire du politiquement correct, et ses effets sur la démocratie contemporaine, lire Mathieu Bock-Côté L’empire du politiquement correct, Paris, Cerf, 2019.
4 Amy Chua et Jed Rubenfeld, The Triple Package. What Really Determines Success, New York, Bloomsbury, 2014.
5 Dans les pages consacrées à l’extraordinaire réussite des Juifs américains, après la Seconde Guerre mondiale, Chua et Rubenfeld soulignent l’archétype de la mère juive qui ne se montrait jamais satisfaite des réalisations de ses enfants.
6 Dans un entretien accordé à Télé-Québec, Denys Arcand a déjà raconté l’anecdote suivante. Après être revenu de l’école fier de son résultat dans un examen, un 95 %, sa mère lui dit : « juste 95 % ? Tu peux faire mieux ».
7 Claire Fox, « I Find That Offensive! », Londres, Biteback Publishing, 2016, p. 143-144.
8 Nassim Nicholas Taleb, L’antifragile : les bienfaits du désordre, Paris, Belles lettres, 2013. Taleb est l’auteur de ce fameux essai Black Swan, qui enseigne que les prévisionnistes en économie se trompent pratiquement tout le temps. La vie, selon l’auteur, est toujours ponctuée d’incidents imprévisibles ; des cygnes noirs se manifestent alors qu’on est conditionné à plutôt anticiper des cygnes blancs. Par conséquent, le mieux qu’on puisse faire face aux risques inhérents à la vie est d’apprendre à leur faire face avec du caractère et de la détermination.
9 Charles H. Cooley, Social Organization (1909), New York, Schocken Books,1962.
10 The Coddling of the American Mind, op. cit. Voir le chapitre 8, « Paranoid Parenting », et le chapitre 9, « The Decline of Play ». « Le jeu libre permet aux enfants de développer leurs habiletés en matière de coopération et de règlement de différends si cruciales à “l’art de l’association” qui constitue le fondement même des démocraties. Lorsque les citoyens n’ont pas ces compétences, ils sont moins aptes à régler les conflits ordinaires du quotidien. Ils font alors plus souvent appel aux autorités, exigeant de ces dernières qu’elles imposent une force coercitive à leurs adversaires » (p. 194). Trad. M.A.
11 Le meilleur exemple, ici, est la saga SLAV, dans lequel un procès injuste a été intenté à Robert Lepage.