Printemps 2024 – Ouvrir de nouveaux espaces

Drapeau Québec

Mine de rien, les Cahiers voguent sereinement vers la vingtaine. C’est une réussite dont nous sommes fiers, mais qui ne nous étonne guère. Depuis le tout premier numéro, nous sommes convaincus de la pertinence et de l’utilité d’un tel outil pour soutenir et enrichir la vie des livres. L’œuvre que nous poursuivons a toujours été […]

Automne 2023 -Lire à l’ère du simulacre

Éditorial des Cahiers de lecture Automne 2023 L’effet de surprise ne faiblit pas. L’engouement et l’intérêt pour l’intelligence artificielle n’en finissent plus de nourrir la frénésie médiatique. Les compétences réelles et la masse critique de chercheurs ont fait de Montréal un centre « de calibre mondial » comme aiment à le répéter les conférenciers de chambres de […]

Été 2023 – Fleurir les déserts

2023été250Il est difficile de se faire un portrait clair de la situation en matière de promotion et de développement des habitudes de lecture. Il existe bien ici et là des portraits statistiques, des bilans et rapports de bibliothèques, de mesures sur la santé de l’édition, etc., mais rares sont les contributions aussi parlantes que celles dont Le Devoir rendait compte dans son édition du 26 mai dernier. Catherine Lalonde y signait un article présentant les initiatives de deux passionnées de lecture, Catherine Lapointe et Virginie Martel, pour porter les livres dans les milieux ruraux défavorisés, des milieux souvent à ce point meurtris que s’y déploie une méfiance et trop souvent une hostilité ouverte à l’endroit des livres et de la lecture. L’indigence est cruelle en particulier pour détruire l’enfance et laisser grandir l’analphabétisme pour faire des adultes prostrés, déportés aux marges de la vie de l’esprit.

Deux innocents en Chine réédité

deuxinnocents250Jacques Hébert et Pierre Elliott Trudeau
Deux innocents en Chine Rouge. Introduction d’Alexandre Trudeau
Les Éditions de l’Homme, 2007, 239 pages

Les autorités maoïstes ont effectué un étrange prodige : à l’usage des étrangers, elles ont réussi à réduire la Chine […] aux dimensions étriquées et routinières d’un même petit circuit invariable. […] pour les étrangers, les huit cent millions de Chinois se réduisent maintenant en tout et pour tout à une soixantaine de personnes.

Simon Leys, Ombres chinoises, 10/18, 1974, p. 15-16

L’histoire de l’humanité est parsemée de tyrans sanguinaires. À bien y regarder, cependant, quelques figures se détachent de la masse. Ce sont celles des rares bourreaux qui sont parvenus à pousser vers la mort un nombre d’humains se chiffrant en dizaines de millions : Staline, Hitler et Mao. Un l’a fait au nom d’une idéologie raciste, les deux autres au nom d’une idéologie égalitariste. C’est une constante partout en Occident que les intellectuels ont été plus complaisants à l’égard du totalitarisme de gauche qu’à l’égard de celui de droite. Ceux-ci, dit-on parfois, obnubilés par leur idéal de justice sociale, n’auraient tout simplement pas vu l’horreur sur laquelle s’érigeaient les régimes communistes. Lorsqu’il s’agit du communisme, les bons esprits glissent sur les cadavres comme la pluie sur le dos d’un canard.

Printemps 2023 – Lire dangereusement

2023printemps250L’époque est à la frilosité. La pudibonderie et la censure se donnent des airs de vertus civiques au point de rendre presque imperceptibles les dégâts du moralisme. Le nihilisme marchand cache bien son visage et c’est désormais à grand renfort de clics que les idéologies de consolidation de l’ordre consumériste construisent les codes de la bonne vie. Le grand historien et sociologue américain Christopher Lasch l’avait bien vu dans un essai prophétique, La culture du narcissisme constitue désormais la matrice de définition du rapport de l’individu au social, de sa manière de se voir et se placer vis-à-vis ses semblables, devant le passé et les institutions. Cette culture exprime et renforce une forme particulièrement pernicieuse de l’individualisme dans les sociétés libérales : le rapport à soi comme auto-engendrement.

Automne 2022 – Le verre à moitié plein

2022automne250Les préoccupations, mieux les inquiétudes sur l’état des bibliothèques reviennent périodiquement. Les états d’âme, les constats plus ou moins documentés et les revendications corporatistes ont trop souvent servi de cadrage aux discussions. Le Portrait national des bibliothèques publiques québécoises, réalisé par l’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ) paru ces dernières semaines va enfin donner des bases solides à la discussion. Les 1042 établissements recensés et évalués ont obtenu la note de passage (66 %). Il faut s’en réjouir.

Été 2022 – Sommaire

ÉditorialSi la tendance se maintient HommageMichel Lessard, l’homme de lettres Entrevue avec Virginie HébertDémythifier l’anglais pour mieux recadrer la question linguistique Entrevue avec Steve BissonnetteL’enseignement explicite Titres recensés Ont collaboré à ce numéro Daniel SiouiIndien stoïque Raymonde BeaudoinIl était une fois des draveurs Simon-Pierre BeaudetIls mangent dans leurs chars. Chroniques du troisième lien et de la fin du monde […]