Le 26 mai dernier avait lieu à Drummondville une soirée hommage à Robert Poisson en reconnaissance de son engagement et de sa contribution à la vie nationale.
Ne saura-t-on jamais ce que le Québec doit à Robert Poisson ? À lui comme à des milliers et des milliers d’autres qui ont bâti leur milieu avec le pays chevillé au cœur. À lui personnellement bien sûr, mais Robert Poisson est tellement exemplaire. La force de ses convictions, la constance de son engagement et la fidélité aux idéaux qui continuent de l’animer font de lui à la fois un exemple et une inspiration.
Ne saura-t-on jamais ce que Drummondville lui doit ? Lui dont l’attachement au milieu ne s’est jamais démenti. Des hommes comme lui sont des bâtisseurs. Il est un bâtisseur comme on disait des tailleurs de pierre qu’ils étaient des bâtisseurs. Que répondait le maçon de Notre-Dame-de-Paris quand on lui demandait ce qu’il espérait en taillant les pierres d’un mur dont il ne verrait sans doute jamais l’achèvement : je bâtis une cathédrale ! Robert Poisson a bâti, trouvant dans le sens de l’action dans l’engagement et non pas dans les succès immédiats, mais bien dans la longue durée.
Ne saura-t-on jamais ce que le combat pour l’indépendance doit à Robert Poisson ? Il lui doit, c’est sûr, une inébranlable confiance dans la capacité du Québec à se hisser à la hauteur de ses rêves, à se réaliser pour lui-même et pour ce dont nous pouvons témoigner à la face du monde. Robert Poisson a taillé sa pierre. Il continue de faire ce qui s’impose pour que l’horizon se lève.
À l’image des grands chênes qui font la beauté des paysages de la Saint-François, Robert Poisson a toujours porté haut et fort l’idéal qui nous anime et qu’il a su, avec toute la modestie qui est la sienne, partagé au jour le jour. Je suis honoré de l’avoir croisé sur ma route. Je suis fier de me réclamer de la confiance que sa force tranquille inspire.
Avec lui nous savons toute la portée de l’amitié, toute la chaleur des aspirations partagées. Avec Robert Poisson nous savons « Que ça ne pourra pas toujours ne pas arriver » (Miron).
À un grand et admirable compagnon de lutte !
Robert Poisson, salut !
