Le Fonds indépendantiste du Québec (FIDQ)pi

Accumuler une réserve d’un million de dollars et financer des dizaines d’initiatives citoyennes et non partisanes visant la promotion de l’indépendance du Québec chaque année : voilà l’objectif que trois jeunes indépendantistes veulent réaliser d’ici une décennie.

Le Fonds indépendantiste du Québec, ou « FIDQ », a été fondé le 1er décembre 2019. Pour la petite histoire, il s’agit d’une division de l’Association des joyeux amis du Québec, un organisme à but non lucratif fondé en 1997 par François Leblanc, Jacques Binette et Marc De Repentigny ayant pour mission d’organiser des activités mettant en valeur la fierté d’appartenir au Québec, ainsi que de fournir aide technique et financement à tout groupe ou individu souhaitant organiser des évènements patriotiques. À l’époque, les « joyeux amis » bénévoles organisaient notamment la Fête nationale dans l’est de Montréal. En décembre 2019, les fondateurs nous ont transféré les pouvoirs administratifs de l’organisation. Toujours bénévolement, c’est avec fierté que nous poursuivons aujourd’hui la mission de l’organisme, de façon renouvelée.

Plutôt que de centrer notre action sur l’organisation de la Fête nationale, nous avons mis sur pied ce que nous souhaitons voir devenir un équivalent d’Investissement Québec, mais pour financer exclusivement des projets de promotion de l’indépendance du Québec, sans être associé à quelque parti politique que ce soit.

Les critères de sélection des projets sont simples : les initiatives doivent être non partisanes, c’est-à-dire qu’elles doivent être issues de la société civile ou d’organismes indépendants des partis politiques ; les projets doivent, de préférence, se faire dans un but non lucratif – en des cas où il y aurait des profits, le Fonds doit obtenir une participation aux bénéfices en échange de son financement, lesquels seront réinvestis dans la mission du Fonds. Enfin, les demandeurs doivent illustrer comment le projet sort des sentiers battus, parce que le capital du FIDQ doit être utilisé principalement pour convaincre des personnes indécises, et non pour prêcher auprès de publics convaincus.

Qui sont les administrateurs du Fonds ?

Viviane Martinova-Croteau, présidente du FIDQ, est impliquée en politique depuis près d’une dizaine d’années. Elle a été directrice générale d’Option nationale, puis membre du comité de coordination national de Québec solidaire après la fusion des deux partis. Elle s’est portée deux fois candidate aux élections québécoises dans des châteaux forts libéraux de l’ouest de Montréal où elle se vouait à promouvoir l’indépendance dans des secteurs qui y sont d’office peu favorables. Elle a joué un rôle clé dans la mise sur pied du Livre qui fait dire oui, un ouvrage de vulgarisation du projet d’indépendance destiné aux personnes indécises.

Vanessa Dion, qui agit à titre de vice-présidente, détient un baccalauréat en science politique à l’UQAM. Également impliquée à Option nationale, elle a été candidate aux élections provinciales lors de la partielle de Gouin en 2017, y obtenant le deuxième meilleur résultat dans l’histoire du parti. Elle a également été responsable des communications au sein de l’aile jeunesse du Bloc Québécois, en plus d’avoir eu des rôles d’organisatrice sur le terrain pour ce parti lors des campagnes électorales de 2015 et de 2019. Elle est reconnue dans le mouvement indépendantiste comme une excellente mobilisatrice.

Pierre-Olivier Langevin, trésorier, supervise la politique de placements du FIDQ. Il cumule plus de 15 années d’expérience en investissement. Il détient la charte CFA et est associé au sein d’une firme de gestion privée québécoise qui cumule près de 900 millions de dollars d’actifs sous gestion. Douze ans après sa fondation, la firme avec laquelle il est associé a offert un rendement annualisé de 16,5 % à ses clients dont la répartition d’actifs est à 100 % en actions d’entreprises. Un tel taux de rendement signifie que le capital y a été multiplié par plus de 6 fois sur cet horizon de 12 ans. Il a été bénévole au comité de placements de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal en 2019, où il a notamment aidé l’organisation à réviser sa répartition d’actifs afin d’en optimiser le rapport rendement-risque.

À la suite de nos diverses expériences dans les milieux politiques, nous avons acquis la conviction que la société civile doit assumer un rôle beaucoup plus entreprenant dans la promotion de l’indépendance. De par leur nature, les partis politiques doivent mettre de l’avant des idées les plus populaires en campagne électorale, quitte à délaisser celles qui, tout aussi capitales soient-elles, sont moins à la mode. C’est donc aux organisations citoyennes que revient en bonne partie la tâche de repopulariser la cause de l’indépendance du Québec afin de motiver les partis à la porter plus hardiment.

La mission du Fonds

« Financer des projets de citoyens ou d’organismes de la société civile qui visent à informer la population au sujet de l’indépendance du Québec et à en faire la promotion », telle est la mission officielle du Fonds indépendantiste du Québec.

Le Fonds a été créé pour doter les entrepreneurs et entrepreneures de l’indépendance de moyens financiers suffisants pour mettre en œuvre leurs idées. Il permet à des organisations de la société civile et à de simples citoyens de faire la promotion de l’indépendance à leur façon, sans bureaucratie, sans agenda électoral et surtout, sans avoir à monter leur propre plan de financement. Collecter des fonds est une tâche fastidieuse, qui tue dans l’œuf nombre de belles initiatives. Quand de jeunes militantes et de jeunes militants obtiennent un appui du Fonds, ils peuvent se concentrer à monter des activités indépendantistes créatives et bien organisées, plutôt que d’avoir à développer une expertise en sollicitation financière. Nous croyons qu’il s’agit là d’une meilleure répartition des tâches dans le mouvement indépendantiste.

Récemment, l’un des donateurs récurrents du Fonds expliquait qu’en 2012, lorsque, jeune universitaire, il avait milité pour la grève étudiante, il aurait vraiment apprécié obtenir davantage de soutien moral et financier de la part de ses ainés. Lorsqu’il a su que le Fonds avait soutenu financièrement l’organisation de la manifestation indépendantiste du Mouvement des jeunes souverainistes (MJS) pour la défense de la langue française, ce geste l’a convaincu, à son tour, de souscrire à un don mensuel récurrent afin de fournir cet appui dont il aurait lui-même aimé bénéficier plus jeune.

L’action du FIDQ peut être résumée à trois verbes : amasser, investir et financer.

D’abord, amasser. Le financement populaire revêt un aspect critique pour la pérennité du Fonds, du moins pour les quelques prochaines années. À mesure que le capital de l’organisation se bâtit et qu’il bénéficie de la magie des intérêts composés, l’objectif est que le FIDQ devienne totalement autosuffisant, c’est-à-dire que les revenus de placements seront assez importants pour financer la forte majorité des demandes de projets soumises chaque année. Malheureusement, à l’heure actuelle, il est impossible de financer toutes les demandes formulées à l’organisme. Dans le contexte, nous devons centrer notre action sur le financement des quelques projets qui ont le plus de chances de jouer un rôle à convaincre des personnes indécises.

L’objectif est d’amasser 1 million de dollars en dix ans. Ce n’est pas une mince affaire ! Mais comme le disait Oscar Wilde : il faut viser la lune, parce que si on la rate, on atterrit quand même parmi les étoiles.

Les dons sont particulièrement importants dans les premières années, car ce sont ces dollars qui pourront le mieux fructifier par de judicieux placements. C’est la raison pour laquelle une petite partie des ressources du Fonds est actuellement déployée vers des campagnes de financement.

Si un tel fonds avait été mis sur pied dès la fin de l’année 1995, celui-ci aurait déjà, depuis longtemps, le million de dollars visé, même en partant de postulats modestes. Hélas, bien qu’il soit impossible de revenir dans le temps, il est possible de corriger dès maintenant les oublis du passé et de mettre en branle la « machine de guerre » que nous voulons.

Le deuxième verbe, investir, signifie que la majorité du capital que nous amassons sert présentement à bâtir une réserve financière importante pour financer un grand nombre de projets dans le futur.

Au moment d’écrire ces lignes, et après à peine un peu plus d’une année d’existence, le portefeuille de placements compte déjà plus de 36 000 $ d’actifs avec un endettement de moins de 10 000 $. Le recours à un endettement modeste devrait permettre, à terme, d’améliorer le rendement généré par le Fonds.

Les critères de sélection des titres qui composent le portefeuille sont simples. Le capital du Fonds est investi dans des entreprises cotées en bourse dotées d’avantages concurrentiels durables, générant une performance économique élevée, gouvernées de façon exemplaire et dont l’évaluation sur les marchés permet d’espérer un rendement annuel de 10 % à 12 %. De plus, nous avons choisi de proscrire tout investissement dans les hydrocarbures, question de bien aligner la politique de placements avec les intérêts environnementaux et économiques à long terme de l’État québécois, un chef de file en production d’énergie renouvelable.

Le Fonds a d’ailleurs terminé l’année 2020 avec un rendement de 20,5 %. Ce rendement se compare avantageusement à celui de 5,6 % généré par la bourse canadienne et celui de 15,9 % généré par la bourse américaine, une fois converti en devises canadiennes.

Les contributions mensuelles de plusieurs donateurs et donatrices ont permis au Fonds d’acquérir des actions durant les pires moments de la pandémie, alors que de nombreux investisseurs devaient se retirer du marché. Pouvoir compter sur une telle base de dons récurrents est une bénédiction, car elle permet de tirer parti des soubresauts des marchés plutôt que de les subir.

Il est important de préciser que la dénomination « Fonds » ne signifie pas que le Fonds indépendantiste du Québec offre des produits d’investissement au public. En simple, le public général ne peut pas effectuer une contribuer au REÉR ou au CÉLI dans le Fonds indépendantiste. Le Fonds est une réserve financière de dons accumulés qui est investie pour financer un nombre grandissant de projets indépendantistes.

Le troisième verbe, financer, est l’objectif ultime du Fonds.

En 2020, le FIDQ a financé plusieurs projets. Le tout a débuté par un prêt à 7 jours sur Terre pour la production de capsules vidéo portant sur l’indépendance du Québec selon une perspective journalistique. S’est ensuivi le financement de plusieurs projets mis sur pied par les nombreux leaders du MJS : distribution du Livre qui fait dire oui, assemblage de macarons du « Oui », création d’un concours portant sur la fierté québécoise et la diversité culturelle lors de la Fête nationale du Québec et manifestation indépendantiste pour le français. Les dons reçus ont également permis d’offrir des bourses d’encouragement à certains organisateurs d’évènements indépendantistes. Enfin, en décembre dernier, nous avons approuvé l’octroi d’une aide financière aux créatrices de Te Souviens-tu ?, qui racontent l’histoire du Québec en quelques illustrations sur Facebook et Instagram, pour leur permettre d’accroître leur audience. Sans le soutien financier des donatrices et des donateurs, la plupart de ces initiatives n’auraient pas vu le jour.

Or, si plusieurs projets ont été financés, plus encore sont maintenant à l’étude ou bien en route.

À quoi peuvent s’attendre les personnes qui donnent au FIDQ ?

Tel que mentionné plus tôt, pour les 3 à 5 prochaines années, une majorité du capital que le Fonds obtient en dons est redirigée vers le portefeuille de placements. L’autre partie sert à financer dès maintenant des projets de promotion de la cause indépendantiste.

Chaque année, nous publions une lettre annuelle partageant le détail des projets financés ainsi que les bons coups et les échecs de l’année terminée. Dans cette même communication, l’organisme rend publics les états financiers de l’Association des joyeux amis du Québec, la maison-mère du Fonds. Ceci permet à tout donateur d’avoir l’heure juste quant à l’utilisation de ses contributions.

Comment contribuer au FIDQ ? Il y a plusieurs façons de le faire. La plus simple est par l’entremise d’un don extraordinaire significatif ou d’un don mensuel récurrent au http://fidq.quebec/contribuer.

Malgré la pandémie qui nuit à toutes les organisations qui bénéficient de la générosité du public, la machine du FIDQ roule déjà à une bonne vitesse. Au cours de l’année 2020, alors qu’à peu près personne ne connaissait le Fonds au départ, le FIDQ a cumulé plus de 17 000 $ de dons. Récemment, le Fonds a atteint le seuil symbolique de 500 $ de revenus mensuels récurrents grâce à l’apport de plusieurs dizaines de sympathisantes et sympathisants.

Comme le FIDQ demeure une jeune organisation, toute initiative permettant de la faire connaitre auprès de la grande famille des indépendantistes est salutaire. Faire connaitre le Fonds dans votre entourage, s’inscrire à notre infolettre, aimer notre page Facebook et partager nos publications sont d’excellents moyens non financiers de prêter main forte.

Enfin, si vous désirez vous-même mettre sur pied un projet de promotion de l’indépendance ou si connaissez des gens dans votre entourage qui pourraient avoir besoin d’un soutien financier de la part du Fonds, n’hésitez pas à nous contacter : http://fidq.quebec/soumettre-un-projet.

 

Site internet : http://fidq.quebec
Page Facebook : www.facebook.com/fondsqc

Viviane Martinova-Croteau, présidente, vimcroteau@fidq.quebec
Vanessa Dion, vice-présidente, vanessadion@fidq.quebec
Pierre-Olivier Langevin, CFA, trésorier, polangevin@fidq.quebec