Commentaire de Lucia Ferretti sur l’article d’Alexis Tétreault et l’oeuvre de Lionel-Groulx
Plusieurs Patriotes furent pendus ou exilés sur ordre des autorités coloniales après 1837.
Riel fut pendu en 1885 par Ottawa.
Ottawa a tenté de dépouiller Frederick Ogilvie Loft de son statut d’Indien parce qu’il a mis sur pied la Ligue des Indiens du Canada dans les années 1930.
Jules Sioui fut emprisonné pendant deux ans par Ottawa après la Deuxième Guerre mondiale pour avoir lancé l’idée d’autonomie gouvernementale pour les Autochtones.
Des Canadiens français furent tués dans les rues de Québec par l’armée canadienne en 1917 pour avoir manifesté contre la conscription.
Lionel Groulx a été vilipendé durant une bonne partie de sa vie et surtout depuis sa mort pour avoir défendu les droits des minorités francophones en voie d’extinction au Canada et défendu les droits des Québécois à avoir un État fort, capable de défendre leur langue et leur culture.
Des centaines de Québécois innocents ont été emprisonnés sous la Loi des mesures de guerre durant les événements d’Octobre 1970.
De cela, on voit qu’il y a des minorités au Canada dont le droit à l’existence lui-même est nié, et que les gouvernements des provinces anglophones et celui d’Ottawa se sont employés sans relâche à éradiquer ou à rendre impuissantes: les Premières Nations, les minorités francophones et les Québécois. Les éradiquer elles, et éradiquer leurs défenseurs de la mémoire collective. Il n’y a pas grand courage à s’en prendre aux défenseurs des minorités. Il y en a beaucoup plus à les défendre à leur tout, comme vous le faites monsieur Tétreault.
Enfin, sur un tout autre plan, rappelons que Groulx a fondé le département d’histoire de l’Université de Montréal et la Revue d’histoire de l’Amérique française, étant ainsi un pionnier de la professionnalisation de l’histoire au Québec. Qui a intérêt à favoriser l’amnésie des Québécois?