Jean-Claude Légaré
Dans le silence de sa mémoire
Huile sur panneau avec enduit caséinique, 12 po x 18 po
Premier prix d’excellence au Salon d’automne les 150 variations du confinement.
Exposition concours 2020 du Musée des beaux-arts de Mont Saint-Hilaire.
En couverture du numéro de Mars 2021
Jean-Claude Légaré est artiste peintre dont les thèmes de la nature et de l’Homme sont à la base de l’inspiration. À la fois par le symbole, l’illustratif, le descriptif ou le langage éclaté de la gestuelle, la figuration sous toutes ses formes habitent ses œuvres.
Les cheminements artistiques sont tout aussi nombreux qu’il y a d’artistes. Jean-Claude Légaré est un peintre autodidacte qui peaufine son art depuis plus de 40 ans. En plus de ses nombreuses expositions (autour de 70 depuis ses débuts) et des premiers prix dans les concours internationaux, son talent a souvent été retenu pour illustrer des pans de notre histoire.
En 2006, il a réalisé, avec deux collègues, la Fresque Desjardins de Lévis qui raconte en images les principaux épisodes de la riche histoire de Lévis et de ses grands personnages sous le thème du Passage : le passage de temps, le passage des saisons, le passage du bois, la côte du passage, etc. La même année, il réalise une murale en trompe-l’œil pour le Fort n° 1 de la Pointe-Lévis (Parcs Canada). En 2008, dans le cadre des commémorations du 400e anniversaire de Québec et en marge de la réalisation du livre Québec : quatre siècles d’une capitale, l’Assemblée nationale lui a commandé deux toiles historiques, toujours exposées. La première représente l’arrivée de Frontenac, à Québec à l’automne 1672 ; la seconde met en scène une séance de la dernière session du Parlement du Bas-Canada en 1837.
Dans le silence de sa mémoire fait partie d’une étude réalisée sur le thème du silence. « Cette étude du silence me suit depuis quelques années. Les évènements actuels étant ce qu’ils sont, tant en ce qui a trait à la pandémie mondiale, qu’aux dénonciations d’agressions, qu’à la lutte des minorités visibles pour l’égalité et j’en passe, force est de constater qu’ils sont un terreau fertile à l’introspection et que le silence y est très présent. Le silence est lourd de sens. » explique l’artiste.
L’œuvre représente la solitude des ainés où l’artiste aborde l’une des versions les plus cruelles et de surcroit, les plus touchantes du thème du confinement… avec délicatesse et retenue. Une œuvre au traitement hyperréaliste dans une composition aux accents surréalistes, l’œuvre expose une réalité qui elle, en demeure l’une des plus évidentes et plus déchirantes du contexte actuel au Québec. Dans le silence de sa mémoire suscite une panoplie d’émotions oscillant de la tristesse à l’apaisement, de l’espoir au désespoir, une œuvre poignante qui à elle seule ferait renaitre la bienveillance des plus endurcis.
Si le contexte de la pandémie le veut bien, Jean-Claude Légaré prévoit réaliser une exposition en 2022 au Centre d’art Louise-Carrier de Lévis.
Pour joindre l’artiste : jc.legare@hotmail.com