En couverture du numéro de Mai 2015
Lisette Thibeault
o.s.s.m.v. II, 36, Photogravure, 46 x 33 cm, 2009
Démarche artistique
Le médium principal de Lisette Thibeault est l’estampe (gravure, photogravure et estampe numérique) et la création de livres d’artistes. Elle a créé un répertoire formel provenant d’éléments organiques miniatures issus de plantes vasculaires (mousses, lichens, plantes hépatiques et sphaignes), provenant du Nord du Québec pour la plupart, qui ont été fragmentés et numérisés à l’Herbier Louis-Marie de l’Université Laval en 2007. À partir de ces fragments, elle crée des images en utilisant la multiplicité comme stratégie avec une recherche de symétrie, et ce, à l’aide d’un logiciel de traitement de l’image. Les images ainsi créées sont ensuite transférées par le biais de la photogravure sur une matrice en vue de les imprimer avec les moyens traditionnels de la gravure. Il résulte de ce processus un agencement graphique qui donne à voir un réseau de lignes inextricables, de liens, d’extrapolations entre l’image et l’imaginaire du regardeur. Les objectifs de sa recherche consistent à intégrer le numérique à une pratique d’estampe traditionnelle, un jumelage d’ancien et de contemporain, et à s’approprier des éléments organiques dans le but d’opérer une mutation à un autre univers biomorphique ou tout simplement graphique.
Notice biographique
Lisette Thibeault vit et travaille à Québec. Elle a terminé un microprogramme de 2e cycle en arts visuels – création de livres d’artistes à l’Université Laval en 2011 et une maîtrise en arts visuels à la même institution en 2012. Elle a plusieurs expositions solos à son actif, particulièrement à la Galerie Tzara à Québec en 2012, à l’Artist Proof Gallery of Alberta Printmakers’ Society à Calgary en 2011, au Musée Marius-Barbeau de St-Joseph-de-Beauce en 2009 et plusieurs autres. Elle a participé en juin 2014 à une exposition au Glasgow Print Studio en Écosse avec deux autres artistes d’Engramme et à plusieurs expositions collectives au Québec, en Ontario, en Colombie-Britannique, au Nouveau-Brunswick, en Europe (Bulgarie, Écosse et France) et en Égypte. Elle s’est mérité une mention honorifique lors de la 6e édition de la Biennale internationale d’estampe contemporaine de Trois‑Rivières en 2009 et le prix volet estampe numérique à la 11e édition de la Biennale internationale d’art miniature de Ville-Marie en 2012. Plusieurs de ses estampes ont été acquises par Bibliothèque et Archives nationales du Québec.