Oeuvre du mois – Marcella Maltais

MarcellaMaltais600En couverture du numéro d’octobre 2018
Marcella Maltais
Sans titre, 1959, huile sur toile, 61,9 x 32,8 cm. Collection Lavalin du Musée d’art contemporain de Montréal. Photo : Richard-Max Tremblay

Née à Chicoutimi en 1933, Marcella Maltais reçoit vers l’âge de 13 ans une première formation artistique dans le cadre des cours offerts aux enfants par l’École des beaux-arts de Québec. À partir de 1949, elle y étudie durant quatre ans, notamment auprès de Jean Paul Lemieux et Jean Dallaire. Installée à Montréal en 1955, elle découvre la démarche des automatistes. Elle est accueillie avec enthousiasme par le milieu artistique montréalais. En 1958, elle s’établit à Paris et voyage en Europe. Elle partage dès lors son temps entre ses ateliers de Paris et Hydra en Grèce, Saint-Isidore en Beauce puis Québec. Elle est décédée récemment des suites d’une longue maladie au CHSLD de Sainte-Anne-de-Beaupré à l’âge de 84 ans.

Dans Le Devoir du 25 septembre dernier, Catherine Lalonde explique sa carrière en deux périodes marquées :

« Après un début de carrière plus que prometteur, Marcella Maltais quitte le Québec en 1958 pour Paris, où elle poursuit une décennie durant sa recherche en abstraction. En 1968, la lumière de la Grèce l’illumine […] Cette quasi-transfiguration est suivie d’un virage esthétique radical vers la figuration. Un tournant qu’elle scande et revendique dans ses Notes d’atelier en 1991. »

« Elle a changé d’attitude et d’approche par rapport à l’art, rappelle [Laurier] Lacroix, brûlant ce qu’elle adorait précédemment. […] Sa peinture figurative est beaucoup plus traditionnelle que ce qu’elle exploitait comme peintre abstraite […] Là, elle avait une écriture à elle. Mais je pense qu’on la méconnaît : on n’a pas vu, ici, plus de la moitié de sa carrière. »

Le Musée d’art contemporain de Montréal compte une quinzaine de Maltais dans sa collection soulignant l’importance de son œuvre dans l’histoire des arts visuels d’ici.