Oeuvre du mois – Micheline Beauchemin

michelinebeauchemin

En couverture du numéro d’octobre 2014

Micheline Beauchemin

(Longueuil, 1930 – Québec, 2009)

Les vendanges

Verre, plomb et aluminium profilé, 129, 8 x 177 cm, Montréal, 1958

Don de la famille Trempe

Succession Micheline Beauchemin/SODRAC (2013)

© MNBAQ, Collection du Musée national des beaux-arts du Québec


 

L’oeuvre en couverture, Les vendanges, est une acquisition récente du Musée national des beaux-arts du Québec. En 2009, on y saluait la mémoire de cette femme unique qui, avec la fibre, la laine et le métal, a réalisé une oeuvre éblouissante transgressant les frontières de la tapisserie et de la sculpture pour venir habiter plusieurs de nos espaces publics. 

Micheline Beauchemin a parcouru le monde afin de nourrir son art réalisé dans la quiétude de son atelier à Grondines. Ses pièces grandioses ont connu un rayonnement international. On les retrouve dans nombre d’espaces publics à Tokyo comme à San Francisco, à Montréal, à Québec, à Ottawa et à Toronto. Elle a reçu plusieurs distinctions, dont le prix Paul-Émile-Borduas en 2005 et le Prix du Gouverneur général en arts visuels en 2006. 

« Micheline Beauchemin, dont le nom demeure encore méconnu, a apporté une contribution unique à l’art d’ici par le souffle et l’ampleur de ses réalisations. Elle habite de nombreux édifices par son art lumineux et monumental. Le Saint-Laurent et l’hiver ont été ses grandes sources d’inspiration, et elle en a traduit le mouvement et le rayonnement dans un oeuvre qui invite à la méditation et à la contemplation », ajoutait Laurier Lacroix, commissaire de l’exposition Micheline Beauchemin. Fleuve de lumière en 2009.

Dans Le Devoir, Frédérique Doyon saluait l’exposition ainsi :

« Les oeuvres de Micheline Beauchemin ont gagné en reflets, en textures et en volumes au fil de ses recherches sur les fibres naturelles et synthétiques, qui l’ont menée du Japon en Amérique du Sud. Jusqu’à devenir des sculptures, dont la toute dernière, Soleil (2008), égaye la Tohu de ses faisceaux de fibre optique et de verre recyclé. En tapisserie, elle utilisait notamment un fil d’aluminium aux finis d’or et d’argent. Essentiel, son travail de la lumière s’inspirait des paysages du fleuve qui l’aura vue grandir à Sorel et finir son oeuvre à Grondines. »