Oeuvre du mois – Miguel Forest

En couverture du numéro de Juin 2015

Miguel Forest
Vestige III, acrylique sur toile de 30 x 40 po, 2014

Démarche artistique

Peintre paysagiste, je suis fasciné et possédé par l’ampleur, la vastitude et la variété du paysage. Toutefois, ce paysage, je ne cherche pas à le reproduire ni dans ses détails ni dans son exactitude. Par un geste intuitif, je tente de faire émerger de la toile la force secrète et invisible des éléments, que ce soient les mouvements du ciel, les intensités de lumière, les variations des formes, les nuances des couleurs.

Toute ma démarche s’efforce de saisir l’essence du paysage et de le faire revivre pour rendre compte, à ma façon, de sa puissance, de sa diversité et de son immensité. Ma première source d’inspiration se trouve dans l’observation attentive de la nature pour en dégager les forces qui parfois s’harmonisent, se complètent ou s’opposent. Les imprévisibles mouvements du ciel, l’insistance des vents, les trouées de lumière et la présence du fleuve sont des sujets de prédilection. Les arbres, seuls ou en groupes, majestueux ou chicots, qui s’accrochent ou qui tombent m’interpellent et me fascinent. Les montagnes, lointaines et inconnues, offrent la découverte et invitent à l’inaccessible. Les constructions humaines, fragiles, parfois perdues dans la vastitude sont une allégorie du rapport des hommes avec la nature.

Notice biographique

D’abord graphiste et illustrateur, je suis arrivé à la peinture pour conserver un contact manuel avec la matière, pour trouver une liberté d’expression personnelle au-delà des contraintes et des obligations imposées par les arts graphiques.

La peinture de Miguel Forest apporte un vent différent dans l’art paysagiste québécois. Parfois, il est paysagiste, mais le plus souvent il s’inspire du paysage… La nuance ? C’est une question de distance. […] Ce qui est formidable chez cet artiste, c’est que d’année en année, de toile en toile, il se renouvelle en cherchant de moins en moins à décrire les choses, parce que justement, elles deviennent siennes. Son aventure picturale ne fait en somme que commencer, il n’a pas fini de nous étonner (2011 – Parcours Art, printemps-été, p. 66-67, iparcours.com).