Pandémie, confinement et récession en vue: que doivent faire les PME?

* Professeur émérite, Institut de recherche sur les PME, Université du Québec à Trois-Rivières

On aura beau espérer que les mauvais effets de cette pandémie de la COVID-19 disparaissent plus tôt que l’on pense, bien que plusieurs économies ne semblent pas avoir appris des expériences récentes pour y faire face, mais cela changera dans le futur les comportements expliquant les résultats plus ou moins désastreux obtenus notamment du côté des personnes âgées.

Car dans ce cas, la situation relève finalement des politiques antérieures touchant les changements dans le système de santé au cours des dernières décennies. Mauvaises politiques qui ont continué à diriger la plus grande partie des ressources vers le système hospitalier afin de répondre aux diktats des médecins et des compagnies pharmaceutiques, tout en concentrant encore plus l’administration pour, supposément, en tirer des économies d’échelle, ce qu’on a appelé la réforme Barrette. Économies d’échelle qui sont relativement faciles à mesurer du côté matériel ou technique, mais qui se retrouvent rarement du côté humain, puisqu’elles entraînent en contrepartie toutes sortes de coûts d’inertie liés au manque d’adaptabilité, aux différences de terrain et aux diverses variations dans le temps, créant ainsi des économies d’échelle annulant les premières, alors qu’il aurait justement fallu privilégier le système de soins de santé à domicile, comme c’était le fait il y a 70 ans, et comme c’est toujours le cas dans la plupart des pays européens, tels l’Allemagne et les Pays-Bas qui s’en tirent beaucoup mieux qu’au Québec.

Nous l’avions expliqué en long et en large dès 1990 dans un rapport prospectif sur le sujet1, rapport qui prévoyait l’augmentation rapide des coûts si rien ne changeait, avec en plus l’explosion des salaires2 des médecins malgré les promesses du gouvernement actuel. Un système de soins de santé à domicile aurait permis ces gains en coûts, mais surtout d’isoler automatiquement les malades à leur domicile, tout en leur fournissant les services grâce aux aides-domestiques et aux super-infirmières beaucoup moins chères que les médecins3 comme en Nouvelle-Zélande qui se retrouve déjà en déconfinement étendu. Système de soins de santé à domicile, avec de vrais médecins de famille4, se retrouvant dans de nombreuses autres études, tels le rapport de Michel Clair sur Les services de santé et les services sociaux de 2001, ou encore celui de l’Institut de recherche et d’information socioéconomique de 1917 intitulé L’armée manquante au Québec : Les services à domicile5. Médecine que le gouvernement Marois, avec son ministre de la Santé, Réjean Hébert, n’a pu commencer à appliquer à cause de la défaite d’avril 2014 et de la politique d’austérité du gouvernement Couillard qui a suivi et qui explique finalement ce qu’on peut appeler le bordel des CHSLD entraînant le nombre de morts que l’on connait. Sans compter les souffrances qui y sont liées.

Bref, une politique dépassée dès le départ à cause de ces mauvaises décisions dont on ne parle pas et qui a entraîné en sus, du point de vue économique, la fermeture pour un temps de la plupart des petites entreprises tant commerciales et de services que manufacturière, ces dernières en partie seulement. Ce qui veut dire que même si le gouvernement fédéral atténue en partie les conséquences de cette crise sur un bon nombre de ces entreprises avec, par exemple, des prêts sans intérêts et le remboursement partiel des loyers, ce sera aux petits entrepreneurs à réfléchir sur la suite des choses et, surtout, à imaginer, à innover pour améliorer leur productivité et leur compétitivité face à la concurrence internationale laissée en plan pendant trop longtemps parce qu’ils étaient trop occupés par la croissance régulière de leurs ventes dans la décennie récente. Et ce, en tenant compte de l’évolution traditionnelle de la courbe conjoncturelle qui ne semblait pas devoir s’essouffler, après pourtant dix ans de hausse.

Les effets sur les PME

Commençons cette analyse par les effets économiques plus immédiats de cette pandémie sur sur les PME, en nous limitant à quelques grands secteurs, soit les services, notamment les petits commerces et l’industrie touristique ou de divertissement, la construction, et l’industrie manufacturière, tout en tenant compte des entreprises de moins de 20 employés et de celles comptant de 20 à 199 employés, ce qui englobe près de 98 % des 240 000 entreprises au Québec. Le tout, en nous reposant sur quelques statistiques plus ou moins anciennes et autres données que l’on peut trouver dans les journaux, puisque les données réelles qui devraient provenir en particulier de l’Institut de la statistique du Québec n’arriveront au minimum que dans deux ans. Reconnaissant ainsi le caractère impressionniste de cette analyse qui ne peut qu’évoluer d’une semaine à l’autre.

Arrêtons-nous d’abord aux petites entreprises de services et commerciales autres que les épiceries grandes ou petites (les dépanneurs), les pharmacies, les quincailleries, les garages, etc., qui n’étaient pas obligés de fermer leurs portes. Nous pensons ici aux librairies, aux animaleries, aux centres horticoles, aux magasins de meubles ou de vêtement, etc., ou encore aux services professionnels, comme les dentistes, les psychologues, les acupuncteurs, les esthéticiennes, les vendeurs d’assurance, etc. Elles représentent plusieurs dizaines de milliers de petites entreprises qui survivent plus ou moins avec leurs réserves, plus l’argent fourni par le fédéral, soit en prêts, soit en fonds pour leurs employés en chômage afin que ces derniers puissent attendre la réouverture une fois la crise passée.

Ces entreprises ne devraient pas avoir trop de la difficulté à retrouver leurs clients, à moins que le confinement dure encore longtemps. Par contre, on sait déjà qu’une partie de leurs ventes est en train d’être reprise par les supermarchés, comme Walmart toujours ouvert, ou par les ventes en ligne, comme celles d’Amazon. Quelques données disponibles montrent toutefois que leurs ventes auraient diminué de plus de 75 % en attendant le développement de leurs propres ventes en ligne6.

Les entreprises du secteur des arts, des spectacles et des loisirs devraient être encore plus touchées à cause du danger de changements d’habitudes chez les amateurs et, surtout, parce que la plupart des grands festivals touristiques d’été seront reportés et il est probable que même ceux qui ne le seront pas accueilleront moins de touristes. Il en serait de même des restaurants qui ont dû fermer ou ont perdu des clients au profit de la malbouffe servie « à l’auto » sans contacts physiques importants, tout en subissant le poids des hypothèques et autres dépenses fixes, comme les assurances et le téléphone, avant que le gouvernement ne réagisse. Ce qui fait que près du tiers des entreprises en restauration estime ne pas pouvoir attendre la réouverture malgré le soutien gouvernemental à leurs employés. Ceci s’ajoutera aux difficultés de ce secteur particulièrement volatil, avec beaucoup de faillites ou de fermetures, comme les données de 2017 le montrent en expliquant qu’ils comptaient à ce moment pour 18 % des faillites alors qu’ils ne représentent que 7 % des établissements totaux.

Le déconfinement la construction résidentielle, tout en respectant le mieux possible les distances minimales entre les employés et le recours aux masques et autres mesures de protection, devrait avoir des effets positifs non seulement sur celle-ci, mais aussi sur toute la sous-traitance qui va des excavateurs, des spécialistes en coffrage, des poseurs de goudron sur les parois extérieures des solages, des couvreurs, des plombiers, des électriciens, et, un peu plus tard, des plâtriers, des peintres, etc. Démontrant l’importance de ce secteur sur l’économie en particulier locale.

Mais il reste que le secteur le plus important, à cause de son action sur la création d’emplois et de hauts salaires, est l’industrie manufacturière (ou de fabrication) dont une bonne partie a pu maintenir sa production en répondant aux contraintes liées à la pandémie. Création soit directe (comptant 11,8 % du total des emplois en 2019)7, soit indirecte à cause des effets de leur demande pour les services financiers, professionnels et administratifs et du transport, ajoutant près de 10 % à ces emplois. Il reste cependant que c’est le secteur qui devrait le mieux s’en tirer en attendant cette reprise si les grandes entreprises continuent sur leur lancée puisque plusieurs travaillent en sous-traitance pour ces dernières, comme dans les sous-secteurs de produits métalliques, de plastique et pour les équipements, ou encore dans la finition de pièces pour l’avionnerie. À la condition qu’elles puissent s’ajuster, par exemple en multipliant les quarts de travail pour diminuer le nombre de travailleurs dans l’usine afin de respecter la distanciation sociale, ce qu’un bon nombre d’entre elles réussissent déjà relativement bien, comme nous avons pu le vérifier en faisant plusieurs téléphones chez des entreprises que nous connaissons.

Pour tous les secteurs, à plus long terme, il faudra cependant tenir compte d’une augmentation des charges provenant des impôts probablement indirects pour payer les énormes emprunts des gouvernements et donc sur un effet négatif complémentaire sur les ventes et ainsi sur les commerces et, indirectement, sur l’industrie de fabrication. Même si, avec un dollar plus fortement dévalué (autour de 0,71 $ du dollar américain et 0,64 $ de l’euro, actuellement), les possibilités de vendre à l’étranger se maintiendront. À la condition aussi que les barrières à l’exportation reviennent à la normale malgré un gouvernement américain imprévisible, puisque les États-Unis constituent le plus souvent leur premier marché.

Quant à l’effet de long terme de la fermeture des commerces, en particulier sur ceux de proximité sur l’aménagement des villages et des quartiers, on peut penser qu’ils seront plutôt négatifs. À moins que la stratégie du « panier bleu » ou d’achat local porte ses fruits, alors que l’on sait que le gouvernement oublie souvent de maintenir ses stratégies une fois la crise passée.

Il demeure que sur un point touchant le long terme, cette pandémie pourrait être favorable, alors que des données récentes montreraient que 58 % des petites entreprises n’ont engagé aucune ressource particulière pour soutenir ou favoriser l’innovation dans les dernières années8, trop occupées par cette croissance qui n’en finissait pas, comme nous l’avons dit.

La fin du long cycle des affaires9

En effet, le cycle de croissance, commencé en 2009, suivant la crise financière de 2008 causée par les spéculations immobilières en cascade ou pyramidales10 en lien avec les grandes banques et autres institutions financières, s’est poursuivi jusqu’à l’arrivée de la pandémie. Alors que normalement, ce cycle faiblit après huit ans, en entraînant graduellement un ralentissement sinon une récession, ou même encore, une dépression. On peut d’ailleurs résumer ce cycle en cinq phases soit :

  1. Le début plus ou moins rapide d’une nouvelle croissance suivant la fin du cycle précédent, avec une réutilisation graduelle des ressources disponibles, faisant diminuer le chômage et augmenter lentement les capacités de production.
  2. Cette croissance s’accélère, obligeant à utiliser graduellement toutes les ressources, même les équipements auparavant mis de côté, et en engageant du personnel sans avoir toujours le temps de bien les former.
  3. Comme la demande est de plus en plus forte, on assiste à l’arrivée de nouveaux concurrents pour compléter l’offre, certains avec une meilleure productivité, mais sans que les dirigeants en place aient le temps de s’en préoccuper et de penser à plus long terme, parce que les commandes continuent à rentrer.
  4. Graduellement, la croissance commence à plafonner alors que la concurrence s’accentue et un certain ralentissement subvient, ce qui donne le temps de penser à faire mieux pour répondre à cette concurrence, d’abord en mettant définitivement de côté les équipements désuets et, ensuite, en licenciant les employés moins productifs.
  5. L’économie étant en ralentissement, les meilleures entreprises innovent encore plus tant du côté des équipements que de la main-d’œuvre (avec de la formation complémentaire) tout en recourant à de nouvelles ressources. Alors que les autres entreprises, incapables d’innover pour compétitionner celles-ci, sont vendues ou doivent fermer leurs portes.

    Or, même avant l’arrivée de cette pandémie, certains indices semblaient démontrer qu’on en arrivait à la fin de la quatrième phase11, entraînant les premières réactions des dirigeants, ce qui n’a pu que s’accentuer avec cette dernière. Permettant ou poussant les entrepreneurs, notamment ceux des moyennes entreprises, mais aussi de plusieurs petites, à utiliser le temps devenu disponible pour enfin commencer à comprendre la situation et, ainsi, s’arrêter aux causes de ratés en cours de production afin de trouver des solutions à court terme ; sinon pour sauver quelques meubles (un vieil équipement toujours en service ou quelques employés qui gagneraient à avoir plus de formation) si la crise se durcit et même s’élargit. Pour commencer à voir au-delà de ces premières réponses et ainsi, en voyant plus loin, pour innover, en utilisant, par exemple, les ressources financières offertes par l’État, en particulier pour informatiser plus d’équipements tout en prenant le temps de mieux former le personnel, notamment sur le plan professionnel et technique., alors que l’on sait que c’est de ce côté (21 % dans le premier cas, et 32 % dans le second) que les départs à la retraire seront les plus importants dans les prochaines années. En tablant aussi sur l’embauche d’immigrants ; les entrepreneurs qui demandent au gouvernement d’ouvrir encore plus l’immigration demeurent pourtant relativement réticents à les engager, comme les données l’ont démontré parce que leur rodage (si l’on peut utiliser ce terme pour des personnes) est double pour leur intégration dans les équipes, d’abord en demandant un peu plus du temps pour parfaire la langue technique, mais ensuite, pour comprendre certains mots clefs et prendre aussi le rythme collectif, comme nous l’avons vérifié.

    Ce qui veut dire quatre choses pour les entrepreneurs durant cette pandémie. Premièrement, s’arrêter enfin à ces ajustements requis pour la production sinon aux problèmes ressortis en cours de route dans les dernières années et sur lesquels on appliquait des diachylons faute de temps disponible pour les corriger sinon mieux faire avec. Deuxièmement partager, avec les employés et autres parties prenantes, des questionnements plus importants qui se sont présentés sans recevoir de réponses, encore une fois, faute de temps. Ce partage favorisant ce qu’on appelle l’idéation ou la réflexivité. C’est-à-dire que, si les questions ou réponses sont encore vagues ou non suffisamment abouties, le fait d’en parler à d’autres entraîne généralement des réactions plus ou moins explicites ou de nouveaux questionnements qui aideront à préciser ces réponses ou même à les élargir sinon à les appliquer avec une vision touchant une plus grande partie de la production. En d’autres mots, les interlocuteurs, dont le personnel, servent aussi, si on leur en donne l’occasion, de caisse de résonance par le partage et l’enrichissement d’idées préliminaires. Ce partage permet, d’une part, de mieux comprendre sa propre pensée et, d’autre part, de développer et de mieux structurer les idées, conduisant par exemple à de nouvelles opportunités.

    Troisièmement, il vaut mieux commencer à s’attaquer à ces détails qui dérangent (machine pas toujours fiable, distance trop grande entre les équipements, difficultés à harmoniser les rythmes de production, rejets trop grands, etc.) qui, souvent, conduisent à des changements plus importants, sachant que très souvent la meilleure innovation est faite justement d’une suite de petits changements ici ou là sur toute la chaine de valeurs et que l’addition de ces corrections ou améliorations affecte, parfois fortement, les rendements sans que la concurrence comprenne ce qui s’est passé. Alors que toute innovation importante suppose une protection, par exemple par brevets, qui automatiquement devient connue et peut entraîner un certain mimétisme conduisant à des procès coûteux que les grandes entreprises gagnent avec le temps à cause de leurs grandes ressources financières qu’elles peuvent y consacrer. C’est d’ailleurs dans les détails, comme une meilleure approche des clients et des adaptations à leurs besoins spécifiques en améliorant la flexibilité de cette chaine de production, qui distinguent le mieux les petites entreprises de la concurrence des grandes entreprises, comme nous l’avons démontré12.

    Quatrièmement, il vaut la peine de mettre les employés à contribution au niveau de leurs tâches spécifiques afin de les améliorer, eux qui ont aussi plus de temps pour penser. Sachant aussi que, généralement, sur cent idées nouvelles, seule une dizaine vaut la peine qu’on s’y arrête et une seule finit par atteindre le marché. Ce qui suppose plusieurs centaines d’idées, venant de toutes les parties prenantes, si l’on veut réellement se distinguer. Ce qui veut dire aussi impliquer les fournisseurs et les sous-traitants qui ont aussi plus de temps pour trouver des innovations complémentaires, comme dans le transport ou la distribution.

    Bref, cette pandémie, en contrepartie de ses très mauvais effets, crée du temps pour innover et pour innover encore plus, en particulier dans une foule de détails qui constituent souvent le meilleur moyen de se distinguer. De même, comme pour toute crise ou catastrophe, elle favorise une plus forte créativité et ainsi de l’innovation encore plus radicale à cause du choc incitant à sortir des sentiers battus13.

    Temps disponible et distinction favorisant aussi certaines redécouvertes comme celle du téléphone et ainsi de contacts directs pour discuter d’un point important, au lieu des courts messages électroniques touchant le quotidien. Contacts stimulant questions et réponses et ainsi l’imagination, en attendant les rencontres personnelles. Ou encore comme celle du recours aux ressources locales régionales, à l’image de l’achat local du « panier bleu » pour les biens de consommation, en l’étendant aux fournisseurs et à la sous-traitance régionale. Comme le font les régions dynamiques avant d’aller voir ailleurs. Faisant en sorte que ces fournisseurs et sous-traitants locaux vont s’organiser pour penser plus systématiquement aux besoins futurs des donneurs d’ordres, ce qui compense souvent des prix quelque peu supérieurs. Ce qu’on appelle la redécouverte du local et de la proximité, mais qui, en plus, stimule le tissu industriel local et ainsi, divers autres types d’échanges entre les entreprises, accélérant ce qu’on appelle le capital social et ainsi la synergie créatrice de ces régions qui retombe sur les entreprises participantes14.

    Terminons cette trop courte analyse avec trop peu de données factuelles, par trois exemples de comportements innovants pour essayer de tirer parti le mieux possible de cette pandémie. Le premier exemple est celui de la Distillerie du Quai à Sainte-Angèle-de-Laval qui a ajouté, à sa production de gin fin, celle d’alcool pour produire des antiseptiques requis par la pandémie, en collaboration avec Tonic Montréal. Le deuxième est celui de la Librairie Poirier de Trois-Rivières qui profite de sa collaboration avec la Société Saint-Jean-Baptiste pour envoyer systématiquement à ses 12 000 membres de l’information sur les nouveaux titres, tout en ajoutant quelques titres plus anciens en se référant au type d’achats antérieurs, tout en assurant une livraison rapide de façon à répondre au besoin en lecture pour combler une partie du temps de confinement. Ce qui permet de couvrir les coûts tant du magasin que des salaires15. Enfin, le Rhinocéros, complétant le Bouillon Bilk et le Cadet à Montréal, offre, en plus des mets préparés au menu adapté, des vins, bières et cidres, avec cueillette sur place, expliquant que cela a permis de tenir bon. q


1 Rapport résumé dans P.A. Julien et B. Vermot-Desroches. « Vieillissement de la population et coûts de la santé au Québec en 2001 », revue Futuribles, mai 1990, no 143, p. 17-31.

2 Sans compter le salaire éhonté de 2532 $ par jour promis aux médecins spécialistes pour qu’ils acceptent de s’impliquer dans les CHSLD, alors que les salaires des autres intervenants (par exemple, moins de 300 $ par jour pour un préposé aux bénéficiaires) bougeaient à peine.

3 Nos calculs parlaient d’une diminution des coûts de plus de 25 %, sans compter l’augmentation de l’efficience en particulier sur le plan de la satisfaction des bénéficiaires, comme on les appelle sans trop comprendre tous les bénéfices qu’ils devraient en retirer !

4 À l’encontre des médecins de famille des politiques actuelles avec un nombre minimum imposé de patients qu’ils voient une ou deux fois par année, et encore, et non sur appels.

5 Sans compter la récente intervention intitulée « CHSLD, la solution se trouve à la maison », dans le Devoir du 28 avril dernier, du professeur Philippe Voyer de la Faculté des Sciences infirmières de l’Université Laval.

6 Données toutefois à nuancer plus ou moins fortement, puisqu’elles proviennent des enquêtes régulières de l’Association canadienne des entreprises indépendantes auprès de ses membres qui regroupent un bon nombre de petites entreprises de toutes sortes, soit 110 000 sur une possibilité de 1,15 million, ou 9,6 %, sans qu’on sache combien ont répondu, leur représentativité tant sectorielle que selon la taille et le territoire provincial.

7 Données provenant de « Le marché du travail et l’emploi par industrie au Québec. Perspectives à moyen (2013-2017) et à long terme (2013-2022) ». Emploi Québec, 2014.

8 Source : Enquête des Chambres de commerce du Québec en début d’avril.

9 Appelé aussi cycle de Juglar du nom de l’économiste français, Clément Juglar, qui a été le premier à analyser la très dure récession de 1929.

10 Ou système de Ponzi, faisant en sorte que les conseillers financiers, payés en sus du salaire de base par des primes en pourcentage des prêts, incitaient des acheteurs plus ou moins solvables à acheter une maison en leur prêtant l’argent et en leur promettant de pouvoir revendre dans l’année celle-ci encore plus cher (leur permettant ainsi de rembourser le prêt plus un profit) à un autre acheteur avec les mêmes promesses, et ensuite à un troisième acheteur, etc. Jusqu’à ce que le tout s’effondre. Stratégie par ailleurs complètement illégale. Et pourtant, non seulement les financiers n’ont pas été condamnés, mais tous les citoyens ont dû payer avec leurs impôts les énormes déficits des banques afin qu’elles ne s’écroulent pas, comme ce fut le cas de la banque Lehman Brothers, 4e plus grande banque américaine de l’époque, et des grandes sociétés immobilières en particulier américaines (Fannie May et Freddie Mac) et espagnoles.

11 Le plafonnement semble patent et a commencé quelque peu vers la fin de 2017, suivie par une reprise et, ensuite, une chute momentanée à la fin de 2018, si l’on regarde l’évolution du PIB américain évaluée par le U.S Bureau of Economic Analysis.

12 Notamment dans P. A. Julien, Dix clefs pour réussir votre entreprise, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2016, p. 9-13.

13 Comme le rappellent Richard-Marc Lacasse et Berthe Lambert de l’UQAR dans leur note « Pandémie, ordre et chaos, une pépinière d’innovations », 2020.

14 Voir au besoin Dix clefs pour réussir votre entreprise, chap. 8.

15 Ce que probablement n’a pu faire la Librairie Olivieri sur Côte-des-Neiges à Montréal qui vient d’annoncer sa fermeture après 35 ans de bon travail. Librairie achetée par Renaud-Bray qui avait pourtant les reins assez solides pour la sauver, mais dont les profits semblent toujours le premier sinon le seul objectif.