Prix Rosaire-Morin 2019 décerné à Michel Sarra-Bournet

Chers amis,

Je ne suis président de la Ligue d’action nationale que depuis quelques mois, et puisque c’est la première fois que je m’adresse à vous à ce titre et avant de passer au Prix Rosaire-Morin, j’aimerais d’abord vous dire quelques mots sur un homme à qui nous devons beaucoup. Denis Monière, qui n’a pu être des nôtres ce soir puisqu’il est actuellement en Europe, aura présidé la Ligue au cours des 11 dernières années. Politologue de renom ayant publié pas moins d’une cinquantaine d’ouvrages, indépendantiste infatigable, il est une inspiration pour tous et toutes à la Ligue et bien au-delà. En votre nom, je veux donc lui dire : merci, Denis, et continuons ensemble le combat !

Le temps est maintenant venu de remettre notre Prix Rosaire-Morin de L’Action nationale. Je rappelle que Rosaire Morin était un ancien directeur de L’Action nationale ayant joué un très grand rôle dans l’histoire du nationalisme québécois tout au long du XXe siècle. L’objectif du prix Rosaire-Morin est donc de reconnaitre l’ensemble de l’œuvre d’une militante ou d’un militant indépendantiste qui, par ses écrits et son action, a contribué de façon significative au développement de la conscience nationale. Cette année, les délibérations du comité des candidatures ont été brèves. Un nom a rapidement fait l’unanimité : celui de Michel Sarra-Bournet.

Après de brillantes études en histoire et en science politique, Michel n’a pas tardé à devenir auteur. On ne compte plus les ouvrages qu’il a écrits, co-écrits ou dirigés. Il a aussi été enseignant à l’Université de Montréal et à l’UQAM. Mais c’est sa connaissance aiguë du Québec et l’acuité de sa pensée indépendantiste qui en ont fait un précieux et incontournable conseiller politique, auprès de Lucien Bouchard de façon formelle, mais aussi de pratiquement tous les chefs du Parti québécois et du Bloc québécois. Personnellement, c’est lorsqu’il a été candidat du Bloc québécois dans Outremont en 1997 que je l’ai connu, ayant eu la chance d’être son responsable des communications durant cette campagne. Très rigoureux, débordant d’énergie, chaleureux, drôle et toujours en pleine possession de ses moyens, Michel m’impressionnait déjà il y a 20 ans. Depuis, il a toujours multiplié les conférences, colloques, livres, séminaires, articles et recherches. Le 1er février dernier, à seulement 58 ans, Michel a perdu sa bataille contre le cancer. Michel n’est plus, mais son œuvre n’est pas disparue.

Ce soir, nous avons la chance de compter parmi nous sa sœur, Mireille Sarra-Bournet, sa belle-fille, Camille Brennan Jacot, ainsi que Lyne Gagnon, mère de ses 3 enfants, eux aussi présents avec nous. J’invite donc ses fils François et Renaud ainsi que sa fille Catherine à me rejoindre sur scène afin de recevoir à titre posthume au nom de leur père, Michel Sarra-Bournet, le Prix Rosaire-Morin 2019 de L’Action nationale.