Récapitulatif «Le gaz un non-sens»

Alors que le Québec doit réduire massivement sa consommation de carburants fossiles, comment peut-il encourager la croissance de la consommation de gaz naturel sur son marché intérieur ?


Comment expliquer que la Politique énergétique du Québec accorde au gaz naturel le statut d’énergie de transition alors que cette désignation est toujours associée à des juridictions dont l’électricité est produite par des centrales thermiques au charbon et au mazout lourd ?

Pourquoi le gaz naturel est-il considéré comme une énergie de transition dans un Québec qui dispose déjà des meilleurs actifs d’électricité de source renouvelable pour y parvenir ?

Puisque les changements climatiques constituent un problème planétaire qui exige une « riposte internationale » cohérente, comment expliquer que des surplus d’hydroélectricité actuels du Québec seraient prioritairement réservés pendant 20 ans à un projet de liquéfaction de gaz naturel non conventionnel dont la production est destinée à déplacer d’autres approvisionnements gaziers sur les marchés hautement spéculatifs d’Europe ou d’Asie ?

Quels avantages les citoyens du Québec tirent-ils de la concession, au bénéfice des grands distributeurs d’électricité des marchés voisins, de meilleurs actifs de production hydroélectrique et de transport d’Hydro-Québec à travers des exportations massives et à long terme de capacité hydroélectrique ferme qui devraient constituer la pierre d’assise de la décarbonisation de son marché intérieur ?

Avec ses immenses gisements d’énergie renouvelable à faibles emissions de GES, qu’est-ce qui empêche le Québec de s’affranchir à moindre coût de sa ruineuse dépendance aux carburants fossiles pour atteindre ses propres cibles de réduction de GES à l’horizon 2050 ?