Novembre 2012

Vol. CII, no 9

On entend dire que… L’immigration coûte cher à la France

L'auteur est doctorant en démographie à l'Institut national de la recherche scientifique

Xavier Chojnicki et Lionel Ragot
On entend dire que… L’immigration coûte cher à la France. Qu’en pensent les économistes, Eyrolles, 126 pages

En France, réagissant à la crise économique affectant le pays et à la montée du chômage, certains commentateurs et politiciens pointent du doigt l’immigration comme faisant partie du problème. Dans le livre On entend dire que… L’immigration coûte cher à la France. Qu’en pensent les économistes, les économistes Xavier Chojnicki et Lionel Ragot cherchent à démystifier certaines idées préconçues sur l’impact de l’immigration à partir de la littérature scientifique sur le sujet. L’immigration a-t-elle réellement un impact sur les salaires, sur le marché de l’emploi et sur les finances publiques ? Les immigrés profitent-ils vraiment du généreux filet social offert par la France ? Voilà quelques-unes des questions sur lesquelles se sont penchés les auteurs. De l’autre côté de l’Atlantique, au Québec notamment, les idées reçues sur l’immigration sont complètement à l’opposée de celles véhiculées en France et rapportées par les auteurs. À cet égard, l’ouvrage est donc d’une pertinence qui dépasse les frontières. Les politiques d’immigration québécoises cherchent explicitement à contribuer à la prospérité économique et à combattre les conséquences du vieillissement de la population.

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La tête coupée de John A. Macdonald

Stephen Harper aime bien les anniversaires, mais il a ses préférences. Cela tombe bien puisqu’un gouvernement majoritaire a tout le loisir de choisir. Tout au long de l’année 2012, les conservateurs se sont franchement payé la traite en nous faisant à la fois le coup du jubilé de diamant d’Elizabeth II et celui du bicentenaire de la guerre de 1812. Ils ont grossièrement instrumentalisé ces deux commémorations pour saturer les Canadiens – et particulièrement les Québécois – de propagande d’unité nationale et de monarchisme britannique. Très cohérente, la campagne publicitaire fédérale à la télévision disait : « Il y a 200 ans, les États-Unis nous ont envahis. Mais nous avons défendu notre territoire, [anglophones, francophones et autochtones] côte à côte, et gagné la lutte pour le Canada. » Or puisque cette guerre opposa l’Angleterre aux États-Unis d’Amérique, indépendants depuis un quart de siècle, et que le Canada n’existera que 55 ans plus tard, qui donc ce « nous » désigne-t-il ? Nous, les loyaux sujets de Sa Majesté, bien sûr.

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Éditorial - Des instruments pour se perdre de vue

2012novembre250La publication des données du recensement provoque toujours de nombreuses réactions. C’est un moment crucial, en effet, où normalement l’idéologie vient se heurter aux faits et cela devrait suffire pour faire de cette publication un temps fort de la délibération publique sur nombre de sujets d’importance. Et parmi ceux-là, la discussion entourant les données relatives à la situation linguistique devrait occuper une place névralgique. Loin de clarifier les choses, cette année, la parution des résultats, le 24 octobre dernier, a largement contribué à semer la confusion. Et du coup à fournir un instrument de désinformation supplémentaire aux adversaires du français et aux tenants du consentement hypocrite à notre minorisation.

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Une oeuvre toute entière vouée à conjurer le défaitisme

Présentation de l'écrivain Victor-Lévy Beaulieu à l'occasion du souper-conférence de L'Action nationale au Lion d'Or le 26 octobre 2012

2012souperFERRETTI600Bonsoir Madame L’Action nationale.

Bonsoir Monsieur Victor-Lévy Beaulieu.

Chers vous toutes et tous,

Laissez-moi d’abord vous dire que lorsque, mercredi matin, Denis Monière m’a demandé de présenter ce soir notre impressionnant invité, je me suis immédiatement exclamé : « À deux jours d’avis, tu n’y penses pas ». En fait, Denis n’a pas eu à beaucoup argumenter pour me convaincre d’accepter un tel honneur.

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La révolution intranquille

2012souper300Conférence prononcée au Lion d'Or le 26 octobre 2012 à l'occasion du souper-conférence de L'Action nationale

Quand Maurice Duplessis, premier ministre de Québec, décéda le 7 septembre 1959, j’avais 14 ans. Mon père en avait 44. On fit des funérailles nationales à celui qui, sans interruption, pendant 15 ans, avait gouverné le Québec. En 1936, Duplessis avait mis fin à 39 ans de pouvoir du Parti libéral, alors que le gouvernement Taschereau croulait sous le poids de scandales si nombreux que c’en était devenu indécent.

À la mort de Maurice Duplessis, son gouvernement était lui aussi un nid à patronage comme on disait, un euphémisme pour enrober la réalité dans le cellophane : népotisme, concussion, caisse électorale occulte, corruption à tous les niveaux, et tout cela avec la bénédiction de l’Église qui en retirait sa large part, elle qui, par son clergé, contrôlait l’éducation et la santé.

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Collections numériques (1917-2013)

action couv 1933Bibliothèque et Archives nationales du Québec a numérisé tous les numéros de L'Action française et de L'Action nationale depuis 1917.

Vous pouvez utilisez cet outil de recherche qui vous permettra — si vous cliquez sur « préciser la rechercher » — de ne chercher que dans L'Action nationale ou dans L'Action française.

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