Novembre-Décembre 2008

Vol. XCVIII, nos 9-10

L'embarras des langues

Jean-Claude Corbeil
L’embarras des langues. Origine, conception et évolution de la politique linguistique québécoise, Québec Amérique, 2008, 552 pages

Note critique sur l'ouvrage qui a valu à son auteur le prix Richard-Arès pour le meilleur essai publié en 2007

Jean-Claude Corbeil raconte qu’il a pris la décision d’écrire ce livre en réaction au reproche que lui fit un jour une étudiante à la sortie d’un cours sur les origines de la politique linguistique du Québec : « C’est votre faute si on ne sait rien! Personne ne nous en a jamais parlé et vous n’avez rien écrit sur le sujet! » Il faut donc dire grand merci à l’étudiante contestataire à l’origine de cette heureuse décision. Il en est résulté une œuvre magnifique, qui informe de façon nette et précise sur les tenants et aboutissants de la politique linguistique québécoise ainsi que du choc des politiques linguistiques au Québec. Et c’est un livre merveilleusement bien écrit qui, tout en étant érudit et rigoureux, est accessible au commun des mortels.

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Éditorial - Quatre ans de galère

2008novdecCouv250Ces lignes sont écrites au lendemain du débat des chefs. Les bonimenteurs du cartel médiatique vont continuer leurs sparages pour alimenter le spectacle et se donner l’impression de faire comprendre quelque chose de ce qui se passe ici. Il s’en est évidemment trouvé pour faire plus finaud que les autres et déplorer le médiocre niveau des échanges en comparaison avec ceux de la campagne américaine qui les avait fait tant vibrer. Illustration parfaite de leur esprit provincial et des réactions compensatoires qui leur tiennent lieu de posture intellectuelle, ces internationalistes de pacotille n’ont même pas eu l’intelligence de comprendre que les échanges étant restés dans l’univers de la province de Québec, ils ne pouvaient en rien être comparés avec ceux d’un État indépendant, a fortiori, avec le plus puissant d’entre eux aux prises avec une crise de transition de son rôle impérial.

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L'anniversaire exproprié

[…] on a tout simplement fait l’économie de l’Histoire. On se contentera d’un pur divertissement pour réunir des factions opposées à Québec et attirer des touristes du reste du Canada et du monde. À une époque où l’Histoire — source de honte et de gêne (sinon d’ennui) pour certains — a été jetée aux oubliettes, on pourra fermer les yeux et soupirer de soulagement. Mieux vaudra fêter les vedettes, les nombreux talents de Québec, les jeux de lumière… et le retour du parrainage fédéral.

H.V. Nelles1, dans L’Encyclopédie canadienne.

La préparation des fêtes de 2008 s’est amorcée en 1998, à l’instigation du maire Jean-Paul L’Allier. En 2000, la ville en confiait l’organisation à la Société du 400e anniversaire de Québec, un organisme autonome, sans but lucratif, financé par le gouvernement du Québec (40M$), le gouvernement du Canada (40M$) et la ville de Québec (5M$). Des revenus autonomes plus élevés que prévu (9M$) ont porté le budget total de la Société du 400e à 94M$, ce qui ne comprend pas les dépenses d’immobilisations des gouvernements.

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Le Canada se fabrique une histoire nationale

Un retour sur les célébrations du 400e anniversaire de fondation de l’Acadie s’avère des plus pertinents pour en apprendre davantage sur le rôle joué par le gouvernement fédéral dans l’organisation des fêtes du 400e de Québec. Nous y avons découvert avec stupéfaction la volonté entêtée de l’État canadien de se fabriquer une histoire nationale au détriment de l’Acadie et du Québec, confirmant ainsi les critiques les plus virulentes à l’égard de la façon dont les fêtes de 2008 se sont tenues.

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Le refoulement de la mémoire

À partir de l’établissement de Québec officiellement créé le 3 juillet 1608 — le plus ancien en Amérique du Nord à avoir conservé sa permanence jusqu’à nos jours —, un peuple de langue française est né sur le continent. Ce poste administratif, qui deviendra une capitale nationale est, au surplus, le lieu de départ d’une extraordinaire épopée saluée encore de nos jours par un très grand nombre d’observateurs de l’aventure humaine. L’Amérique française laisse des traces encore visibles aujourd’hui sur les deux tiers du territoire de cet immense continent. Il y a là tout un gisement de faits d’armes propres à rappeler avec fierté aux Québécois d’aujourd’hui qu’ils sont « nés géants ».

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Collections numériques (1917-2013)

action couv 1933Bibliothèque et Archives nationales du Québec a numérisé tous les numéros de L'Action française et de L'Action nationale depuis 1917.

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