Septembre 2006

Vol. XCVI, no 7

La négation de la nation

Eugénie Brouillet
La négation de la nation, L’identité culturelle québécoise et le fédéralisme canadien, Cahiers des Amériques, Septentrion, Sillery, Québec, 2005, 478 p.

Eugénie Brouillet a remporté le prix Richard-Arès de la Ligue d'action nationale pour cet ouvrage.
Allocution de Michel Seymour.

Alors que les professeurs de droit public nous ont habitués à des livres destinés à servir presque uniquement à des fins pédagogiques, ce livre passionnant d’Eugénie Brouillet, elle-même professeure de droit constitutionnel à l’Université Laval, surprend par sa facture permettant d’intéresser un large spectre d’intellectuels.

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Le français scientifique ou Si ce n'est pas rédigé en anglais…

L'auteur est directeur de l'Institut de la Francophonie pour l'informatique, Hanoï, Vietnam. Cet article s'est mérité une mention du prix André-Laurendeau.

Une politique officielle en faveur d’une langue étrangère ne peut s’imposer que si des mesures sont prises pour la faire accepter. Aussi, la gestion des perceptions prend autant d’importance que les mesures concrètes prises pour en développer l’usage. Cet article a pour but de démontrer le bien-fondé de cette assertion à partir de faits facilement observables, plus particulièrement dans le domaine des sciences et des techniques où l’anglais a été clairement imposé par les Anglo-Saxons en collaboration avec les autorités des pays non anglophones de l’Union européenne et d’ailleurs. Or, contrairement à ce que l’on pourrait croire, si le monde scientifique des pays non anglophones a accepté l’anglais aussi facilement dans la communication scientifique – au point où cet usage déborde largement sur les scènes purement nationales – c’est qu’il est très sensible à la propagande et que la manipulation des esprits prétendument scientifiques s’est révélée être très facile en dépit du fait qu’il est aisé de démontrer que cet usage est contraire à l’intérêt des peuples et des chercheurs qui ne sont pas des anglophones natifs.

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Lutter pour un paysage et s'opposer à l'économisme

Dans un film du cinéaste Jean-Luc Godard intitulé Deux ou trois choses que je sais d’elle, tourné en 1966, le personnage principal, Juliette, se promène dans Paris et parle d’un sentiment dont elle cherche à se souvenir. Elle dit : « C’est un sentiment que j’ai recherché toute la journée. Il y avait l’odeur des arbres. Que j’étais le monde... Que le monde était moi. Le paysage, c’est comme un visage ».

Le film raconte l’histoire d’une ménagère qui devient prostituée pour arrondir ses fins de mois. C’est toute l’histoire d’une société basée sur l’argent comme unique fin en soi que racontait l’auteur. C’était à l’époque l’histoire de la défiguration de Paris et de sa banlieue par les enseignes et les HLM, les autoroutes et  la consommation, c’était l’histoire d’un choc. Sûrement celle de la fin d’un monde et du début d’un autre.

Dans l’oeuvre de cet autre artiste qu’est Luc Archambault, et particulièrement dans la grande murale réalisée lors du spectacle de soutien aux opposants au projet de port méthanier Rabaska en mai 2005 à Lévis, il se trouve beaucoup de visages et de paysages. Des visages sous forme de silhouettes vagues, perdues, errantes mais qui se tiennent là comme des présences, des anges humains, en fusion avec le paysage stylisé à grands coups de brosse vigoureux et optimistes. Le grand fleuve coulait sur l’immense toile, pas un fleuve d’argent, mais un fleuve d’amour et de vie. Le vent soufflait dans cette toile, tout comme il soufflait dans la salle bondée, et célébrait l’espoir. Des tables, des chaises semblaient y attendre on ne sait qui ; peut-être ne faisaient-elles que dire qu’on est invité, que les hommes doivent entrer dans le tableau et prendre place. Les hommes doivent habiter le lieu, en équilibre avec lui. Un habitat n’est pas un carré sur un plan d’investissements, un territoire privé pour usage privé.

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Collections numériques (1917-2013)

action couv 1933Bibliothèque et Archives nationales du Québec a numérisé tous les numéros de L'Action française et de L'Action nationale depuis 1917.

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