Juin 2014

Vol. CIV, no 6

Éditorial - Le meilleur du ratatinement provincial est à venir

2014juin250Le Québec vient de prendre la voie de la prospérité. Il faut croire la troïka des docteurs, se fier à l’idéologue du Conseil du trésor et faire confiance au banquier qui nous annonce en bilingue qu’il faudra faire un effort de plus. Personne ne le savait, mais la voie de l’austérité n’est pas encore celle sur laquelle le gouvernement Couillard nous engage. Pour l’instant, la province ne prendra qu’un sentier de portage, le temps que les conditions soient réunies pour lancer l’an prochain le gouvernement sur le grand boulevard de l’austérité, baptisé «chemin de la liberté» dans la novlangue des vraies affaires.

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Le Canada : un pays qui ne sait pas dire son nom

Le choix des mots n’est jamais innocent surtout lorsqu’il s’agit de désigner un régime constitutionnel. Non seulement la constitution canadienne a été votée par un parlement étranger et ne fut jamais ratifiée par la population canadienne, mais la désignation du nouveau système politique entretient la confusion des genres. Ceux qu’on a appelés les Pères de la « Confédération » n’avaient pas, semble-t-il, une idée très claire de la nature des nouvelles institutions qu’ils désiraient mettre au monde. Fait encore plus paradoxal, pendant plus d’un siècle après la naissance de la confédération, les élites politiques ont continué à entretenir la confusion lexicale dans le choix des mots pour désigner la nature du régime politique canadien. Le Canada est-il une confédération ou une fédération ?

Le gouvernement canadien s’apprête à célébrer en 2017 le 150e anniversaire de la fondation juridique du Canada par l’adoption au parlement de Westminster de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique qui tient lieu de constitution au Canada. On évoquera à satiété les origines de la Confédération canadienne dans de nombreux colloques et dans les messages publicitaires incitant les Canadiens à célébrer cette « confédération ».

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La mission civilisatrice du Canada unitaire

Après une décennie de silence, et ce au moins depuis le rapport Pelletier publié en 2001, la question constitutionnelle au Québec est brièvement redevenue d’actualité cette année. Philippe Couillard, nouvellement élu à la tête du gouvernement du Québec, a signifié plus tôt cette année qu’il entendait signer la constitution canadienne d’ici 2017, année du 150e anniversaire de la Confédération canadienne. En réaction aux propos de Couillard, Pauline Marois, alors première ministre du Québec et chef du Parti québécois, disait qu’il vaudrait mieux que la constitution canadienne intègre minimalement la notion des deux peuples fondateurs, ou à tout le moins, une forme de statut particulier pour le Québec, si tant est que ce dernier entende signer la constitution.

Or, force est de le reconnaître : la notion des deux peuples fondateurs, ou encore des deux nations fondatrices du Canada, l’une française, l’autre britannique, laisse à plusieurs un arrière-goût d’anachronie. Que ce soit dans les départements de sciences sociales, dans les politiques québécoises d’intégrations des immigrants, ou tout simplement dans ce que l’on peut situer comme relevant du politiquement correct ambiant, défendre la notion des deux peuples fondateurs n’est pas chose aisée, quand on ne la considère pas comme carrément dépassée. On arguera çà et là que le Québec et le Canada sont des sociétés plurielles, ou encore qu’une telle notion évacue la place des premières nations dans l’aventure canadienne.

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Le démantèlement de la nation (chronique 2)

La période couverte s’étend de l’assermentation du gouvernement libéral de Philippe Couillard le 23 avril 2014 jusqu’à l’ouverture des travaux parlementaires le 20 mai 2014.

L’objectif de cette série de chroniques, commencée le mois dernier, est de contribuer à nourrir l’argumentaire pour l’indépendance. Parfois nos concitoyens, et pas seulement les jeunes, nous demandent pourquoi l’indépendance est nécessaire. Elle l’est bien sûr parce que tout le processus politique en cours va dans le sens de l’érosion des outils dont le peuple québécois dispose encore pour rendre viable tout projet d’affirmation. Plus, ce processus menace même jusqu’à notre existence nationale. C’est pourquoi j’estime (ou du moins j’espère) que de mettre tout simplement les faits en évidence peut aider à voir et à faire voir ce qui est en train de se passer.

Il y a un État de trop au Québec. Nous pensons que c’est l’État fédéral. Mais il est clair que non seulement Ottawa, mais aussi le gouvernement de Philippe Couillard sont d’avis que c’est plutôt l’État québécois. Leurs attaques contre celui-ci sont et promettent d’être de plus en plus frontales. C’est toute la capacité de notre État de structurer le territoire, la société et la nation qui s’en trouve affaiblie.

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Déterminée?

Entendons-nous. Pauline Marois est une grande politicienne qui a fait beaucoup pour le Québec. Elle a déconfessionnalisé les commissions scolaires, elle a créé les centres de la petite enfance, mieux connus sous le nom de garderies à 5$, et, lors de son court mandat à titre de première ministre, elle a fait adopter le projet de loi 2 qui a contribué à assainir le financement des partis politiques. Sur plusieurs enjeux importants, Pauline Marois a contribué à faire avancer le Québec. Par contre, en ce qui a trait à la souveraineté, elle est apparue beaucoup moins déterminée, contrairement à ce que pouvait laisser entendre le slogan de sa campagne. Il faut donner le mérite aux autres partis politiques d’avoir pris des positions claires, à tout le moins sur des enjeux qui définissent leur identité profonde. Les électeurs de Québec solidaire ont voté pour un parti de gauche, ceux du PLQ ont voté pour un parti d’abord et avant tout fédéraliste et anti-charte, ceux de la CAQ ont voté pour une réduction de la taille de l’État et ceux du PQ ? Il faudrait logiquement répondre « pour la souveraineté », mais cela est impossible tant le PQ a été ambigu sur cette question.

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