Juin 2015

Vol. CV, no 6

Éloge d'un homme d'État

Jacques Parizeau nous a quittés. Il est affligeant de voir disparaître un grand homme qui a tellement contribué à l'affirmation du Québec moderne et qui a tant donné à sa nation. Mais, il nous laisse un héritage intellectuel immense et le meilleur hommage qu'on puisse lui rendre est de continuer à bâtir son œuvre.

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La cause Caron

Au moins un procès intenté par des francophones hors Québec jusqu’en Cour suprême du Canada, et dont l’issue est attendue au plus tard cet automne, pourrait bien exposer au grand jour le vrai visage de l’ensemble de notre classe politique. L’une de ces causes en particulier – la cause Caron – est susceptible de dévoiler la veulerie des fédéralistes québécois ainsi que le persistant orangisme des élus canadiens-anglais autant que de leur électorat, et ce, juste à temps pour les prochaines élections fédérales.

En effet, depuis le référendum de 1995, le Canada anglais a conclu que la meilleure attitude à adopter face aux revendications traditionnelles du Québec était l’immobilisme complet et le refus intégral de tenir quelque discussion constitutionnelle que ce soit. Devant ce cul-de-sac, les fédéralistes québécois en ont déduit que la meilleure façon de maintenir le Canada uni n’était plus de chercher à modifier à la satisfaction des Québécois la constitution imposée de 1982, mais plutôt de ne plus rien revendiquer du tout. Mais si, dans quelques mois, la Cour suprême forçait tout ce beau monde à prendre clairement position sur la place du français a mari usque ad mare, certains pourraient ne plus pouvoir éviter de choisir un côté ou l’autre de la clôture. Et face à l’opinion publique québécoise, la déjà peu convaincante rengaine de Stéphane Dion selon laquelle on peut à la fois être fier d’être Canadien et fier d’être Québécois sans qu’il y ait de contradiction entre les deux pourrait bien perdre toute crédibilité.

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Gérard Bouchard : un historien sans Histoire

L'auteur est politologue (Ph. D. sc. politique)

Pour Gérard Bouchard (La Presse, 1er mai), la « culture politique » des Québécois est peu portée vers les solutions radicales, les grands épanchements collectifs et les grandes révolutions. L’historien affirme que ce peuple n’est rien d’autre que « petit » face à ses voisins puissants et dominants, dont aucun ne parviendrait à dormir s’il advenait qu’un jour ce petit peuple devait secouer ses chaînes. Le Québécois moyen, c’est connu, fuit les débats, les désaccords d’opinion. Pour lui, toute idée n’est qu’idéologie, et toute idéologie n’est que radicalisme. Adorateur de la tarte aux pommes, ce peuple se veut le plus soumis possible devant ses maîtres de manière à obtenir les meilleurs restes de table qu’ils lui consentiront, éventuellement, tantôt par charité, tantôt par mégarde.

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45 ans de tribulations d’un chercheur dans les archives politiques

Les archives sont, en quelque sorte, la mémoire d’une nation. Ce besoin de préserver le passé se résume parfaitement dans la devise du Québec « Je me souviens ». Pour leur part, les archives publiques pourraient aussi bien adopter la sentence « Nous nous souvenons ».
– Marcel Masse, 1er novembre 1984

J’ai été initié au travail en archives lors de mes études doctorales à la Fondation nationale des sciences politiques. Le regretté Jean Touchard nous avait alors demandé de rédiger un travail sur l’année 1910 en nous servant d’un journal. Il me demanda d’analyser L’illustration 1 que je dus aller consulter à la Bibliothèque nationale de France, rue Richelieu, car alors il y avait peu de choses dans les bibliothèques universitaires françaises. Quelle expérience fascinante de découvrir ce haut lieu de conservation du patrimoine intellectuel français où travaillaient les plus grands esprits ! Je n’ai jamais depuis oublié les faits marquants de l’année 1910 : l’inondation de Paris et le premier passage du métro sous la Seine.

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Doter la politique d’immigration d’indicateurs pertinents

Docteur en démographie
Mémoire présenté à la Commission des relations avec les citoyens dans le cadre des Consultations particulières et auditions publiques sur les documents intitulés « Vers une nouvelle politique québécoise en matière d’immigration, de diversité et d’inclusion », février 2015

L’élaboration d’une politique d’immigration doit tenir compte des données empiriques et des études scientifiques qui pourraient mesurer ses effets potentiels. L’objectif de mon intervention est de présenter et vulgariser les grandes conclusions de la littérature académique et scientifique sur l’impact de l’immigration sur la démographie et l’économie. Je présenterai également quelques recommandations quant aux objectifs des planifications pluriannuelles de l’immigration qui pourraient découler de la nouvelle politique d’immigration.

En résumé, l’immigration n’exerce qu’un effet marginal sur le vieillissement de la population, les finances publiques et la prospérité en général. Une intégration économique réussie ou non déterminera si cet effet est légèrement positif ou légèrement négatif. Sa composition et les niveaux reçus ont en retour un effet relativement important sur la structure démolinguistique du Québec.

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Collections numériques (1917-2013)

action couv 1933Bibliothèque et Archives nationales du Québec a numérisé tous les numéros de L'Action française et de L'Action nationale depuis 1917.

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