- Martin Lemay
- Décembre 2016
- Comptes rendus de décembre 2016
En canot sur les chemins du Roi - Note critique
Jean Raspail
En canot sur les chemins du Roi, Albin Michel, 2005, 337 pages
J’ai toujours pensé qu’il fallait être un peu fou pour s’exiler en Nouvelle-France. D’abord, les futurs colons devaient subir la pénible traversée de l’océan Atlantique. Une fois arrivés, le climat rude et la nature sauvage ne tardaient pas à se liguer contre eux. Ne savaient-ils pas que plusieurs des compagnons de Cartier et de Champlain étaient morts de froid ? Les plus avisés se contentaient d’un lopin de terre qu’ils aménageaient à même une forêt aussi dense que la jungle. Comme si ces fatalités n’étaient pas suffisantes en elles-mêmes, les colons devaient aussi se défendre des attaques des Iroquois, alliés des Anglais.