Janvier 2016

Vol. CVI, no 1

Éditorial - Regarder la réalité en face

2016janvier250De cinq à sept en réveillons, entre les petits fours et les tourtières, la colère ne disparaissait pas. Les Québécois ont vraiment l’impression d’avoir été les dindons de la farce. La rigueur de Renaud Lachance aura donné des crampes à bien du monde.

À coups de dizaines de millions pour nourrir le cynisme et provoquer le décrochage civique, le Québec de la complaisance n’aura pas connu l’austérité. Après Gomery, après Bastarache, après les juges « post-it », un autre rapport qui tourne les coins ronds et se contente de pêcher les menés, c’est tout même fort de café !

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Ah ! si seulement Wolfe revenait !

Politologue. Retraité de l’Université de Montréal. Ancien président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (1997-2003)

13 septembre 1759, la bataille des plaines d’Abraham, la victoire et la mort du général Wolfe. Des événements, croyait-on, que personne au Québec ne soulignait plus jamais, rectitude politique oblige.

Et pourtant, il n’y a pas si longtemps, cette règle du silence pudique fut brisée à de nombreuses reprises à Montréal, dans The Gazette, plus précisément dans les pages nécrologiques de ce quotidien. Allumé par une remarque de Jean-François Nadeau rapportant qu’un In Memoriam du général Wolfe avait paru dans ce journal en septembre 2012, et me doutant bien qu’il ne s’agissait pas, comme certains le pensaient, d’une simple plaisanterie occasionnelle, je me suis livré au petit jeu d’en lire les microfilms des années précédentes, en remontant jusqu’en 1969. J’ai pu constater ainsi qu’il s’agissait en réalité d’un véritable système.

C’est en 1974, le 13 septembre, le jour même de l’anniversaire, qu’apparut le premier de ce qui allait devenir une longue série :

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Le démantèlement de la nation (chronique 9)

La période couverte s’étend du 24 août au 21 décembre 2015 (4 mois)1.

Avec l’aide de la société civile, qui a fait entendre son mécontentement au gouvernement Couillard et manifesté son appui aux employés des secteurs public et parapublic, les syndicats ont réussi à arracher des conventions collectives qui évitent l’appauvrissement de leurs membres. Dans le contexte actuel, il s’agit d’une vraie victoire.

Mais cette victoire syndicale n’est pas un réel recul pour le gouvernement Couillard. Celui-ci a voulu acheter la paix sociale, qu’il sentait de plus en plus menacée. Il a payé pour l’obtenir un prix qui lui a semblé d’autant plus raisonnable que la situation financière du Québec, quoi qu’il en dise, est loin d’être catastrophique. Le gouvernement libéral a fait le pari que maintenant que les syndicats ont évité le pire, ils se tiendront tranquille.

Espérons que la paix sociale, le gouvernement du PLQ ne l’aura pas. Il serait tragique que nous baissions les bras devant le viol de notre territoire et le démembrement de notre État. Le Québec est en train de régresser à toute vitesse.

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L’indépendance au temps du carnaval

Étudiant en science politique et géographie à l’Université McGill. Président de l’exécutif du comté Jacques-Cartier au Parti québécois.

De l’hitlérisation de la planète à sa disneysation contemporaine, il n’y a que la violence qui est tombée ; et encore, pas pour tout le monde.
- Philippe Muray, L’Empire du bien

L’automne 2015 fut morne et interminable pour les indépendantistes québécois. Au terme de la plus longue campagne de l’histoire du Canada, après que le Bloc québécois eût chaussé ses bottines électorales et parcouru le Québec pour une huitième fois depuis 1993, les résultats du scrutin d’octobre nous forcent à admettre que l’incarnation politique du mouvement indépendantiste n’a plus la faveur populaire qu’on lui connaissait jadis. Pendant que certains se réjouissent d’avoir quintuplé la députation bloquiste à Ottawa, la réalité objective d’une baisse du pourcentage de bulletins de vote appuyant le seul parti fédéral indépendantiste nous oblige, encore cette année, à nous questionner sur l’avenir du projet national. À l’heure où nombre de commentateurs médiatiques se pâment devant le vent de fraicheur qu’incarne à leurs yeux Trudeau fils, ses selfies, son cabinet au goût du jour, la robe de sa femme et la nounou de ses petiots, le consensus approbateur face à l’entreprise de mise en marché qui se déroule sous nos yeux semble impossible à ébranler. Derrière ce décor canadien et les sourires béats qu’il suscite se cachent les principaux défis que nous devrons affronter dans les prochaines années en tant qu’indépendantistes.

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Réflexions sur l'élection canadienne de 2015

Candidat du Bloc québécois dans Lasalle-Émard-Verdun

Au cours de l’été, j’ai décidé de me présenter comme candidat pour le Bloc québécois à l’élection de 2015, ce qui impliquait ma démission de la présidence des OUI Québec (Organisations unies pour l’indépendance). J’avais alors plusieurs objectifs, le principal étant de contribuer à amorcer un nouveau cycle politique dans la perspective de 2018, un cycle clairement orienté vers la réalisation du Québec pays. Nous voulions que cette élection canadienne soit la dernière sur le territoire du Québec, ou, au pire, l’avant-dernière imposée au Québec par la constitution de 1982. Il s’agissait de faire appel à la convergence des mouvements et des partis indépendantistes pour que 2018 soit une élection déterminante pour l’indépendance du Québec et cela commençait par l’élection en octobre d’un nombre accru d’indépendantistes au parlement canadien.

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Collections numériques (1917-2013)

action couv 1933Bibliothèque et Archives nationales du Québec a numérisé tous les numéros de L'Action française et de L'Action nationale depuis 1917.

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