Mai-Juin 2016

vol. CVI, nos 5-6

Éditorial - Le deni a assez duré

2016maijuin250C’est à peine commencé et, déjà, la course prend des tournures surréalistes. Enfermés dans le délire référendiste et piégés dans les multiples traquenards de la conduite d’échec, les premiers échanges sont restés dans les paramètres qu’en a dressé le cartel médiatique : la date du référendum, si référendum il y aura, et le rejet de la Charte des valeurs pour continuer de se prosterner devant le multiculturalisme. L’insistance des bonimenteurs et scribes à gages a fait son œuvre et voilà des têtes d’affiche qui réfléchissent dans les catégories de l’ordre établi. Tous les candidats sont englués dans les logiques défensives devant les mises en demeure que leur servent gardiens de la rectitude, promoteurs du statu quo et apatrides en tous genres. L’heure ne serait plus à l’indépendance, parait-il, et il s’en trouve parmi les aspirants leaders pour prétendre que leur rôle est de suivre l’opinion des adversaires et des sans opinion. Une idée avance quand ses porteurs la portent comme un possible, pas quand ils l’évoquent comme un souhaitable discrétionnaire. On fera l’indépendance en forçant le jeu, pas en farfinant sur les mille et une nuances du placement de produit et avec la bénédiction des spin doctors et autres gourous du marketing politique.

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Les Musées de la civilisation : une institution publique ou un entrepôt numérique ?

Professeur d’histoire à l’Université Laval et président de l’Institut d’histoire de l’Amérique française. Cette lettre a été signée par plus de 600 autres chercheurs. 

Une institution muséale publique sans service de recherche et dont les archives sont inaccessibles aux chercheurs peut-elle encore se targuer d’être un musée ? Ne devient-elle pas un simple entrepôt avec des collections qui, bien que remarquables, auront tôt fait de tomber dans l’oubli, ne trouvant plus personne pour les interpréter et les mettre en valeur ?

Cette question se pose alors que les Musées de la civilisation de Québec (MCQ) ont procédé, le 1er avril, au démantèlement complet de leur service de la recherche et s’apprêtent, le 23 juin 2016, à fermer la salle de consultation de leurs archives. Dans ce dernier cas, les MCQ affirment que cette fermeture est provisoire, sans indiquer de date de réouverture éventuelle.

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Sortir des sentiers battus pour relancer l’indépendance et reprendre le pouvoir

Je n’ai jamais été plus convaincu […] que le plus grand et le plus irrémédiable malheur pour un peuple, c’est d’être conquis
– Alexis deTocqueville, Regards sur le Bas-Canada

De récents événements incontournables offrent une occasion rêvée de non seulement participer au débat de l’accession à l’indépendance, mais mieux encore sortir des sentiers battus. Ces événements se déclinent comme suit : une nouvelle course à la chefferie du Parti québécois (PQ), d’une part ; et le mandat confié, par les trois partis politiques indépendantistes, à Oui Québec (qui regroupe toutes les organisations souverainistes), de coordonner, dans une première phase, des travaux se limitant à trouver un terrain d’entente sur le mode d’accession à privilégier qui soit commun à tous ces partis, d’autre part.

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Pourquoi un comité des relations internationales au Parti québécois ?

Respectivement présidente et membres du Comité des relations internationales du Parti québécois

Le comité des relations internationales du Parti québécois (CRI-PQ) a été remis sur pied, après quelques années d’absence, à l’issue du Conseil national du PQ de mai 2013 portant sur le thème des relations internationales. La nécessité pour le PQ de réfléchir de façon continue aux questions internationales et d’agir concrètement pour entretenir un réseau, préparer la reconnaissance internationale d’un Québec-pays ainsi qu’apprendre et s’inspirer d’expériences internationales, et ce, de façon formelle et structurée, était alors reconfirmée par les militants. Relevant du conseil exécutif national du parti, le CRI-PQ est constitué de militants, de députés et d’experts en matière de relations internationales. Le comité en est à son troisième plan d’action annuel, lequel comprend notamment des activités de réseautage à l’international, de veille informationnelle, d’observation et d’analyse d’événements internationaux et de transfert des connaissances. 

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Le démantèlement de la nation (chronique 11)

La période couverte s’étend du 28 février au 9 juin 20161.

Le mot « Province » définit le statut du Québec depuis 1867, mais derrière la constance du vocabulaire la réalité évolue rapidement. Les États provinciaux doivent composer avec la présence du fédéral dans pratiquement tous leurs champs de compétence exclusive ; et de toute façon, ils n’ont plus les moyens financiers de définir ni de gérer seuls aucun enjeu le moindrement significatif. Dans son action, Québec rencontre partout ou presque les programmes et les conditions pour l’obtention de financement, les règlements, les structures de l’État fédéral, autant d’éléments qui empêchent notre État, même dans nos champs de compétence, d’avoir une action cohérente. Et on ne parle pas ici des décisions d’Ottawa dans les champs de compétence fédérale, décisions qui sont loin d’être toujours prises dans l’intérêt des Québécois.

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Sous-catégories

Collections numériques (1917-2013)

action couv 1933Bibliothèque et Archives nationales du Québec a numérisé tous les numéros de L'Action française et de L'Action nationale depuis 1917.

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