- Carl Bergeron
- Novembre 2016
- Comptes rendus de novembre 2016
Guillaume Morissette. Nouvel onglet
Guillaume Morissette
Nouvel onglet, roman (trad. de l’anglais par Daniel Grenier), Boréal, 2016, 248 pages
Dans un fascinant article paru, l’an dernier, dans Nouveau projet[1] – magazine dont le titre, par une amusante coïncidence, n’est pas sans évoquer celui du livre ici recensé –, l’auteur Daniel Grenier révélait au public québécois l’existence d’un singulier phénomène dans la littérature montréalaise anglophone. Un jeune homme né à Jonquière, Guillaume Morissette, Québécois de souche on ne peut plus banal, unilingue qui avait appris l’anglais en écoutant The Simpsons à la télé, puis en parachevant plus tard sa conversion à Concordia dans un programme de creative writing, faisait désormais sa marque comme écrivain dans le Montréal anglophone branché. Son roman autobiographique, New Tab (Vehicule Press, 2014), était porté par une vague locale qui transcendait les frontières. On l’invitait à Seattle et à Los Angeles et, sur Amazon aussi bien que sur Tumblr, les commentaires se succédaient pour saluer en son livre un formidable miroir de la génération hipster.