- Robert Laplante
- Numéros publiés en 2018
- Novembre-Décembre 2018
Éditorial - La belle ouvrage
Après la morgue pédante de Philippe Couillard, la bonhommie de François Legault fait quasiment l’effet d’un baume sur l’épiderme éraflé d’un Québec qui en avait assez de se faire reprocher de ne pas être à la hauteur de la morale canadian. Avant toute autre considération électorale, c’est peut-être de cela qu’il s’est agi dans le résultat du 1er octobre dernier : un ras-le-bol existentiel. Épuisé par la violence symbolique et sociale que n’ont cessé de lui infliger les gouvernements libéraux, l’électorat semble avoir choisi de faire une pause, de reprendre son souffle en tentant de retrouver ses marques. Par-delà le bricolage des promesses et les engagements à gogo, la CAQ a tenté la grande séduction par une offre politique non conflictuelle. Il y aurait moyen de gouverner sans animosité, de gérer dans la seule recherche de solutions simples, appliquées simplement, comme le dicterait le gros bon sens…