- Robert Laplante et Richard Gervais
- Les Cahiers de lecture de L'Action nationale
- Cahiers de lecture - Juin 2007
Été 2007 - Et ses jolis yeux doux, doux, doux
La préparation, pour 2008, des fêtes du 400e anniversaire de la fondation de Québec est en train de tourner à la grimace. Ça n’a pas encore eu lieu que déjà ça empoisonne notre univers culturel. Ce cirque triste est tout le contraire de la célébration, sinon celle de la médiocrité. Ce qui se voit et s’annonce là vient redire la mesure de notre soumission et la puissance des forces d’occupation. Le Canada fait déjà sentir partout sa présence dans la vieille capitale, maintenant il confisque le sens de la commémoration du 400e, il en détourne les symboles, usurpe en somme l’événement pour mieux phagocyter notre identité et notre histoire. Le tout avec la complicité active d’une poignée de notables idéologiquement sûrs et prêts à tous les rapetissements provinciaux pourvu qu’on les déguise en singeries de la grandeur. Des fêtes bilingues, pavoisées aux couleurs de l’unifolié, sacrées par la Gouverneur général, au son des fanfares accueillant le gratin des provinciaux consentants au Club de la Garnison. Vive la Canadienne ! Et dire qu’il y a un an à peine, il s’en trouvait pour imaginer la proclamation d’indépendance sous les remparts de la vieille ville ! Pinçons-nous.