Juin 2022

Vol. CXII, no 6

Éditorial - La spirale folklorisante

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Il y en a encore pour s’étonner. La loi 96 a déclenché une autre tempête de fiel. Et ce n’est pas fini. Le racisme anti-Québec est non seulement autorisé au Canada, il fait bon chic bon genre, surtout parmi l’élite soi-disant éclairée, imbue de supériorité morale et de suprémacisme multiculturel.

Mais il s’en trouve encore plus pour faire le gros dos ou, carrément, ne pas même savoir ce que peut radoter le Canada. Le Québec a l’habitude du mépris. Nous avions presque fini par penser qu’il n’aura eu qu’un temps. Nous sommes si prompts à céder aux sirènes de la candeur.

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Un Québec pays à douze nations

Question posée dans le contexte de la parution du premier livre d’Étienne Alexandre Beauregard Le schisme identitaire [Boréal, coll. Essais, Montréal, 2022, 278 p.]

Prenant comme point de départ certains commentaires de Carl Bergeron dans la critique à la fois positive, lucide et constructive qu’il fait de l’ouvrage de Beauregard, publiée dans L’Action nationale (Mars-avril 2022, Vol. CXII, vol. 3-4), j’aimerais présenter deux arguments qui, à mon avis, montrent que la question autochtone est une question nationale et non sociale, incontournable pour l’avenir de notre nation. J’exposerai aussi brièvement mon point de vue sur notre ethnonyme, ou plutôt sur nos ethnonymes.

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Le projet du groupe de pression torontois Century Initiative

2022juin250Tripler la population du Canada d’ici l’an 2100

Le meilleur moyen de résoudre l’opposition des deux groupes français et anglais [au Canada], c’est de noyer la population française sous le flot continu d’une immigration organisée méthodiquement, contrôlée au départ, accueillie à l’arrivée, assurée d’une situation privilégiée dans la colonie.
Lord Durham (John Lambton, 1792-1840) (dans Report on the Affairs of British North America, 31 janvier 1839)
Un peuple qui n’est pas maître de son destin doit limiter le recrutement d’immigrants à sa capacité d’intégration. C’est à cette condition que la diversité culturelle peut être enrichissante. Autrement, nos racines et notre identité sont en danger.
Rosaire Morin (1923-1999), journaliste et administrateur, 1966

Avant l’arrivée au pouvoir du Parti libéral du Canada (PLC), dirigé par le premier ministre Justin Trudeau, en 2015, le Canada accueillait, bon an mal an, environ 250 000 immigrants par année ou un million de personnes tous les quatre ans, et cela entre 1990 et 2015. [N. B. : En 2021, le Canada ne comptait que cinq villes de plus d’un million d’habitants, soit Toronto, Montréal, Calgary, Ottawa et Edmonton.]

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Comment peut-on faire société ?

« La société n’est rien, mais on n’a pas autre chose » disait Pierre Maranda1 dans ses cours d’anthropologie à l’Université Laval. Énoncé absurde ? Énigmatique ? Aveu d’impuissance ? Proposition de recherche ? On peut aborder cet énoncé sous plusieurs angles. Reste qu’il indique la place que devrait tenir la société dans les préoccupations humaines : elle est incontournable.

Tout le monde se fait une idée de la société. Je vais donc commencer par là. La société est une affaire personnelle avant d’être une expérience problématisée et un objet de recherche. Mon expérience de la société est coupée en deux. Voici 30 ans, en 1992, j’ai commencé à étudier la société, objet d’anthropologie. J’ai d’abord cherché à l’envers, en commençant par l’exclusion, puis en poursuivant avec la colonisation.

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action couv 1933Bibliothèque et Archives nationales du Québec a numérisé tous les numéros de L'Action française et de L'Action nationale depuis 1917.

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