Numéros publiés en 2012

L'histoire politique nationale, un champ d'étude qui doit reprendre sa place

Réponse à la critique du rapport « L’histoire nationale négligée » par Jean-Marie Fecteau parue dans L'Action nationale (Novembre-Décembre 2011, vol. CI, nos 9-10) sous le titre « Histoire politique et histoire nationale au Québec »
N.B. : L’historien Jean-Marie Fecteau a été emporté par la maladie cet automne à l’âge de 63 ans. Son apport à l’historiographie en matière d’histoire sociale, notamment de la pauvreté et du crime, est reconnu au Québec et à l’étranger. Tout en saluant les contributions d’un historien émérite disparu trop tôt[1], nous croyons qu’il demeure impératif d’exposer les raisons de notre désaccord avec les arguments développés par lui dans la livraison de novembre-décembre 2011 de L’Action nationale, dans « Histoire politique et nationale au Québec » en réponse au rapport de recherche L’histoire nationale négligée. Enseignement et recherche universitaires au Québec rédigé par Éric Bédard, avec l’assistance de Myriam D’Arcy[2]. Le débat sur la place de l’histoire politique et nationale du Québec, que nous estimons essentiel, continue de faire rage. Pour les défenseurs de l’histoire politique et nationale, il demeure important de prendre en compte les critiques présentées par J.-M. Fecteau et d’y répondre, car ils sont représentatifs d’un courant de pensée. C’est ce que nous entendons faire dans ce texte, en cherchant à éviter le débat personnel pour nous en tenir à un débat d’idées.

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L'histoire nationale sans restrictions

Comme mon ancien collègue Jean-Marie Fecteau est décédé le 3 octobre dernier et qu’il n’est plus là pour se défendre, j’aimerais rétablir certains faits quant à la réplique que vient de lui adresser Charles Courtois. J’inviterais d’abord les lecteurs de L’Action nationale à consulter le texte original de Monsieur Fecteau dans le numéro de novembre-décembre de l’année 2011 afin qu’ils se fassent une idée exacte de ses propos. Pour résumer les positions d’une façon simple, disons que nous sommes devant deux écoles de pensée en ce qui concerne l’histoire nationale. Celle défendue par le rapport Bédard-D’Arcy et reprise ici par Charles Courtois soutient une vision conservatrice en confinant celle-ci aux grands personnages et événements politiques. Nous sommes plutôt d’avis que les luttes menées par les pauvres, les ouvriers et les femmes pour améliorer leur sort participent à cette histoire au même titre que les actions des membres de l’élite.

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Mathieu Noël. Lionel Groulx et réseau indépendantiste des années 1930

Mathieu Noël
Lionel Groulx et le réseau indépendantiste des années 1930, Montréal, VLB Éditeur, 2011, 144 pages

Lionel Groulx a été l’intellectuel canadien-français le plus productif du XXe siècle. Son œuvre n’est pas que considérable, elle est aussi incontournable. La pensée de Groulx a été décriée ou adulée, et certains, comme Gérard Bouchard, ont admis ne pas la comprendre.

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G. Bouthillier et É. Cloutier. Trudeau et ses mesures de guerre vus du Canada anglais

Guy Bouthillier et Édouard Cloutier
Trudeau et ses mesures de guerre vus du Canada anglais. Québec, Septentrion, 2011, 321 pages

C’est pendant la campagne électorale du Québec en août dernier que j’ai lu ce livre passionnant. Ce qui me frappa, c’est la mollesse de la bataille politique chez nous quand je la compare à l’empressement, à l’ardeur que le fédéral mettait à intervenir dans les affaires du Québec lors de la Crise d’octobre en 1970. On dirait que nos femmes et nos hommes politiques n’ont guère conscience de la centralisation du pays dans lequel ils vivent, qu’ils n’ont pas conscience que les décisions importantes en ce qui concerne le Québec se prennent à Ottawa, que lorsqu’arrive un moment de crise, Ottawa prend les choses en main et les règle à sa façon. C’est probablement ce qui explique le caractère si terne de la dernière campagne électorale au Québec. Nos femmes et nos hommes politiques, sans en avoir conscience, réfléchissent et se comportent comme des provinciaux, sachant très bien que le vrai pouvoir n’est pas dans la province, mais à Ottawa. Je me dis que tous nos hommes et nos femmes politiques devraient lire ce livre qui permet de comprendre un peu plus notre pusillanimité, notre manque de confiance en nous-mêmes. Nous sommes une province d’un pays qui nous traite comme il l’entend, ce qui explique que nous ne vivons que dans la mesure où il nous le permet.

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À propos de l'interculturalisme de Gérard Bouchard

Gérard Bouchard
L’interculturalisme. Un point de vue québécois, Boréal, 2012, 286 pages

Dans son récent ouvrage L'Interculturalisme, un point de vue québécois (Boréal, 2012), le sociologue et historien, Gérard Bouchard, nous propose une définition de l'interculturalisme, ses tenants et ses aboutissants, et nous entretient de sa conviction que l'interculturalisme est la seule solution possible pour atténuer les tensions issues de la crise des accommodements au Québec. Richement documenté, l'ouvrage a le mérite d'exposer avec clarté ce qui jusqu'ici nous est parvenu par bribes médiatiques et par supputations plus ou moins exactes. Maintenant on sait ce que l'interculturalisme signifie, son ambition et sa logique. En outre, l'auteur, universitaire rigoureux, manque rarement de nuancer son propos et ne se prive pas d'exposer les thèses adverses aux siennes, quitte à les éreinter, ce qui est de bonne guerre. Toutefois, l'ouvrage serait convaincant si l'on en acceptait la prémisse c'est-à-dire l'idée d'une dualité ethnoculturelle majorité/minorités au Québec, et si l'on tenait pour acquis que la laïcité n'est qu'un arrangement institutionnel, réduisant un principe essentiel de la démocratie libérale au rang d'une technique de gestion parmi d'autres, sujette au cas par cas et recyclable à volonté. L'intention de l'auteur est généreuse et sa démarche libérale, mais l'approche prête à confusion et ses implications creusent les malentendus plutôt qu'elles ne les dissipent.

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