Numéros publiés en 2009

Sortir de la crise. La voie territoriale

Au cours des derniers mois, le mot crise et ses épithètes (hypothécaire, bancaire, financière et économique) ont fait la une de plusieurs journaux. Cette crise, que traverse la planète entière, atteste de l’existence incontestable d’un monde globalisé sous l’effet d’échanges financiers et commerciaux en interrelation constante. D’une part, les difficultés inhérentes à l’économie-monde nous invitent à réfléchir plus profondément à des phénomènes qui, sous certains aspects, nous dépassent individuellement, mais auxquels nous contribuons tous comme citoyens du village global : pollution, exploitation massive des ressources naturelles non renouvelables, pauvreté, inégalités sociales, etc. Personne n’est responsable à lui seul de contrer ces phénomènes. Toutefois, force est de reconnaître que nous posons tous certains gestes qui les amplifient ou, à tout le moins, ne contribuent pas à les désamorcer.

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Le cours ECR et le renouveau pédagogique

Rarement a-t-on vu une ambition collective être détournée à ce point. Les Québécois avaient élu, en 1994, un gouvernement qui devait recentrer l’école autour des matières de base, consacrer plus de temps au français, à l’histoire et aux sciences. - Éric Bédard1

Comment imaginer une démocratie où des citoyens responsables émergeraient des déserts de l’esprit ? - Fernand Dumont2

Dans Raisons communes, Fernand Dumont s’interrogeait : « Qu’avons-nous fait de la culture ? » Pour y répondre, il revenait sur un texte qu’il avait écrit en 1974 en réaction à la dégradation de la culture et de l’éducation qui se manifestait de manière éclatante à l’occasion de la publication d’un manifeste de la CEQ, L’école au service de la classe dominante, qui dénonce la culture comme un des éléments de l’aliénation des couches populaires. Dumont y voyait un détournement des aspirations de la Révolution tranquille. Dans ce texte, Dumont commence par évoquer une nouvelle pièce de théâtre : « “Pour faire changement à l’heure du lunch, écrit le critique du Devoir … un divertissement facile, agréable […] L’amour c’est le Q… et le Q c’est l’amour. Tel est le sujet de la pièce. […] La façon amusante dont le sujet est traité aide à distraire le public.” […] Elle aide aussi, je présume, à oublier Tristan et Iseult3 » note, caustique, Fernand Dumont. Voilà pour le climat général, qui n’a, au fond, guère changé. Ce climat n’est pas sans incidence sur l’école, surtout que celle-ci est en pleine transformation. Il faut la mettre au goût des idéologies d’avant-garde du jour. Dumont poursuivait :

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L’école, laboratoire du multiculturalisme

Chacun croirait faire honte à l’humanité en n’accordant pas du mérite au socialisme. C’est une maladie qu’on redoute. Mais nous avons appris à la conjurer en la nommant meilleure santé
Louis Pauwels

Les idées n’avancent pas toutes seules et dépendent la plupart du temps d’une base sociale, d’un mouvement relativement articulé qui s’assure de leur théorisation, de leur déploiement dans le domaine public et de leur traduction militante au sein de groupes susceptibles de construire les enjeux collectifs autour de ce qu’ils représentent. Le multiculturalisme ne fait pas exception et repose sur une « base sociale » faite d’une constellation d’organisations militantes, paragouvernementales et gouvernementales travaillant à son avancement systématique et à son implantation dans l’appareil d’État.

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L’endoctrinement bien-pensant

Doctorante en sociologie à l’UQAM. Ce texte reprend certaines sections d’une étude plus substantielle sur le cours d’ECR produite pour l’Institut de recherche sur le Québec (IRQ).

Depuis septembre 2008, les élèves du Québec doivent suivre le cours Éthique et culture religieuse (ECR). Enseigné à tous les niveaux du primaire et du secondaire à l’exception de la troisième secondaire, ce nouveau cours remplace l’ancien régime d’option entre l’enseignement religieux catholique ou protestant et l’enseignement moral. Il est obligatoire dans toutes les écoles privées et publiques du Québec, sans possibilité d’exemption. Présenté comme une réponse au « pluralisme » de la société québécoise, le cours, imprégné d’idéologie, cherche moins à instruire les enfants qu’à les endoctriner.

L’intolérable liberté

La Coalition pour la liberté en éducation (CLE) regroupe des gens sérieux, qui se sont donné pour mandat de militer en faveur d’une liberté de choix en matière d’enseignement moral et religieux. Cette coalition est née suite à l’implantation du cours d’Éthique et culture religieuse, qui, comme on le sait, est obligatoire du primaire jusqu’à la fin du secondaire. Dans un article très discret du Devoir, on apprenait aujourd’hui que la CLE avait commandé un sondage à la firme Léger Marketing, où 69% des Québécois se disent en faveur de la liberté de choix. La CLE répliquait ainsi à un sondage du Devoir, fallacieux dans sa formulation, qui avait esquivé la question de la cohabitation en opposant frontalement le cours ECR au cours d’enseignement religieux, comme si le fond de l’affaire n’était pas la liberté de choix, mais l’élimination pure et simple du cours ECR.

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