- PIerre Vadeboncoeur
- Numéros publiés en 2003
- Janvier 2003
Dans le monde, une volonté unique, c'est trop
Depuis un an, les États-Unis, avec les républicains au pouvoir, sont en train de provoquer la reconstitution d’une gauche – très large – à travers le monde. Depuis l’effondrement du communisme en URSS et dans les pays de l’Est, la gauche ne trouvait plus que malaisément sa voie. Elle n’avait plus d’ancrage mondial, plus d’identité universelle, plus guère d’orientation générale, ni grand pouvoir d’attraction. Elle n’envisageait plus de révolutions même locales, ni de réaction globale contre ce qu’elle rejetait. Elle était plus ou moins désertée, éparpillée, impuissante, sans doctrine dominante, ni ce semblant d’œcuménisme qui avait existé chez elle. Il n’y avait plus de gauche mondiale mais plutôt seulement des foyers épars de résistance sociale ou politique privés d’une force politique d’envergure internationale susceptible de les soutenir ou de leur donner espoir.