Une minorité factice
Ce n’est que par hasard que le poids des francophones s’est maintenu depuis la Révolution tranquille. En réalité, une phase d’anglicisation sans précédent s’est enclenchée dès les années soixante. Le noyau d’origine ethnique britannique a fondu, mais l’État provincial a soutenu l’expansion du réseau institutionnel anglais tout en lui adjoignant plus de 800 000 «néo-anglophones».