- Martin Lemay
- Septembre 2016
- Comptes rendus de Septembre 2016
Amin Maalouf. Un fauteuil sur la Seine
Amin Maalouf
Un fauteuil sur la Seine, Grasset, 2016, 331 pages
Après avoir failli perdre la raison en lisant Les intellectuel.les au Québec pour en faire un compte rendu, je m’enfonçai dans la déprime. J’avais mal à mon français, à mon intelligence et à la haute opinion que j’avais des professeurs d’université. Je ne désirais rien d’autre que de m’isoler, panser mes plaies et faire le vide. C’était une mauvaise idée. Il ne me fallait pas faire le vide, mais plutôt refaire le plein ; le plein d’harmonie, d’esprit et d’élégance. Le hasard fit bien les choses. Je commençai à lire Un fauteuil sur la Seine d’Amin Maalouf. C’était comme si, après m’être baigné dans l’eau poisseuse, je redécouvrais la félicité de l’eau pure. Maalouf me redonna espoir. Pour peu que nous l’aimions, pour peu qu’un écrivain ait du talent, la langue française est la plus belle langue du monde.