Comptes rendus

Vous trouverez ici les comptes rendus publiés dans L'Action nationale, les plus récents en premier.

  • Le Québec expliqué aux immigrants

    Note critique du livre de Victor Armony, Le Québec expliqué aux immigrants, VLB éditeur, 2012, 268 pages

  • Octobre de force. Répression et état d'exception

    Simon Tessier
    Octobre de force. Répression et état d'exception, Les Éditions du Québécois, Drummondville, 2012, 194 pages

    D'entrée de jeu, je vous recommande de vous procurer ce livre à la première occasion et de le lire attentivement, stylo en main. Outre le fait que cet ouvrage est écrit dans un vocabulaire simple et précis et qu'il comporte une excellente bibliographie ainsi que d'abondantes notes véritablement éclairantes, vous tirerez un immense profit de votre lecture pour trois ensembles de raisons.

  • Langue et politique au Canada et au Québec. Une synthèse historique

    Marcel Martel et Martin Pâquet
    Langue et politique au Canada et au Québec. Une synthèse historique, Montréal, Boréal, 2010, 335 pages

    On a beau connaître l’histoire des rapports de forces linguistiques au Canada, il y a de quoi être glacé à la lire en concentré ainsi que nous l’offrent ici Martel et Pâquet. Que de haine contre le français, les Acadiens, les Québécois et les francophones de partout en ce pays, une haine ancienne et malheureusement toujours neuve !

  • E. Brouillet et L. Massicotte (dir.) Comment changer une Constitution?

    Eugénie Brouillet et Louis Massicotte (dir.)
    Comment changer une Constitution ? Les nouveaux processus constituants, PUL, 2011, 152 pages

    Fille de la Liberté et de la Raison, fondement de tout État de droit, la Constitution est un sujet d'intérêt permanent, particulièrement pour les juristes et les politologues. Comment changer une Constitution ? Les nouveaux processus constituants, un ouvrage dirigé par une juriste et un politologue, Eugénie Brouillet et Louis Massicotte, mérite a priori une certaine attention.

  • Québec cherche Québécois pour relation à long terme

    Tania Longpré. Québec cherche Québécois pour relation à long terme : comprendre les enjeux de l’immigration, Montréal, Stanké, 2013, 199 pages

    Avec un titre accrocheur et une trame narrative personnalisée, ce livre traite d’une question controversée et vitale pour l’avenir du Québec. Comment réussir l’intégration des nouveaux arrivants ? Son auteur qui a de profondes racines italiennes peut en parler en connaissance de cause puisqu’elle est un modèle d’intégration réussie et que sa vie professionnelle est consacrée à l’enseignement du français aux immigrants.

  • Chantal Bouchard. Méchante langue

    Chantal Bouchard
    Méchante langue. La légitimité linguistique du français parlé au Québec, PUM, Collection Nouvelles études québécoises, 2012, 178 pages

    Je ne connais pas de peuples qui aient autant parlé de leur langue que le nôtre. La linguiste Chantal Bouchard aime se pencher sur cette obsession. Il y a cinq ans, dans La langue et le nombril, elle traçait les grands moments de ce phénomène. En 2012, dans Méchante langue. La légitimité linguistique du français parlé au Québec, elle s’est fixée d’éclairer un point précis de cette histoire : comment expliquer qu’à la fin de la Nouvelle-France, la langue des Canadiens était jugée prestigieuse et que, soixante ans après la Conquête, cette perception positive avait disparu ? Elle a désigné comme hypothèse de départ la Révolution française responsable de cette dévalorisation.

  • Jean Royer. Voyage en Mironie

    Jean Royer
    Voyage en Mironie. Une vie littéraire avec Gaston Miron, L’Hexagone, 2012, 288 pages

    Comme tout penseur dont les idées sont profondément ancrées dans les sentiments, Miron était un être obsessionnel, obsessionnel au sens où le poète vivait ses idées et que celles-ci n’étaient pas séparées de son existence. La vie des idées, comme une profonde racine, habitait le plus infime moment de sa vie, c’est ce que l’on constate à la lecture du Voyage en Mironie de Jean Royer, qui fut l’un de ses compagnons de route.

  • La république québécoise. Hommages à une idée suspecte

    Marc Chevrier
    La République québécoise. Hommages à une idée suspecte, Boréal, 2012, 454 pages

    Cet ouvrage a valu le prix Richard-Arès à son auteur

    Les Éditions du Boréal ont publié à l’automne 2012 La République québécoise, du politologue et constitutionnaliste Marc Chevrier, un ouvrage qui fera date dans l’histoire des idées politiques au Québec. Il est bien établi que l’idée de l’indépendance remonte aux Patriotes, et qu’elle a régulièrement fait surface au cours de notre histoire pour devenir un projet collectif au cœur de notre vie politique lors de la Révolution tranquille ; il est moins connu que l’idée de la république y a été associée depuis la déclaration d’indépendance de la République du Bas-Canada en 1838. Pour Chevrier, loin d’être un complément mineur et formel au projet d’indépendance, la République est en soi une idée forte qui, lorsqu’elle sera mieux comprise, établira définitivement la souveraineté collective et l’identité du peuple québécois et contribuera puissamment à la transformation du statut politique du Québec.

  • Péril en la demeure ; regards d’un Américain sur la langue française

    Robert J. Berg
    Péril en la demeure ; regards d’un Américain sur la langue française, Clichy-la-Garenne : France Univers, 2011. 165 pages

    Le volume de R.J. Berg, publié à l’été 2011, n’a pas été distribué au Québec. On ne le trouve en librairie ni en bibliothèque. Ce qui est fort regrettable. L’essai apporte une perspective nouvelle à nos sempiternels débats sur la langue française, sur son avenir, sur ses prétendues qualités intrinsèques, sur les complots anglo-saxons visant sa disparition.

    R.J. Berg est un Américain francophile. Très tôt, il s’est montré très intéressé par la langue française. Il a traversé l’Atlantique et a parcouru la France en moto dans un premier temps. Par la suite, il s’y attarda et y fit ses études universitaires. Il est aujourd’hui professeur d’université aux États-Unis et l’auteur d’une dizaine d’ouvrages, dont plusieurs manuels largement diffusés (français des affaires, littérature et cinéma français).

  • Djemila Benhabib. Des femmes au printemps

    Djemila Benhabib
    Des femmes au printemps, VLB Éditeur, 2012, 168 pages

    Les révolutions arabes du printemps 2011 ont été unanimement saluées en Occident et vues comme des soulèvements populaires traduisant une soif de liberté des nations touchées qui décidaient enfin de renverser leurs dictateurs séculaires. C’est avec beaucoup d’étonnement et de consternation que le monde entier a constaté que l’hiver obscurantiste avait immédiatement succédé à un printemps qui semblait au départ des plus bourgeonnants.

  • La politique de sélection des immigrants au Québec

    Laurence Monnot
    La politique de sélection des immigrants au Québec, Hurtubise, 2012, 216 pages

    En France, où l’immigration dite subie est la norme, l’idée d’instaurer une véritable politique d’immigration comme celle du Québec parait souhaitable aux yeux de plusieurs afin d’exercer un meilleur contrôle sur les flux d’immigrants et leur composition. C’est dans cette perspective que Laurence Monnot, journaliste française, a consacré sa thèse de doctorat à la politique d’immigration du Québec et a écrit le livre La politique de sélection des immigrants au Québec.

  • G. Bouthillier et É. Cloutier. Trudeau et ses mesures de guerre vus du Canada anglais

    Guy Bouthillier et Édouard Cloutier
    Trudeau et ses mesures de guerre vus du Canada anglais. Québec, Septentrion, 2011, 321 pages

    C’est pendant la campagne électorale du Québec en août dernier que j’ai lu ce livre passionnant. Ce qui me frappa, c’est la mollesse de la bataille politique chez nous quand je la compare à l’empressement, à l’ardeur que le fédéral mettait à intervenir dans les affaires du Québec lors de la Crise d’octobre en 1970. On dirait que nos femmes et nos hommes politiques n’ont guère conscience de la centralisation du pays dans lequel ils vivent, qu’ils n’ont pas conscience que les décisions importantes en ce qui concerne le Québec se prennent à Ottawa, que lorsqu’arrive un moment de crise, Ottawa prend les choses en main et les règle à sa façon. C’est probablement ce qui explique le caractère si terne de la dernière campagne électorale au Québec. Nos femmes et nos hommes politiques, sans en avoir conscience, réfléchissent et se comportent comme des provinciaux, sachant très bien que le vrai pouvoir n’est pas dans la province, mais à Ottawa. Je me dis que tous nos hommes et nos femmes politiques devraient lire ce livre qui permet de comprendre un peu plus notre pusillanimité, notre manque de confiance en nous-mêmes. Nous sommes une province d’un pays qui nous traite comme il l’entend, ce qui explique que nous ne vivons que dans la mesure où il nous le permet.

  • Mathieu Noël. Lionel Groulx et réseau indépendantiste des années 1930

    Mathieu Noël
    Lionel Groulx et le réseau indépendantiste des années 1930, Montréal, VLB Éditeur, 2011, 144 pages

    Lionel Groulx a été l’intellectuel canadien-français le plus productif du XXe siècle. Son œuvre n’est pas que considérable, elle est aussi incontournable. La pensée de Groulx a été décriée ou adulée, et certains, comme Gérard Bouchard, ont admis ne pas la comprendre.

  • À propos de l'interculturalisme de Gérard Bouchard

    Gérard Bouchard
    L’interculturalisme. Un point de vue québécois, Boréal, 2012, 286 pages

    Dans son récent ouvrage L'Interculturalisme, un point de vue québécois (Boréal, 2012), le sociologue et historien, Gérard Bouchard, nous propose une définition de l'interculturalisme, ses tenants et ses aboutissants, et nous entretient de sa conviction que l'interculturalisme est la seule solution possible pour atténuer les tensions issues de la crise des accommodements au Québec. Richement documenté, l'ouvrage a le mérite d'exposer avec clarté ce qui jusqu'ici nous est parvenu par bribes médiatiques et par supputations plus ou moins exactes. Maintenant on sait ce que l'interculturalisme signifie, son ambition et sa logique. En outre, l'auteur, universitaire rigoureux, manque rarement de nuancer son propos et ne se prive pas d'exposer les thèses adverses aux siennes, quitte à les éreinter, ce qui est de bonne guerre. Toutefois, l'ouvrage serait convaincant si l'on en acceptait la prémisse c'est-à-dire l'idée d'une dualité ethnoculturelle majorité/minorités au Québec, et si l'on tenait pour acquis que la laïcité n'est qu'un arrangement institutionnel, réduisant un principe essentiel de la démocratie libérale au rang d'une technique de gestion parmi d'autres, sujette au cas par cas et recyclable à volonté. L'intention de l'auteur est généreuse et sa démarche libérale, mais l'approche prête à confusion et ses implications creusent les malentendus plutôt qu'elles ne les dissipent.

  • Hugo Fontaine. La grenade verte

    Hugo Fontaine
    La grenade verte. Valcartier 1974 : les oubliés de la compagnie D, Montréal, Éditions La Presse, 2011, 199 pages

    Le 30 juillet 1974, par un jour pluvieux, 136 adolescents, âgés de 14 à 19 ans, participant tous au camp d’été des cadets de l’armée à la base de Valcartier, près de Québec, s’engouffrèrent dans un des baraquements de la base. On devait leur dispenser un cours théorique sur la sécurité des explosifs.

  • Sean Mills. Contester l'empire

    Sean Mills (trad. Hélène Paré)
    Contester l’empire. Pensée postcoloniale et militantisme politique à Montréal, 1963-1972, Hurtubise, 2011, 360 pages

    Qu’on en commun la Ligue des noirs du Québec et le mouvement de libération du taxi ? Selon Sean Mills, professeur adjoint au département d’histoire de l’Université de Toronto et auteur de l’ouvrage Contester l’empire, ces deux organisations militantes auraient, durant les années 60, participés à un commun mouvement démocratique qui eut pour principale caractéristique d’intégrer la solidarité sociale aux revendications de souverainetés individuelles et collectives. Ils eut donc, à leur manière, livré à « l’empire », fourre-tout conceptuel dont l’inhérence même exclut tout usage pondéré de la nuance, un combat aux visées émancipatrices ponctué d’une commune grammaire de contestation. La contre-culture, voilà un terme qui définit avec exactitude sur quoi s’appui un tel mouvement pour arriver à ses fins, soit la critique des institutions dominantes, mais dont l’auteur se garde bien de faire usage dans son livre, pour mieux masquer son évidente complaisance envers ces vertus autoproclamées.

  • Jacques Henripin. Un portrait sans totem ni tabou

    Jacques Henripin
    Ma tribu. Un portrait sans totem ni tabou, Liber, 2011, 162 pages

    Jacques Henripin, pionnier de la démographie québécoise et sage de ses longues expériences à étudier quantitativement la population, est à l’heure des bilans. Dans son dernier livre, Ma tribu. Un portrait sans totem ni tabou, le professeur émérite et fondateur du département de démographie de l’Université de Montréal entreprend de livrer aux lecteurs une description analytique et critique de divers aspects caractérisant sa tribu, c’est-à-dire son peuple. Structuré d’une vingtaine de courts chapitres abordant chacun un thème précis, allant de la démographie à la culture en passant par le syndicalisme et l’écologisme, Henripin ne souhaite pas, dans cette œuvre, livrer un pamphlet de complaisance : c’est pour cette raison qu’il s’étale plus longuement sur les reproches que sur les mérites.

  • Pascal Cyr. Waterloo: origines et enjeux

    Pascal Cyr
    Waterloo : origines et enjeux, L'Harmattan, 2011, 439 pages

    Il n'est pas dans les habitudes de la maison de publier des recensions de livres portant sur l'histoire de France d'après 1760. Waterloo : origines et enjeux de l'historien québécois Pascal Cyr mérite une exception à la règle. Dans ce livre tiré de sa thèse de doctorat, l'auteur nous offre nos seulement une excellente analyse d'une des batailles les plus importantes de l'histoire, mais, en puissant abondamment dans les archives, il nous dresse en plus un portrait des facteurs politiques, administratifs, juridiques, financiers, logistiques et militaires entourant la bataille de Waterloo. Et cela est d'une pertinence incontestable puisque sa thèse est justement que ce sont tous ces facteurs, et non pas seulement la situation militaire, qui ont mené au désastre de Waterloo.

  • Paul-Émile Roy et Pierre Vadeboncoeur. L'écrivain et son lecteur

    Paul-Émile Roy et Pierre Vadeboncœur
    L’écrivain et son lecteur. Correspondance (1984-1997), Leméac, 2011, 446 pages

    L’échange épistolaire s’amorce avec Paul-Émile Roy à titre de lecteur de l’écrivain Pierre Vadeboncœur, mais elle évolue lentement vers un respect et une admiration mutuels entre les deux penseurs. Plus, chacun deviendra le révélateur de l’autre. Le premier, un enseignant exemplaire, sait lire et faire connaître avec délectation (cf. son Pierre Vadeboncœur, un homme attentif) un artiste de l’écriture exploratoire.

  • Jacques Keable. La grande peur de la télévision : le livre

    Jacques Keable
    La grande peur de la télévision : le livre, Lanctôt éditeur, Montréal, 2004, 158 p. Préface de Bruno Roy

    C’est un livre au moins aussi échevelé que généreux, un objet littéraire hybride, un pamphlet trop retenu, un essai à peine esquissé. Jacques Keable n’y est pas vraiment convaincant. Le propos n’est pas neuf, voilà longtemps que les constats s’accumulent sur le sort que la télévision réserve, ici comme ailleurs, à la vie intellectuelle en générale et à celle des livres en particulier. On aurait été en droit d’espérer au moins que le traitement en soit renouvelé, que la colère porte, que l’exaspération de l’auteur trouve à transmuer son matériau. Bref, on aurait aimé qu’une pensée critique acérée jette un nouvel éclairage sur les bilans, renverse les questionnements convenus et saccage quelques lieux communs. Tel n’est malheureusement pas le cas.

Collections numériques (1917-2013)

action couv 1933Bibliothèque et Archives nationales du Québec a numérisé tous les numéros de L'Action française et de L'Action nationale depuis 1917.

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