En couverture du mois de janvier 2015
Marcel Saint-Pierre
Cercle ultraviolet
Pellicule acrylique sur toile, 2009, 245 cm
Collection du Musée d’art contemporain des Laurentides. Don de l’artiste.
Photo : Guy L’Heureux
Musée d’art contemporain des Laurentides
101, place du Curé-Labelle, Saint-Jérôme (Québec) J7Z 1X6
Téléphone : 450 432-7171 • Télécopieur : 450 432-8171
www.museelaurentides.ca • musee@museelaurentides.ca
Marcel Saint-Pierre mène en parallèle les carrières d’artiste, d’historien de l’art et de collectionneur. Diplômé de l’École des beaux-arts de Montréal en 1965, d’une maîtrise en histoire de l’art de l’Université de Montréal en 1971 et d’un doctorat en esthétique de l’Université de Paris X en 1975, Marcel Saint-Pierre est professeur associé au département d’histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal. Ses œuvres ont fait l’objet d’une quarantaine d’expositions individuelles et l’artiste a également participé à de nombreuses expositions collectives et thématiques. Représenté par la Galerie Éric Devlin, son travail est présenté dans des collections privées et publiques, tels le Musée d’art contemporain des Laurentides, la Banque d’œuvres d’art du Canada à Ottawa, le Musée national des beaux-arts du Québec, le Musée d’art contemporain de Montréal, le Musée d’art de Joliette, la collection d’œuvres d’art Desjardins, la Banque nationale du Canada. Marcel Saint-Pierre a réalisé de nombreux projets d’intégration à l’architecture, dont une œuvre importante, récemment installée, à la bibliothèque de Saint-Hippolyte.
L’œuvre Cercle ultraviolet est un des exemples exceptionnels de la technique utilisée par Marcel Saint-Pierre. Cette technicité alterne plis, replis, impressions et transferts d’empreintes. Thérèse Saint-Gelais explique :
Après avoir trempé sa toile dans différents pigments, il la pose sur son polyéthylène, il se penche, il froisse, il presse sur la matière. Il retire la toile et ensuite seulement il peint. Par terre. Là, sur le polyéthylène, il confirme des tracés, rajoute de la couleur, dégage des configurations, resserre des figures. Et alors c’est le transfert qui s’opère du plastique à la toile, de l’horizontal au vertical. Après séchage, la fine pellicule est retirée et l’empreinte de son espace pictural est figée[1].
Cette œuvre s’inscrit dans la série Tondi, réalisée en 2009, et interroge les ondes lumineuses potentiellement dangereuses et difficilement matérialisables par la couleur. Cette réflexion sur les rayons ultraviolets a conduit l’artiste à opter pour un format rond qui rappelle celui des astres.
En 2013, le Musée d’art contemporain des Laurentides fait l’acquisition de cette œuvre majeure pour sa collection permanente qui a pour mission de refléter et de promouvoir le travail des artistes en art contemporain et actuel. La collection se développe au regard de l’évolution des générations actuelles et futures tout en portant une attention à la conservation du patrimoine artistique laurentien.
[1] Saint-Gelais, Thérèse. Marcel Saint-Pierre : Transferts, 1991-1997. Montréal, Québec : Galerie Éric Devlin, 1997.