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Au début de sa colonisation, dans la première moitié du XIXe siècle, le Pontiac est une terre réservée à la population anglophone. Petit à petit, attirés par l’industrie forestière, les francophones s’y installent. Dans les années 1950, la population d’origine française devient même majoritaire. Mais l’assimilation fait des ravages. Deux institutions vont assurer l’anglicisation des francophones : l’école et l’Église.
L’institution scolaire pontissoise, gérée majoritairement par des commissaires irlandais, refuse d’offrir un enseignement français à la hauteur du poids démographique des francophones, allant même jusqu’à appliquer dans ses écoles le Règlement 17 ontarien. Elle a ainsi permis l’anglicisation de générations de francophones.
L’Église aussi a travaillé à assurer la suprématie de la langue et de la culture anglaises dans le Pontiac. Sous la gouverne de l’évêque ontarien de Pembroke, le clergé pontissois n’offre la plupart du temps qu’un ministère de langue anglaise à ses ouailles francophones et combat toute initiative qui leur serait favorable.
Rien d’étonnant donc qu’en terre pontissoise, tout se passe en anglais.
Luc Bouvier a été professeur de français au Collège de l’Outaouais de 1976 à 2005. Auteur d’une série d’articles sur l’histoire des drapeaux québécois, parus dans L’Action nationale, il a publié des livres sur divers auteurs québécois et français : Louis Fréchette, Émile Nelligan, Jacques Brault, Honoré Beaugrand et Molière.