57,7 % des inscrits se sont abstenus de voter, faisant des abstentionnistes les vainqueurs absolus de ce référendum. C’est, au fond, cette victoire absolue de l’abstentionnisme qui permettait de jeter le doute sur le caractère convainquant de la nette domination du OUI (90 %) chez les 2 200 000 personnes qui ont effectivement voté.
Conformément au mandat que le gouvernement du Québec a confié à la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction, à savoir d’examiner l’existence de stratagèmes qui impliqueraient de possibles activités de corruption dans cette industrie et de faire des recommandations en vue d’enrayer et de prévenir cette corruption, le présent article entend examiner une cause systémique de la corruption dans cette industrie
Les raisons évoquées pour justifier le recours aux mesures de guerre ne résistent tout simplement pas à l’analyse. Les ministres canadiens, John Turner et Jean Marchand, avaient alors fait référence aux 3000 membres du FLQ, aux attentats à la bombe, aux armes dont il disposait et aux enlèvements perpétrés par lui, pour soutenir l’idée selon laquelle le gouvernement faisait face à une insurrection appréhendée.
Maintenant que John Gomery a sorti son volumineux rapport de 715 pages, nous sommes en mesure d’évaluer le produit du travail effectué par le juge. Un travail qui nous a coûté 75 millions de dollars au bas mot.
Nous, souverainistes québécois, avons le devoir de ne jamais oublier cette colossale agression commise à l’égard de notre pensée et de notre action. D’où cet aide-mémoire dont la première partie a été rédigée entre la mi-septembre et la fin octobre 2005, soit avant la publication du rapport de Gomery. Une seconde partie suivra Gomery.