Prix des vaccins et profits des entreprises pharmaceutiques

logoACHAUDÀ une époque où la critique légitime des profits exagérés devient souvent une critique des profits tout court, il est indéniable que la publication d’états financiers d’entreprises cotées en bourse mérite une analyse et des débats à la fois rationnels et éclairés. Ça semble évidemment encore plus pertinent lorsqu’il s’agit de « big pharma » nous vendant des vaccins essentiels. A cet égard, le récent texte des professeurs Alepin et Zogning (dans La Presse) et leurs questions sur les profits et prix des vaccins Moderna sont pertinents. Une telle critique requiert sans ambages une connaissance approfondie du secteur et un coup d’œil à l’apport total à la société dans laquelle elle évolue, qu’il s’agisse d’un secteur caractérisé par la présence de filiales de groupes mondiaux ou d’entreprise locales.

Inauguration du nouveau Mémorial des victimes de la Loi sur les mesures de guerre d’octobre 1970

memorialpeladeaualepingagnon250Mémorial des victimes de la Loi des mesures de guerre d’octobre 1970
Maison Ludger-Duvernay, 82 rue Sherbrooke Ouest à Montréal

Le Mémorial des victimes de la Loi des mesures de guerre d’octobre 1970, d’abord érigé en 2010, comptait à l’origine plus de 300 noms de personnes emprisonnées. Il a été agrandi cette année pour en ajouter près d’une centaine à sa haute colonne d’acier. Les noms d’une cinquantaine d’autres victimes sont toujours gardés secrets par Ottawa

L’inauguration de cette mise à jour monumentale a été réalisée grâce à l’appui de Pierre Karl Péladeau et de la Société Saint-Jean Baptiste de Montréal (ici représentée par sa présidente Marie-Anne Alepin) sous la coordination du président de la Ligue d’action nationale, Christian Gagnon, ingénieur.

La charte de la langue française – mémoires d’un député en 1977

Camille Laurin a été mon mentor en politique. Dès le milieu de décembre 1976, un mois après notre l’élection le 15 novembre, il m’avait contacté pour créer un comité de députés pour la préparation de la Charte du français, le projet de loi qui allait marquer la première année du gouvernement Lévesque. Ce comité aurait pour rôle d’assister le ministre, ainsi que son équipe rapprochée composée du sous-ministre Guy Rocher, du conseiller Fernand Dumont et du chef de cabinet Henri Laberge. Sept de mes collègues députés, Jean Alfred, Jean-François Bertrand, Pierre de Bellefeuille, Rolland Dussault, Gérald Godin, Jean-Marc Lacoste et Gilles Michaud, acceptèrent d’y participer. Nous devenions pleinement participants à la grande aventure de la loi 101.

Magnificient people

La Chambre de commerce du Montréal Métropolitain n’en finit plus de se déshonorer.  Les positions démissionnaires que portent un Michel Leblanc plus coulant que jamais ont trouvé leur apothéose avec l’invitation faite à ce mal poli d’Air Canada. Lui, on le sait, c’est un grossier personnage à la tête d’une entreprise qui pratique un mépris ouvert à l’égard du Québec et de tout ce qui parle français d’une mare à l’autre. Il n’y aurait pas de quoi écrire au Commissaire aux langues officielles tant sa cause est entendue. C’est un fossile vivant, un Rhodésien comme on les aimait à Westmount. Il faut croire que les zombies continuent de hanter la rue Sainte-Catherine.

Inauguration du nouveau Mémorial des victimes de la Loi sur les mesures de guerre d’octobre 1970

monumentLIBERTÉ2021Les décennies se succèdent et l’État canadien n’a toujours offert ni excuses ni indemnisations aux 497 Québécoises et Québécois emprisonnés injustement en vertu de la Loi sur les mesures de guerre d’octobre 1970. Et plus s’écoule le temps depuis ce sinistre 16 octobre 1970, plus les historiens et journalistes identifient de nouvelles victimes de l’un des plus sombres épisodes de l’histoire du Canada.

Voilà pourquoi le 16 octobre 2021 sera inauguré l’agrandissement du seul et unique monument en hommage aux victimes de cette inique suspension des droits fondamentaux de toute une population.

Mémoire du regroupement Pour le cégep français

Lors des consultations publiques sur le projet de loi 96, le regroupement Pour le cégep français a déposé un mémoire à la Commission de la culture et de l’éducation. Nous vous invitons chaleureusement à lire et à signer le mémoire. Auteurs : Georges-Rémy Fortin, Yannick Lacroix, Nicolas Bourdon, Mathieu Bélisle, Caroline Hébert, Jean-François Vallée, Richard Vaillancourt, Sébastien […]

Le partitionnisme intérieur

logoACHAUDComme c’était beau de les voir à la manœuvre ! McGill qui se pavane dans La Presse (4 septembre) pour nous faire savoir que le Nouveau Vic avance bien. Dawson, le même jour, qui quémande l’empathie des lecteurs du Devoir en nous présentant sa directrice en pleine lamentation. Pour préparer les esprits et formater les débats, ce fut une fin de semaine faste pour les gestionnaires de privilèges ! Des francophones, bien entendu, qui nous servent la rhétorique de diversion. L’anglosphère les apprécie.

Pour la création d’Instituts nationaux de formation du personnel enseignant

Christian Boyer, maîtrise es art en éducation, consultant en pédagogie et en orthopédagogie
Normand Baillargeon, Ph. D. en philosophie et Ph. D. en pédagogie, philosophe et essayiste
Jérôme Saint-Amand, Ph D. en éducation, professeur en psychologie de l’éducation à l’UQO
David Santarossa, maîtrise en philosophie et maîtrise en enseignement, enseignant au secondaire
Marc St-Pierre, maîtrise en administration scolaire et études des politiques en éducation, directeur général adjoint retraité du Centre de service scolaire de la Rivière-du-Nord, consultant en éducation et administration scolaire

Il y a une douzaine d’années, un rapport déposé au ministère de l’Éducation proposait la création d’Instituts universitaires voués à la formation du personnel enseignant en adaptation scolaire. Ces instituts auraient été déployés sur tout le territoire québécois et auraient relevé de commissions scolaires, plutôt que des universités.

L’hypocrite magnifique

Le lecteur qui s’adonne à l’exploration de l’œuvre de Sylvain Tesson le fait selon les techniques de l’archéologue. Dans les vastes pages luxuriantes de descriptions, il en exhumera quelques aphorismes, métaphores et réflexions de génie sur son temps et sa civilisation. Disons-le sans ambages : Tesson est un hypocrite. Un hypocrite magnifique qui prend prétexte de la distance que ses pieds mettent entre son appartement parisien et lui pour méditer et, surtout, médire de ce que devient la civilisation occidentale. Les steppes de Mongolie, les montagnes du Tibet, les isbas de Russie ne nous abusent pas. Leurs descriptions physiques ne sont que des subterfuges – splendide, par ailleurs – pour en tirer une substance métaphysique et ensuite mettre en relief la manière dont cette richesse immatérielle n’irrigue plus notre psyché. Se faisant, le géographe de formation agrémente ses descriptions topographiques d’une philosophie capable de misanthropie aiguë et dont le lecteur mal à l’aise dans son époque se régale.