« Une vigile pour faire respecter la Loi sur le drapeau et les emblèmes du Québec. » C’est ainsi que s’est auto-proclamé Mario Desmarais, citoyen du Centre-du-Québec. Mario s’anime avec passion lorsqu’il s’exprime sur la valeur emblématique d’un drapeau et encore davantage lorsqu’il est question de notre fleurdelisé.
« Le drapeau, dit-il, porte message sans qu’aucune parole n’ait été échangée. Il identifie la nationalité d’un regroupement de personnes, leur histoire. Le drapeau représente et soutient un État. Cet emblème est le symbole auquel toute nation accorde une immense importance, car il représente la Patrie ». Divers exemples illustrent bien la considération qu’on doit lui accorder : on porte une attention tout à fait particulière à la cérémonie de la montée et de l’abaissement du drapeau dans les armées de ce monde ; il y a un protocole sur la façon toute particulière de le plier avant qu’on le remette à la famille d’un soldat mort pour son pays ; autre exemple, lorsqu’un ambassadeur américain se voit obligé de quitter précipitamment une région, il est de son devoir de rapporter le drapeau de son pays. Enfin, des gens sont morts en le portant bien haut pour exprimer qu’ils préfèrent mourir debout, le pavoisant, plutôt que de vivre à genoux dans la servitude.
Et Mario Desmarais de conclure :
Le drapeau est notre plus grand signe identitaire, nous pouvons le brandir noblement, dignement et fièrement comme tout patriote de toute nation et, spécifie-t-il, sans être traités de racistes. Tout évènement national, tout édifice public se doit d’être accompagné du pavoisement de son emblème le plus important, le drapeau du Québec. Puisque la nature a horreur du vide, ne pas laisser le drapeau du Québec occuper la place d’honneur qui lui revient, signifie : portes ouvertes à l’envahisseur. Dans la majorité des cas au Québec, c’est le Canada, l’envahisseur !
Son amour de notre drapeau a conduit Mario vers une épopée bien particulière dont le point de départ est l’annonce en 2017 qu’un établissement de la SAQ avait omis de replacer le drapeau du Québec après que des travaux de rénovation furent terminés. Cet oubli avait soulevé un certain tollé d’autant plus que le gérant de l’établissement avait minimisé l’importance d’un tel accessoire tout en déplorant les frais supplémentaires qui en découleraient. Est-il nécessaire de rappeler que son établissement, les rénovations et son salaire étaient payés par l’État ?
Cet évènement aurait pu être enfoui quelque part dans l’inconscient de Mario Desmarais, car tant d’autres évènements emplissent le fil des actualités. Toutefois, peu de temps après, notre vigile participe à une activité au Centre des congrès de Québec et, à la sortie, observe que l’hôtel Hilton exhibe, en plus de son étendard, le drapeau du Canada, le drapeau des États-Unis, ces derniers en très bon état, et enfin un restant de haillon représentant le drapeau du Québec. Le dimanche soir même, il s’empresse de communiquer son indignation à l’hôtel Hilton via la page Facebook de l’entreprise. À sa très grande surprise, il reçoit, le lundi matin à 10 heures, un communiqué de la direction du Hilton expliquant que la situation avait été prise en considération le matin même. Il y est spécifié que, justement, on venait de recevoir le nouveau drapeau du Québec et que le changement venait d’être fait, photo à l’appui.
Racontant l’évènement, Mario ne peut s’empêcher de sourire. Quel adon ! Il a communiqué avec l’hôtel Hilton au moment précis où il était prévu de corriger l’impair. Avec l’expérience acquise depuis, Mario sait qu’il n’avait aucun droit pour les y obliger étant donné qu’il ne s’agit pas d’un établissement sous juridiction provinciale. Du même coup, se faisait la découverte du pouvoir que peut avoir un simple citoyen. Il n’oublie pas pour autant de remercier et féliciter la direction de l’hôtel Hilton pour la célérité avec laquelle elle a agi.
Non, mais quel élément déclencheur ce fut pour que suivent d’autres actions !
Circulant dans sa communauté de Saint-Félix-de-Kingsey, notre vigile note que le drapeau flottant à l’école est abimé. Il envoie une missive sur la page Facebook de la commission scolaire dont elle relève et en moins d’une semaine, la situation est corrigée. Les félicitations et les mercis suivent. D’ailleurs, toute intervention ultérieure ne manquera pas d’être soulignée par une lettre exprimant son appréciation.
Au Palais de justice de Drummondville, ce fut le même genre d’observation qui conduisit à la correction de la situation en moins d’une semaine. Toutefois, il fait la découverte d’une collaboration essentielle pour la suite des évènements : il existe, au ministère de la Justice, un département des emblèmes et du drapeau du Québec. La responsable de ce département offrira désormais une collaboration exceptionnelle pour les futures démarches. À travers le cheminement amorcé se fait la découverte que non seulement le drapeau du Québec doit être en bon état, mais qu’il doit occuper la place d’honneur et ce, comme pour tout État ou pays qui se respecte, c’est un protocole international. Le drapeau doit être bien visible au-devant et/ou à l’intérieur d’un édifice de juridiction provinciale. Il doit aussi respecter les dimensions prescrites ainsi que le protocole de pavoisement. Le drapeau du Québec doit toujours être au centre lorsque trois drapeaux sont déployés. Dans tous les autres cas, le drapeau du Québec doit être à l’extrême gauche.
Projet suivant : la façade de l’hôtel de ville de Saint-Félix de Kingsey, où cette fois-ci le drapeau du Québec a, comme dans la majorité des villes du Québec, cédé la place d’honneur qui lui revient, au drapeau canadien. À cet endroit, Mario se fait répondre dans un communiqué par la directrice générale que tout est conforme au règlement 146 des villes et municipalités du Québec. Bien au fait de la loi sur le drapeau du Québec, notre vigile explique donc que les articles mentionnés par la municipalité ont été abrogés il y a 20 ans. Il n’a suffi que de trois paragraphes d’un résumé de la loi sur le drapeau du Québec provenant du bureau des emblèmes et du drapeau du Québec pour que la DG de Saint-Félix change son fusil d’épaule. Au grand plaisir de notre vigile, le drapeau du Québec occupe désormais la place d’honneur qui lui revient, juste à temps pour qu’il soit mis en berne lors les funérailles de M. Bernard Landry.
Désormais, la mission de Mario Desmarais est on ne peut plus claire : veiller à ce que le drapeau du Québec occupe la place d’honneur qui lui revient et qu’il soit en bon état.
Il constate, avec plaisir, que, dans sa région immédiate, plusieurs municipalités sont déjà conformes à la Loi sur le drapeau et les emblèmes du Québec (Plessisville, Warwick, Victoriaville, Cleveland, Ulverton, Saint-François-Xavier, Kingsey Falls, Val Joli et bien d’autres), mais trop peu, car, selon ses observations, 80 % des quelque mille municipalités du Québec ne le respectent pas.
Six autres municipalités ont été sensibilisées et ont apporté, depuis, les corrections nécessaires : Notre-Dame-du-Bon-Conseil paroisse, Notre-Dame-du-Bon-Conseil Village, St-Cyrille-de Wendover (hôtel de ville et caserne de pompier), Asbestos, Windsor, Richmond, Lac-Mégantic (où notre vigile autoproclamé a reçu l’appui du député François Jacques par une représentation auprès de la direction générale de la ville). Mario est toujours en attente du changement que feront Danville, L’Avenir et le bureau du député provincial, André Bachand, situé à Asbestos. Sept succursales de la SAQ ont changé leur drapeau qui avait été détruit par les intempéries dont trois qui ont dû être rappelées au fait de la loi depuis l’été 2019.
Fait cocasse : Asbestos et Windsor ont placé le drapeau du Québec au centre, l’étendard de la municipalité à gauche et le drapeau du Canada à droite lui conférant ainsi le troisième rang en importance.
Grâce au travail de notre vigile, 20 établissements se sont conformés à la loi sur le drapeau du Québec. Quel sera la suite ? Quels sont ses objectifs ?
Premier objectif : que tous les hôtels de ville du Centre-du-Québec se conforment à la loi sur le drapeau du Québec. Le Centre-du-Québec serait ainsi la première région à avoir fait l’exercice.
Deuxième objectif : que toutes les municipalités des 124 autres circonscriptions se conforment à la loi sur le drapeau du Québec.
Troisième objectif : qu’émergent un intérêt pour une vigile dans toutes les circonscriptions du Québec ! Mario Desmarais mettrait à la disposition des participants toute la documentation et les procédures pour faciliter leur mission. Tout se fait pratiquement par courriel, c’est relativement simple.
Quatrième objectif : inciter l’Union des municipalités du Québec à communiquer à tous ses membres l’importance de respecter la Loi sur le drapeau et les emblèmes du Québec.
Cinquième objectif : bien que les édifices provinciaux respectent « généralement » les règles, assurer une vigilance continue pour que cela demeure.
Sixième objectif : inciter tous les organismes qui reçoivent un support financier quelconque du gouvernement du Québec à déployer le drapeau du Québec selon la loi. Voici quelques exemples :
La bibliothèque municipale de Drummondville qui a bénéficié d’une subvention de 6,5 millions de dollars du gouvernement du Québec, ne pavoise toujours pas le drapeau du Québec sur la façade de ce nouveau bâtiment, désobéissant ainsi à la loi sur le drapeau du Québec ;
La succursale du MAPAQ de Drummondville qui laisse l’étendard de la compagnie « Petro-T gas d’avion » violer la place d’honneur qui ne revient qu’au drapeau du Québec alors que le ministre André Lamontagne a son bureau de comté à un coin de rue de cet office du MAPAQ ;
Le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, qui a un budget d’opération de 1,5 milliard de dollars par année et qui laisse aussi depuis belle lurette le drapeau du Canada voler l’honneur qui ne revient qu’au fleurdelisé.
Et que dire du poste de la Sureté du Québec à Drummondville lequel partage le même bâtiment que la caserne des pompiers, tous deux sans la moindre présence du drapeau du Québec.
De nombreux autres exemples pourraient s’ajouter : bureaux des commissions scolaires, les écoles publiques et privées, les édifices de la SAQ, le bureau de comté des députés, les centres de loisirs, les centres hospitaliers, les CLSC, les centres d’hébergement pour personnes âgées, les parcs municipaux…
Notre vigile, avec le temps, a défini une procédure efficace qui facilitera éventuellement la mission de tout vigile intéressé : il a créé un modèle de lettre adressée au département des emblèmes et du drapeau du Québec au ministère de la Justice. Cette lettre est envoyée en copie conforme à la direction générale fautive, au député de la circonscription ou toute autre direction concernée. La recette est très efficace non seulement pour le respect de la Loi sur le drapeau et les emblèmes du Québec, mais probablement pour toutes les lois !
Mario Desmarais compte bien mettre à jour un tableau des municipalités qui ne respectent pas la loi sur le drapeau du Québec assurant ainsi un suivi ponctuel. Il deviendra gênant pour une municipalité ou tout autre établissement sous la juridiction du gouvernement du Québec d’être les derniers de leur région à ne pas respecter la loi sur le drapeau du Québec !
Le travail de M. Desmarais, au cours des trois dernières années, mérite d’être souligné et nous espérons que d’autres citoyens s’inspireront de son geste, l’appuieront et agiront comme lui. Il y a des lois qui doivent être respectées dont celle concernant la loi sur le drapeau du Québec. D’autres citoyens pourraient s’inspirer de telles actions patriotiques que ce soit pour la loi sur le drapeau ou pour l’application d’autres lois. Au-delà des mots et des vœux, il y a des gens qui agissent, Mario Desmarais est de ceux-là !
Toute personne désirant s’impliquer dans ce mouvement patriotique peuvent communiquer avec l’investigateur de ce mouvement aux adresses suivantes :
mario-desmarais@hotmail.com
ou via sa page Facebook Mario Desmarais.