Très tôt, Jean-Marc Léger choisit son combat. Contre un État fédéral toujours plus centralisateur, il veut l’épanouissement de la nation canadienne-française puis québécoise. Il veut aussi limiter l’hégémonie mondiale de la culture anglo-américaine, qui tend, selon lui, à réduire au folklore les autres manières de concevoir et d’exprimer le monde. Le trésor à protéger et à promouvoir : la langue française. Et l’arme ? L’État. Léger veut un Québec indépendant ; il veut une organisation internationale d’États francophones forte.
De Canadien français à Québécois
Né à Montréal dans une famille modeste et très nombreuse, Léger reçoit de son premier milieu une identité canadienne-française sans ambivalence ainsi qu’un nationalisme teinté d’un vif intérêt pour la chose publique. De 1938 à 1946, il est formé par les sulpiciens au collège Grasset. Ceux-ci lui transmettent leur propre attachement à la France « comme [à] une sorte de patrie profonde, à l’égal du Canada français et du Québec1 ». Les sulpiciens favorisent aussi son initiation au journalisme et aux affaires internationales. À l’Université de Montréal, Léger complète ensuite à la fois des études de droit et une maîtrise en histoire, celle-ci sous la direction de Maurice Séguin, grand penseur de l’idéologie néonationaliste en émergence. À l’université, Léger s’investit aussi dans le Quartier Latin aux côtés notamment de Camille Laurin, qui sera plus tard, avec François-Albert Angers, un des pères de la Charte de la langue française (Loi 101) ; il anime le club des relations internationales, une organisation étudiante fondée par D’Iberville Fortier. Puis, en 1949 et 1950, il est étudiant en relations internationales à l’Institut d’études politiques de Paris. Ses rencontres avec des intellectuels et des figures politiques, sa découverte de l’Union française et de l’Algérie sont alors déterminantes. Il se rend compte que les Canadiens français parlent une langue de diffusion mondiale, et que le Québec pourrait briser son isolement en Amérique du Nord s’il existait des organisations internationales francophones.
La jeunesse de Léger, notons-le, se passe en marge des organisations catholiques. Il n’a fait partie ni de la Jeunesse étudiante catholique (JEC) ni de Pax Romana, au contraire de Gérard Pelletier par exemple. Au contraire de Claude Ryan, il a choisi Paris et non pas Rome pour ses études en Europe. Dès les années 1940, et dans la suite lointaine d’Edmond de Nevers, la distinction culturelle fondamentale des Québécois pour Léger, c’est le français plus que le catholicisme ; et l’État, plus que l’Église, lui apparaît d’emblée comme l’institution la mieux à même désormais de favoriser l’internationalisation des relations entre les peuples. À la demande d’André Laurendeau, il devient membre de la Ligue d’action nationale en 19492.
Quand il entre en 1951, à 24 ans, au quotidien La Presse, le journaliste Jean-Marc Léger fait donc déjà sa propre lecture du Québec et du monde, et du Québec dans le monde. Sa pensée et son action se déploieront dans les soixante années suivantes en conjuguant constance et renouvellement.
« Urgence d’une gauche nationale3»
Dans les années 1950, Jean-Marc Léger contribue à la fondation de plusieurs des premières organisations internationales non gouvernementales francophones : l’Association internationale des journalistes de langue française en 1952 ; l’Union culturelle française en 1954 avec André Bachand ; puis, en 1961, avec le même et monseigneur Irénée Lussier, recteur de l’Université de Montréal, l’Association des universités entièrement ou partiellement de langue française.
C’est toutefois sur la situation interne du Québec que Léger réfléchit alors le plus intensément. En 1952, il codirige un numéro spécial de la revue française Esprit sur Le Canada français à la recherche de son avenir. Il y déplore que « le drame majeur du Canada français réside dans l’absence totale d’une politique nationale ». Il y appelle déjà à l’union de la jeunesse pour renverser le duplessisme4. La jeunesse seule, dit-il, peut « élaborer l’indispensable synthèse » du social et du national en une « doctrine » qui pourrait déboucher sur la formation d’une nouvelle formation politique, « intensément sociale, authentiquement nationale » capable de remettre le Québec en mouvement5. Le Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) verra le jour en 1960.
Plusieurs fois, au long de la décennie, Léger exprime sa conviction la plus profonde :
Ni antisocial, ni réactionnaire, ni xénophobe, le nationalisme n’est pas une idéologie du passé. Profondément social, au contraire, intensément partisan des échanges internationaux sur tous les plans, il reste jeune et tourné vers l’avenir. Il reste jeune parce que la nation est jeune, et tourné vers l’avenir parce que les nations, loin de constituer des réalités dépassées, sont encore les bases du monde de demain. Leur statut certes sera modifié, la mesure de leur autonomie mitigée, mais le fait profond de leur présence et de leur affirmation au monde subsistera pour le bien même de l’humanité. Toute nation dotée de sa pleine personnalité culturelle constitue une richesse pour l’humanité6.
Contre certains intellectuels antinationalistes qui se réclament de la gauche, Léger écrira dans Cité libre, en 1961 : « Sous prétexte d’“antiracisme” […] la gauche “officielle” au Canada français a entrepris d’élimer chez les masses le sens national, sans même se rendre compte qu’elle nuisait à la fois à la révolution et à la nation ».
Avec Laurendeau, Léger est aussi l’un des premiers à conduire une réflexion globale sur l’immigration au Québec, alors que les années 1950 voient des milliers de Grecs et d’Italiens, entre autres, arriver à Montréal et se joindre presqu’en bloc à la population anglophone de la ville. Tous deux exigent en vain du gouvernement Duplessis une politique d’immigration en fonction des intérêts nationaux du Québec. Parce que l’attraction quasi exclusive qu’exerce alors l’anglais sur les immigrants réduit les Québécois de langue française à ne devoir compter que sur eux-mêmes pour assurer l’avenir de la nation québécoise, et ce dans un contexte démographique de plus en plus défavorable, Léger écrit :
Sur le plan politique, nous devons tout tenter pour limiter l’immigration ; sur le plan de la vie quotidienne, nous devons tout mettre en œuvre pour accueillir fraternellement et aider efficacement l’immigrant, comportement que nous commandent des impératifs d’ordre spirituel comme des exigences d’ordre pratique7.
À l’automne de 1956, Jean-Marc Léger fait de l’Afrique noire une « découverte passionnée8 ». Il lit la situation de celle-ci à travers les yeux des jeunes élites intellectuelles et politiques qu’il rencontre et dont il se sent profondément frère : même culture française, même attachement à la France définie comme porteuse d’une civilisation à vocation universelle, désir partagé d’émancipation économique et sociale pour leurs peuples ; et, parallèlement, même indifférence envers l’éclatement des cultures traditionnelles, même sous-estimation de la faible pénétration de la culture française dans les masses et du mouvement vers leur islamisation. Son livre Afrique française, Afrique nouvelle sort à Montréal en 1958 avec une préface de Félix Houphouët-Boigny, ministre d’État dans divers gouvernements de la IVe République et partisan de la « Françafrique », c’est-à-dire d’une communauté franco-africaine à base fédérale. On assistera plutôt sous peu aux indépendances rapprochées de presque tous les territoires français du continent.
Sa couverture de l’actualité internationale dans La Presse, sa présence régulière dans les émissions d’affaires publiques à la télévision9, la nouveauté et la profondeur de sa réflexion sur le Québec, l’écho que celle-ci rencontre dans la jeunesse nationaliste, ainsi que l’excellente réception réservée à son livre sur l’Afrique10 font qu’au moment où il entre au Devoir, Jean-Marc Léger est déjà reconnu comme un intellectuel de premier plan.
« La souveraineté, condition de salut »
Au Devoir, entre 1957 et 1969, Léger analyse l’actualité internationale. En journaliste non aligné, si l’on ose dire, il s’y montre très critique du soutien des États-Unis aux dictatures de droite en Amérique latine11 et de leur refus d’accepter la coexistence pacifique proposée par Khrouchtchev dans les relations est-ouest. Par ailleurs, comme le ministre Paul Gérin-Lajoie, le haut-fonctionnaire Claude Morin ou le professeur André Patry, il invite l’État québécois à développer ses propres relations internationales dans les domaines de ses compétences constitutionnelles12. En 1964, la direction du Devoir lui échappe : le conseil d’administration, qui doute de la profondeur de sa foi catholique, lui préfère Claude Ryan13.
Léger devient très tôt indépendantiste. Selon lui, la commission Laurendeau-Dunton pose un faux problème auquel elle propose une fausse solution : le bilinguisme pancanadien, irritant pour les Canadiens anglais, n’a jamais été réclamé par le Canada français. Ce qu’il faut pour favoriser l’émancipation globale des Canadiens français, c’est davantage de pouvoirs pour l’État québécois. Et même tous les pouvoirs. Cinq ans avant la création du Mouvement Souveraineté-Association, il expose son projet : « la Confédération, une véritable confédération, volontairement formée par deux nations souveraines14 ».
En 1963, Léger donne des cours aux militants du RIN sur la place du Québec dans le monde ; il écrit aussi dans le journal de cette formation politique. Au centre Paul-Sauvé, François Aquin et lui plaident en 1967 pour l’union des indépendantistes (celle-ci sera pour l’essentiel réalisée peu après par la création du Parti Québécois)15. Dans Le Devoir, il expose pourquoi « la souveraineté [est] condition de salut16 ». Le jour même, Claude Ryan annonce son exclusion de l’équipe éditoriale pour motif d’indépendantisme17. En 1969, pour ce motif, Ryan met fin à la collaboration de l’écrivain et journaliste André Major ; on remarque que la même année, Léger quitte le journal18. A-t-il été remercié lui aussi ?
Parallèlement à son emploi de journaliste, Jean-Marc Léger est très engagé dans les OING qu’il a contribué à créer. Il est notamment le secrétaire général de l’AUPELF depuis 1961, et le restera jusqu’en 1978. Dans le numéro spécial de la revue Esprit, qu’il coordonne en 1962 avec Léopold Sedar Senghor, poète et président du Sénégal, Léger avance avec un certain volontarisme que le rayonnement de la langue et de la culture françaises est désormais « une responsabilité commune » des pays qui ont celles-ci en partage et non plus celle du seul Hexagone. Il y exprime aussi pour une des premières fois sa conception de la Francophonie : une organisation favorisant la paix, pratiquant la solidarité et les échanges entre égaux, et promouvant la diversité et la richesse des cultures du monde19.
« La francophonie : grand dessein, grande ambiguïté »
D’Iberville Fortier, l’ancien camarade, avait commencé dès 1952 au service d’Ottawa une brillante carrière internationale ; c’est aussi pour le compte du fédéral que Gérard Pelletier mène la sienne. Celle de Jean-Marc Léger, conduite entre 1969 et 1981 au service du Québec, se révèle au contraire semée d’obstacles. Il faut toute l’ingéniosité de la France gaulliste, qui invente la notion de « gouvernement participant » et soutient alors indéfectiblement le Québec, pour que l’État québécois siège de plain-pied, dès sa naissance en 1970, à l’Agence de coopération culturelle et technique puis Organisation internationale de la Francophonie. Mais ce n’est qu’en 1986, soit après la fin du règne de Pierre Elliott Trudeau, que pourra se tenir le premier Sommet de la Francophonie, retardé précisément à cause des dissensions entre Ottawa et l’OIF sur la présence du Québec. Haut fonctionnaire dans les institutions francophones, puis délégué général à Bruxelles, Jean-Marc Léger est convaincu que « pour le Québec, la participation au mouvement francophone n’est pas seulement dans la nature des choses : elle est de l’ordre de la nécessité. Il y va non pas uniquement de son enrichissement et de son rayonnement, mais de sa survivance même ». Il n’aura de cesse de déplorer qu’« Ottawa [ait] consacré au moins autant d’énergie à tenter d’empêcher avec acharnement l’émergence du Québec qu’à apporter sa propre contribution aux institutions francophones20 ».
Cependant, regrette Léger, les malheurs de la Francophonie doivent aussi à elle-même : beaucoup de palabres, beaucoup de susceptibilités et de querelles de préséance, et somme toute peu d’actions. Ni de moyens. La France, analyse-t-il, a toujours été davantage tournée vers l’Europe que vers la consolidation de sa présence sur les divers continents ; en cette fin du XXe siècle, elle met plus d’intérêt et de ressources dans la construction de l’Union européenne que dans celle de la Francophonie21. Or, Léger constate que le contexte des années 1980 n’est plus aussi favorable que vingt ou trente ans auparavant pour la Francophonie, car les élites politiques, professionnelles et administratives africaines, européennes et québécoises partagent de moins en moins de références culturelles françaises communes.
Même s’il a vu de près que les échanges entre États sont avant tout marqués par des rapports de force et des relations d’intérêt, Léger restera toujours attaché à une vision somme toute idéaliste de la Francophonie : la mission propre de celle-ci est, selon lui, de promouvoir le français comme grande langue internationale par l’innovation technique, les valeurs de l’humanisme et la « fraternité » entre pays francophones. Il restera toujours fidèle à une vision de la culture française comme ayant vocation à l’universel, vocation aussi de rempart contre l’anglicisation et l’uniformisation du monde22.
« Le pays à portée de main23 »
Revenu au Québec au début des années 1980, Jean-Marc Léger termine sa vie professionnelle comme sous-ministre puis comme directeur général de la fondation Lionel-Groulx. Dans Vers l’indépendance, qui paraît en 1993, Léger reprend des idées souvent exprimées auparavant, mais en y ajoutant un certain caractère d’urgence. Plusieurs facteurs lui apparaissent désormais jouer contre le Québec français : une démographie désavantageuse, la médiocrité du système d’enseignement, l’amoindrissement du rôle de l’État, la fragmentation de la cohésion sociale, une certaine confusion identitaire, une sorte d’indifférence quant à l’avenir national et, au contraire, un franc souci du maintien du niveau de vie personnel, souci qu’il avait constaté du reste dès les années 196024. Le Canada du rapatriement de la constitution, de la Charte de 1982 et du multiculturalisme assure selon lui au Québec et aux Québécois un avenir fait de médiocrité et de ratatinement. L’accès du Québec au monde, une politique de population conforme à ses intérêts nationaux, une vraie démocratie au service du bien commun, la solidarité sociale, l’équilibre entre droits individuels et collectifs et la contribution du Québec au maintien de la diversité culturelle mondiale, tout cela, selon Léger, ne peut se réaliser que par l’indépendance politique : « Il est urgent qu’une grande colère s’élève, purificatrice et libératrice. La colère faisant enfin sa rentrée dans notre histoire aura vertu singulièrement tonifiante25 ».
*
Jean-Marc Léger est mort sans avoir vu l’indépendance du Québec ni la réalisation d’une Francophonie internationale selon la conception qu’il se faisait de celle-ci. Il a pu se dire qu’au moins il n’a jamais baissé la garde, ni les bras.
1 Jean-Marc Léger, Le Temps dissipé. Souvenirs, Montréal, HMH, 1999, 440. Fondés à Paris en 1641 et présents à Montréal depuis 1657, les sulpiciens, une société de prêtres séculiers, ont refusé aussi longtemps qu’ils l’ont pu de se canadianiser. Ils ont d’ailleurs toujours conservé des liens étroits avec la France. La chapelle actuelle de leur Grand séminaire de Montréal a été agrandie et modifiée en 1907 avec des matériaux tous importés de France. C’est aussi en France que les prêtres admis dans la Société continuent encore aujourd’hui de faire leur solitude, qui est une période de formation à la vie sulpicienne. Il ne fait pas de doute qu’on apprenait à aimer la France au collège Grasset plus que dans tout autre collège classique québécois. Dominique Deslandres, John A. Dickinson et Ollivier Hubert [dir.], Les Sulpiciens de Montréal. Une histoire de pouvoir et de discrétion, 1657-2007, Montréal, Éditions Fides, 2007.
2 Jean-Marc Léger, « L’engagement et la distance », dans Robert Comeau et Lucille Beaudry, dir., André Laurendeau un intellectuel d’ici, Sillery, Presses de l’Université du Québec, 1990, 241-245.
3 Jean-Marc Léger, « Urgence d’une gauche nationale », Cité Libre, 34, février 1961, 12-13.
4 Il le fera aussi dans « Une trahison à combattre, une imposture à dénoncer », L’Action nationale, juin 1956, 933-940. Il y attaque férocement à la fois au gouvernement de l’Union nationale, antidémocratique et corrompu, et les « socialistes » à la Trudeau, qui favorisent la centralisation fédérale et les intérêts des plus forts : « Contre une politique qui tente d’allier les valeurs nationales les plus pures à un comportement rétrograde et à de sinistres entreprises sous le signe du “patronage” et de la terreur, [les nationalistes] doivent réaffirmer que le nationalisme est essentiellement un humanisme. Contre une attitude qui défigure la notion de “gauche” et de progrès social, ils doivent clamer qu’attaché à la promotion de tout l’homme canadien-français, voué à la libération intégrale du peuple canadien-français, le nationalisme est d’abord une démarche révolutionnaire. » (939-940).
5 Jean-Marc Léger, « Le Canada français à la recherche de son avenir », Esprit, 20, 8-9 (août-septembre 1952), 259-278.
6 Jean-Marc Léger, « En marge d’une équivoque. Mesure de notre nationalisme », L’Action nationale, XXXIX, 5, juin-juillet 1952, 351. Voir aussi « Le nationalisme à l’heure de la révolution », L’Action nationale, XLII, 1, septembre 1953, 7-14.
7 Jean-Marc Léger, Le Canada français face à l’immigration, Montréal, Institut social populaire, no 482, 1956, 14. Voir aussi Jean-Marc Léger, « Le devoir du Québec envers l’immigrant », L’Action nationale, mai-juin 1954, 410-422.
8 Jean-Marc Léger, Afrique française, Afrique nouvelle, Montréal, Le Cercle du livre de France, 1958. Ces mots font partie de la dédicace manuscrite à Luc-André B [iron ?] inscrite dans l’exemplaire conservé à la bibliothèque de l’Université du Québec à Trois-Rivières.
9 Gérard Laurence, « Le début des affaires publiques à la télévision québécoise 1952-1957 », Revue d’histoire de l’Amérique française, 36, 2, 1982, 213-239.
10 Voir entre autres Lionel Groulx dans Revue d’histoire de l’Amérique française, 13, 3, 1959, 440-442.
11 Pour retrouver les articles de Léger sur l’Amérique latine, nous avons eu recours à Daniel Gay, « La presse d’expression française du Québec et l’Amérique latine : inventaire d’éditoriaux et de para-éditoriaux, 1959-1973 », Études internationales, 7, 3, 1976, 359-395.
12 Robin S. Gendron, « “Le prestige du Canada est en jeu”. Le père Lévesque et l’Université nationale du Rwanda dans les années 1960 : entre le Canada et le Québec », Globe, revue internationale d’études québécoises, 12, 1, 2009, 95-114.
13 Aurélien Leclerc, Claude Ryan. L’homme du Devoir, Montréal, les Éditions Quinze, 1978, 79-81.
14 Jean-Marc Léger, « Le système né en 1867 doit faire place à une nouvelle association », Le Devoir, 26 février 1962.
15 Denis Monière, « Le RIN, un parti de type européen », Bulletin d’histoire politique, 22, 3, 2014, 48-59. Robert Comeau, Ivan Carel et Michel Martin, « Le RIN, parti indépendantiste : 1963-1968 : présentation », Ibid., 11-16.
16 Jean-Marc Léger, « La souveraineté, condition de salut », Le Devoir, 23 octobre 1967.
17 Claude Ryan, « Note de la direction », Le Devoir, 23 octobre 1967.
18 « “Faire cavalier seul”, entretien avec André Major ». Propos recueillis par Karim Larose, Spirale : arts, lettres, sciences humaines, 246, 2013, 50-54 ; Gauthier, Gilles, « Un affrontement idéologique méconnu. Le débat entre Claude Ryan et Jean-Marc Léger sur la position du Devoir au sujet de la question nationale », L’Action nationale, CI, 5, mai 2011, 69-92
19 Jean-Marc Léger, « Une responsabilité commune », Esprit, nouvelle série, novembre 1962, 564.
20 Jean-Marc Léger, La Francophonie : grand dessein, grande ambiguïté, Montréal, Hurtubise HMH, 1987, 127 et 131.
21 Cette idée revient à quelques reprises sous sa plume. Voir notamment, Jean-Marc Léger, « Le repli sur l’Europe a fait le malheur de la France depuis le XVIIIe siècle », L’Action nationale, XCV, 2, février 2015, 26-29.
22 Pour une analyse très critique de cette vision idéaliste, mais néanmoins fondatrice de la Francophonie, voir François Provenzano, « Francophonie. Idéologie, variation, canon : modèle québécois pour la francophonie littéraire », Tangence, 100, 2012, 133-152
23 Jean-Marc Léger, Vers l’indépendance ? Le pays à portée de main, Montréal, Leméac, 1993.
24 Jean-Marc Léger, Vers l’indépendance, op. cit., p.21 ; Id., « L’incertitude d’un Québec mélancolique », Dimension, Digeste Éclair, VI, 3, mars 1969, 73-76
25 Vers l’indépendance, 202.