Les sources coloniales et néolibérales du désarroi

Michel Roche
La question nationale, une question sociale. Essai sur la crise du mouvement indépendantiste québécois
Montréal, Éditions Liber, 2024, 208 pages

Le livre du politologue Michel Roche, La question nationale, une question sociale, publié chez Liber en 2024 m’interpelle1. Cet essai sur la crise du mouvement indépendantiste québécois (sous-titre du livre) est une occasion de revenir sur des problèmes qui ne m’ont pas lâché depuis 1994. Mais avant d’aborder le livre de Roche, qui porte notamment sur ce que fait et ce qu’est le néolibéralisme, je fais un détour.

Cet article propose la lecture de deux analystes-interprètes du politique au Québec.

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Dans les années 1990, sur le bureau de l’anthropologue Claude Bariteau (1943-2021), à l’université Laval, trônait une imposante bibliographie avec laquelle il travaillait. Elle portait sur le concept de nation. Au cours de la décennie, il écrivit « Pour une conception civique du Québec », article-dossier paru dans L’Action nationale (1996) et Québec, 18 septembre 2001 livre publié par Québec Amérique (1998). À la recherche d’une structure reflétant la situation nationale des Québécois dans le Canada, il s’est aussi penché sur l’action susceptible de transformer cette situation.

L’article paru en 1996 décrivait deux projets politiques (souverainiste, citélibriste) qui s’affrontaient, chacun porteur d’un imaginaire de la nation. Le problème élaboré avait trait à la question nationale, et s’alignait sur la sécession de l’État-nation québécois. Bariteau envisageait le dépassement des divisions internes « par l’affirmation d’objectifs sociaux communs servant de points de convergence » tout en assoyant la nation sur la langue française. Il proposait « une définition civique du concept de nation ». Comme d’autres anthropologues, il associait le nationalisme au mouvement.

Il mettait en relation 1) l’Indirect Rule, structure du régime britannique canadien dont il décortiquait les dispositifs (tel que la soumission d’élites locales) et 2) la sécession, un mouvement visant à extirper la nation québécoise de ce régime. Son attention était à deux niveaux : la vie politique de la nation confrontée aux problèmes sociaux, et le monde dans lequel cette nation évolue. Il a été porte-parole et activiste circonstanciel (figures connues en anthropologie) d’un « bond qualitatif » qui consiste à « définir une culture politique commune » pour construire l’État-nation québécois.

Il entendait « fonder l’affirmation nationale sur des principes démocratiques », favorisant le partage des passés et des mythes de chacun au Québec. Il pensait qu’en prenant conscience des « dessous » de l’Indirect Rule et en se dotant d’un nouveau mythe fondateur, les Québécois (le peuple) se projetteraient dans le monde. Il insistait pour dire qu’il y a un « travail » à faire pour s’en sortir. Ce « travail » renvoyait à une citoyenneté à déployer dans l’espace public pour ouvrir un « chantier » politique, celui de l’indépendance. Son anthropologie pensait le passé (surtout récent) autant que le proche avenir.

L’article, qu’il a présenté au préalable à Éric Schwimmer (1923-2022)2 pour discussion, et la publication de son livre ont lancé son action. Il a fondé le RIQ (Rassemblement pour l’Indépendance du Québec) avec le réalisateur Marcel Lefebvre (1941-2022) et l’avocat Jean-Pierre Roy. Il a co-écrit le manifeste Sortir le Canada du Québec (2002) et, en comparant les options de sécession dans le monde, rédigé Sortir de l’impasse référendaire (2005), tous deux parus aux éditions des Intouchables. Nombre d’articles, écrits depuis l’intérieur du RIQ, dont plusieurs cosignés, ont paru dans les quotidiens, surtout Le Devoir.

Un des débats palpables, liés à l’action qu’il a organisée et soutenue dans l’espace public, avait trait à la nation : soit elle est ethnique (définie à l’intérieur du régime canadien et constituée sur la base des systèmes de parenté), soit elle est civique (instituée dans l’espace public, par une citoyenneté, et dont l’horizon est le monde des États-nations). Cette nation civique, envisagée dans le mouvement sécessionniste, accentuait les liens entre ceux et celles qui habitent le territoire québécois : elle prônait l’inclusion des autochtones, des anglophones et des immigrants.

Le mot néolibéralisme n’apparaissait pas dans nos échanges ; le mot régulation, lui, est revenu souvent au fil des ans. Bariteau a été attentif à la théorie de la régulation en France et a suggéré la lecture de ses théoriciens à des étudiants3. Nous avons échangé à propos de la régulation élaborée par l’École de Chicago, source majeure du néolibéralisme, et l’action des Chicago Boys qui ont écumé les appareils publics et privés pour déréguler et développer des marchés. La dérégulation des transports et des télécommunications au Canada revenait dans nos échanges, mais pas dans ses écrits.

Il est notable qu’au sein du RIQ, il y avait aussi un débat scindant la question nationale et la question sociale (avec plus ou moins de soutien de l’État). Chez certains, parmi les plus influents, la question sociale n’avait pas rapport avec la question nationale et devait en être détachée. Au sein de ce rassemblement, qui a compté 1000 membres, le champ des discussions n’incluait pas les marchés, les régulations et le néolibéralisme, mais les partis politiques, les référendums et l’indépendantisme.

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Revenons au livre de Roche.

Il écrit que son ouvrage est doublement lié au problème de l’indépendance du Québec. Il énonce : 1) que les questions sociale et nationale sont imbriquées et, 2) qu’elles le sont dans le cadre d’institutions qui touchent à la distribution de la richesse et peuvent occasionner des ruptures et des inégalités dans le monde des Québécois. Son argument est élaboré comme une adresse aux militants, présents et passés, qui ont à cœur le social, autrement dit les rapports entre « classes et sous-classes sociales » (p. 13).

Alors que Roche étend le social jusqu’à inclure les politiques qui touchent le sujet, Bariteau privilégie la notion de peuple. Roche range la solidarité économique dans la société alors que Bariteau fait du peuple le site d’un projet de citoyenneté. Tous deux se rejoignent en ce qui a trait à la démocratie comme vecteur de gouvernement ; si elle est induite en partie par l’État chez Roche, elle est initiée par le peuple chez Bariteau.

Le néolibéralisme est une « structure sociale d’accumulation » chez Roche4. L’Indirect Rule est une structure coloniale de domination chez Bariteau. Les deux structures induisent des effets de dépolitisation au Québec. Selon Roche, il y a déconnexion entre la société et la nation, alors que selon Bariteau, la distribution des pouvoirs politiques aux Québécois est limitée, ce qui empêche la prise de certaines décisions.

D’une certaine façon, Roche positionne le néolibéralisme à peu près comme Bariteau pose l’Indirect Rule : une structure hétérogène qui fragmente la société chez Roche, marginalise la nation chez Bariteau. Une logique de marchés est en jeu, selon Roche : elle produit des inégalités dans l’organisation sociale. Selon Bariteau, une logique fédérale est déployée et bloque les aspirations nationales.

Roche propose une assemblée constituante pour dynamiser la création institutionnelle et transformer la situation, alors que Bariteau met de l’avant une culture politique commune du peuple pour dynamiser la nation. Or, ces voies sont encadrées. Roche interroge l’histoire du XIXe siècle pour cerner l’Acte de l’Amérique du Nord britannique et la mise sur pied des « institutions politiques canadiennes ». Bariteau fait ressortir l’importance de l’Acte de Québec qui, en 1774, met en œuvre l’Indirect Rule.

Élaborée voici 30 ans (1995-1996), la perspective de Bariteau vaut un détour. Il a été attentif au régime canadien, dont le mouvement sécessionniste, qu’il imaginait inclusif, pouvait dégager le peuple québécois. Roche est bien avisé d’exposer les travers du néolibéralisme, et il en traite pour s’en détourner. Mon propos n’est pas de réduire leurs arguments, mais, en les juxtaposant, d’explorer plus avant.

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En trois chapitres (6, 7, 9), Roche expose le « tournant néolibéral » au Québec. Il montre qu’un régime entrepreneurial5, mis en œuvre pour succéder au régime seigneurial au milieu du XIXe siècle, a été soumis à deux changements majeurs au XXe siècle : le keynésianisme qui a mis sur pied l’État-providence et le néolibéralisme dont les mythes et les dispositifs soutiennent le délitement de cet État.

Selon Roche (p. 67), le néolibéralisme est « une conception de la société où les rapports marchands devraient assurer la régulation de l’essentiel des activités économiques et sociales, ce qui implique la propriété privée comme forme quasi exclusive de propriété, un État limité à ses fonctions régaliennes6, la concurrence dans tous les domaines et la responsabilité individuelle. » Cette « conception » aurait donc une large portée.

Émergeant dans les années 1980, cette structure « constitue une dictature des marchés » (p. 71). De plus, elle remet « en question toutes les structures collectives capables de faire obstacle à la logique du marché » (Pierre Bourdieu7 cité par Roche, p. 75) et réduit « la marge de manœuvre » de la nation en s’attaquant à elle. Or, l’affaiblissement du nationalisme au Québec se traduit par les difficultés du mouvement indépendantiste.

Ce recul peut être mesuré par la déstructuration de la société et de la nation alors que « le libre jeu du marché subit de moins en moins de contraintes » (p. 77), amenant de « plus fortes inégalités » et un « indéniable sentiment d’insécurité » (id.) lié aux pertes d’emploi et aux expulsions de logement. Le néolibéralisme accentue les divisions sociales, refuse les politiques sociales et porte atteinte à ce qui fait société.

Pour éclairer ce que Roche retrace au fil de l’histoire des 40 dernières années, relisons le cours que Michel Foucault (1921-1984) a donné au Collège de France à l’hiver 19798. Foucault y traite du néolibéralisme qu’il associe notamment à l’École de Chicago. Il énonce que le néolibéralisme n’est pas un laisser-aller des marchés, mais se constitue sous l’égide d’une vigilance et une intervention permanente de l’État dans la vie des gens.

Foucault pose que le néolibéralisme est un mode de gouverner. De ce point de vue, il n’y a pas absence de régulation des marchés, mais intensification des interventions qui font du marché l’élément régulateur en société. Dès lors, ce mode ne corrige pas (par des politiques) les effets de la domination par les marchés. Il ne propose pas non plus d’écrans protégeant la société.

Ce mode de gouverner forme un homo economicus. Il ne s’agit pas de consommer, mais d’entreprendre. L’« entreprise » (non la marchandise) devient « la puissance informante de la société » (p. 154). Elle induit une manière de penser et d’imaginer les relations, où chacun se projette en termes de concurrence (et, j’ajouterais, de gestion).

L’économie de marché va alors servir dans l’analyse de rapports sociaux non marchands : les rapports sont inversés de sociaux à économiques. Sur le plan moral et sur le plan social, la concurrence s’introduit pour déstructurer les liens d’intimité, de parenté, d’amitié qui unissent les gens.

Des pratiques de marché (et de gestion) s’insèrent dans ces relations élémentaires, pour forcer l’analyse à l’aide de leurs vocabulaires, et en tirer une interprétation économique9. Des modèles offre-demande et coûts-bénéfices-investissement imprègnent les relations et tendent à dissoudre la société et individualiser les gens.

Roche tient moins compte que Foucault, de la capillarité du pouvoir néolibéral qui, au cours du passé récent, s’est inséré dans les attachements sociaux. Le cours de Foucault permet d’éclairer ce que Roche avance dans l’analyse de valeurs qui, de sociales deviennent économiques. En définitive, le néolibéralisme est à la fois une structure qui affecte la vie des gens et une idéologie de gouvernement qui façonne des subjectivités.

Par ailleurs, il est connu que, sous le néolibéralisme, de plus en plus prégnant depuis 40 ans, le capital financier et immobilier se porte de mieux en mieux, les comptes publics sont le plus souvent déficitaires et les inégalités sociales se creusent. L’argument de Roche cherche une voie pour sortir de la structure d’accumulation néolibérale, comme Bariteau cherchait la voie de sortie d’une structure de domination coloniale.

Chacun y va de son apport pour trouver une voie politique. Foucault aussi. Tel qu’attesté dans ses derniers cours, il a travaillé sur la subjectivation et la politique des vivants et a poursuivi la recherche à propos du courage de gouvernés qui entrent dans des pratiques de liberté10.

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Deux autres chapitres de Roche (le 12e, le 14e) positionnent le néolibéralisme aujourd’hui : il est question d’une crise du néolibéralisme et de signes avant-coureurs de fin du mode. Dans la crise financière de 2008, Roche voit un événement qui remet en question le néolibéralisme : il aurait « perdu son élan ». Évidemment, ceci lance la recherche pour trouver une nouvelle structure d’accumulation. Mais pas seulement.

Roche cherche dans les propos d’économistes, les discours d’institutions néolibéralisantes et de mouvements sociaux, ce qui signale le déclin des dispositifs qui ont déployé le néolibéralisme. Or, je me demande si, tant qu’il y a des marchés pour sévir, la « structure sociale d’accumulation » ne profitera pas des déséquilibres dans les rapports sociaux, et ne contribuera pas à accentuer les inégalités.

Pour aborder ce problème, allons voir une source de Roche, l’économiste politique David Kotz. Celui-ci compare le capitalisme régulé mis en place aux États-Unis à partir de 1945 et le capitalisme néolibéral mis en œuvre depuis 198011. Il centre son propos sur le rapport capital/travail et les moyens de production. Il s’intéresse à la négociation collective en matière de travail et au mouvement syndical que le néolibéralisme tend à affaiblir.

Pour renverser la structure néolibérale qui creuse les inégalités et plombe les comptes publics depuis 1980, Kotz propose de revoir la distribution des richesses à travers le rapport social capital/travail. Tout en étant nécessaire, ça semble insuffisant de transformer ce seul rapport social. Pour établir que le néolibéralisme flanche, il faudrait probablement suivre deux rapports sociaux primordiaux : le travail et le logement.

La marchandisation et la financiarisation des logements ne fait pas partie de l’horizon de Kotz qui s’inscrit, et Roche avec lui, dans le prolongement de la pensée marxienne. Or, il faudrait considérer le rapport social d’habitation (propriétaire/locataire) pour décider si le néolibéralisme décline12. L’inaction en cette matière, sur le plan des politiques sociales, indique le mode et la structure sous lesquels une société est gouvernée13.

Par ailleurs, l’économiste politique éclaire une dimension morale et pas seulement sociale de l’accumulation néolibérale. Alors que l’idéologie néolibérale véhicule le mythe que le mérite personnel et le sacrifice de soi sont dans la logique de la structure, Kotz observe plutôt que la prise la plus rapide et la moins scrupuleuse sur n’importe quel marché caractérise la structure néolibérale, son mode de gouverner.

La sortie du néolibéralisme suppose-t-elle une éducation morale ? La question est ouverte. À tout le moins, je pense qu’il faut interroger la relation individu/société et les ressources collectives pour dénouer ce point. Roche est aussi sur cette piste.

Si on le suit, la mise sur pied d’initiatives citoyennes, d’organisations démocratiques locales et de coopératives, aptes à « réencastrer l’économique dans le politique » (p. 163 et 175), est une voie à suivre. Dans cette perspective, le régime néolibéral ne serait pas inéluctable. De petites et de grandes initiatives pourraient remettre en relation la question sociale et la question nationale.

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Bariteau et Roche problématisent une structure hétérogène de hiérarchisation et une voie de sortie collective. Bariteau part du concept de nation et propose la dynamique inclusive d’un mouvement sécessionniste pour rompre avec un régime de minorisation. Roche lie les concepts de nation et de société pour regénérer un mouvement indépendantiste en difficulté sous un régime de distribution inégale. Ces voies ne s’opposent pas, elles ont des visées différentes, liées au désarroi colonial pour l’une et néolibéral pour l’autre14.

Je m’en voudrais d’écorcher le livre de Roche. Il vaut qu’on s’approprie ses interrogations et qu’on analyse ses interprétations pour lancer la discussion, le débat. Sa conclusion passe en revue les enjeux contemporains et avance que le Québec peut transformer le Canada, cette chose qu’il qualifie d’empire (un concept généralement peu ou pas défini)15. En luttant contre la perpétuation d’institutions qui doivent être remplacées ou redéfinies, le Québec pourrait devenir indépendant.

Le néolibéralisme, terme polysémique qui peut tout de même être harnaché, se situe au croisement entre le monde vécu local (celui du sujet) et la transformation du capitalisme (à même le régime). On se méprend en suggérant que le néolibéralisme équivaut à une absence de régulation de l’économie. Tel que suggéré par Sherry Ortner16, il faut y voir ce qui, au XXIe siècle, fait pencher le monde en faveur des classes et des nations dominantes, en manipulant les crises, en redistribuant les richesses vers le haut et en privatisant ce qui est commun et ce qui est public. Est-il en déclin ?

Il est enchevêtré dans l’accumulation du capital, des richesses et des ressources. Depuis le XIXe siècle, en dépit de changements, l’accumulation capitaliste qui le porte est encadrée par des systèmes institutionnels qui autonomisent la sphère économique. Le problème confronté par Roche a trait à la redéfinition des institutions et la régénération du mouvement indépendantiste. Problématiser ensemble les questions nationale et sociale ouvre un champ de débat et d’action pour ce faire. J’ajoute qu’investiguer les inégalités amènerait au point focal de ce champ les rapports sociaux et les rapports entre sociétés17


1 Je suis redevable à Mario Sarda qui, à l’occasion d’un séjour à Sainte-Luce-sur-Mer en juin 2024, m’a suggéré la lecture de ce livre, poursuivant des échanges qui nous lient depuis 2002.

2 Auteur de (1995) Le syndrome des plaines d’Abraham, Boréal. Ils étaient collègues, au même département. Chacun à leur façon, ils élaboraient une anthropologie de la décolonisation. Dans les discussions au RIQ, Éric demandait souvent comment les États-Unis allaient composer avec la relation Québec/Canada.

3 Robert Boyer et Yves Saillard (dir.), 1998, Théorie de la régulation. L’état des savoirs, La Découverte.

4 La structure sociale d’accumulation dont il est ici question est l’ensemble des institutions qui soutiennent le processus d’accumulation capitaliste, dont, selon Marx, le rapport capital-travail est le nœud gordien.

5 Concept élaboré au fil de mes lectures et recherches dans l’histoire du Québec.

6 Le droit, la justice, la souveraineté monétaire et budgétaire.

7 Sociologue (1930-2002).

8 Michel Foucault, 2004, Naissance de la biopolitique, Cours au Collège de France 1978-1979, Seuil.

9 L’utilisation du sport pour interpréter la complexité des relations humaines en les réduisant, au Québec la joute de hockey par exemple, sert les mêmes fins.

10 Il a cherché des ressources philosophiques et politiques chez des auteurs de l’empire gréco-romain.

11 David M. Kotz, Terrence McDonough, Cian McMahon, 2019, « Reading Capital in the Twenty-First Century: Thomas Piketty and political economy », Revue de la régulation 26.

12 André Campeau, 2023, « Moderniser le rapport entre propriétaire et locataire », Le Devoir, 21 septembre.

13 En plus des marchés du travail et du logement, ceux du corps devraient être examinés de plus près : les marchés du soin, de la chirurgie, de la médication, de l’éducation du corps seraient en croissance.

14 Par désarroi, il faut comprendre le manque d’arroi, autrement dit de ressources nécessaires pour lutter.

15 Empire, impérialisme et colonialisme désignent la domination d’une société sur une autre. Il y a lieu de revenir sur ces termes, de même que fascisme, autoritarisme et totalitarisme en vue de saisir les dispositifs et les régimes mis en œuvre pour gouverner le sujet.

16 Sherry Ortner, 2011, « On Neoliberalism », Anthropology of this Century 1.

17 On peut consulter Mike Savage, 2021, The Return of Inequality, Social Change and the Weight of the Past, Harvard University Press. Ce qui est matière à inégalité est partout autour de nous et désigne un nouveau paradigme pour la recherche et la politique sociales.

* Anthropologue.

Décembre 2024 – Janvier 2025

12,00$15,00$

En couverture Frank Polson Loon clan Éditorial Le risque d’être largué – Robert Laplante Articles Pour immortaliser les insoumis de Saint-Michel en 1775-1776 – Gaston Cadrin Plaidoyer pour un Québec qui va de soi – Adam Wrzesien Les démocraties occidentales face à la désintégration sociale – Rodrique Tremblay Noyés par immersion – Christian Gagnon La […]

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