Étienne Gélinas
Composition 563l, medias mixtes sur canevas, 48″ X 48″
En couverture du numéro de Septembre 2021
Originaire de Maniwaki (Québec), Étienne Gélinas a fait ses études collégiales en arts visuels et médiatiques au Cégep de l’Outaouais, a complété un baccalauréat en arts et design (B.A.) de l’École multidisciplinaire de l’image en 2006, une maitrise en gestion de projet (M.G.P.) de l’UQO en 2012 et une maitrise en pratiques des arts (M.A.) avec mention d’excellence du doyen des études de l’UQO en 2015. Il compte à son actif plusieurs expositions individuelles, notamment au centre d’artistes AXENÉ07, au Centre d’exposition Art-Image et à l’Espace Odyssée de la Maison de la Culture de Gatineau, à la Galerie d’Avignon à Montréal, à la Galerie St-Laurent + Hill à Ottawa, à la galerie Montcalm de la ville de Gatineau, à la galerie Thompson Landry à Toronto, à la galerie Lalande et Doyle au Centre des Arts Shenkman à Ottawa, au CACPC de Chelsea, au Centre d’exposition de Val-d’Or, à la Galerie d’art D’Outremont à Montréal ainsi qu’à l’international à l’Université Cetys à Mexicali et Tijuana.
Démarche artistique
L’espace et l’architecture sont des notions centrales de ma démarche. L’espace se présente de façon abstraite par un détachement des plans, un chevauchement de zones délimitées et des assemblages de perspectives multipoints de fuite qui creusent la surface du tableau pour lui donner un effet de profondeur. Un espace objectivement bidimensionnel qui devient un lieu subjectivement tridimensionnel par l’interprétation que nous faisons des codes qui y sont présentés.
Les compositions suggèrent une continuité de l’image dans le hors-champ. Une approche qui contribue à mettre en valeur la notion d’espace dans mon travail et qui nous renvoie implicitement à l’univers du cinéma ou de la photographie en incluant la notion de cadrage.
Le fini lustré et vitrifié de certaines zones dans mes tableaux rappelle l’écran par sa transparence. L’écran est sans doute ce qui représente le mieux la transformation de notre culture technologique, nous propulsant dans un nouvel âge de la prothèse écranique. Cet appendice devient, de plus en plus, ce par quoi nous voyons et transformons notre environnement. Par leur omniprésence, les écrans redéfinissent nos références spatiales. Les multiécrans de nos environnements modifient en profondeur l’espace sensible que nous percevons et notre perception de l’image fixe.
Dans un monde où l’écran prend la place du réel et tend à le faire disparaitre, la peinture qui était à l’origine une fenêtre sur le monde, serait-elle devenue l’arrêt sur images de la réalité écranique?