En couverture du numéro de septembre 2013
Claude Le Sauteur (1926-2007)
Louis Cyr, 122 cm X 183 cm (48 pouces X 72 pouces) Huile sur toile, 2007
Oeuvre reproduite avec l’autorisation de Ghislaine L. Le Sauteur
Cet artiste québécois est né le 7 octobre 1926 à Rivière-Pentecôte sur la Côte-Nord. En 1945, il fait son entrée à l’École des Beaux-Arts de Québec où ses professeurs sont Jean Paul Lemieux et Jean-Philippe Dallaire. Il travaille dans le domaine de la publicité à compter de 1952 et notamment, à partir de 1966, chez une importante firme montréalaise (Cabana-Séguin) dont il devient le vice-président. Durant toute cette période, il continue de peindre et tient une première exposition d’importance à la Galerie Georges Dor de Longueuil en 1976. À sa retraite, il s’installe dans une maison patrimoniale située aux Éboulements dans Charlevoix. Sa carrière de peintre prend alors une grande envergure et Le Sauteur devient un artiste reconnu très populaire tout particulièrement auprès de l’élite d’affaires québécoise. En 2007, le Musée de Charlevoix lui consacre une exposition mémorable intitulée Le monde habité de Claude Le Sauteur. En 1959, il avait épousé Ghislaine Laflamme qui fut sa compagne jusqu’à sa mort le 29 novembre 2007.
Une tête au-dessus. Voilà peut-être la caractéristique la plus remarquable des personnages qui habitent les tableaux de Claude Le Sauteur. Au premier abord, les visages peuvent apparaître flous, voire indistincts, parfois leurs yeux paraissent absents. Mais la tête domine. C’est la tête du gardien de phare qui sait observer. Dans ses représentations des paysages, des scènes et des héros du Québec, particulièrement dans la région de Charlevoix, les couleurs éclatent un peu, autrement elles apaisent. Comme un gardien de phare, Le Sauteur a vu loin : il nous laisse des regards étonnants sur des facettes quasi inédites de notre culture nationale. L’héritage de Claude Le Sauteur est immense. Il convient encore de cheminer avec lui au cœur du pays charlevoisien et québécois : ses tableaux révèlent toujours des traces patrimoniales et artistiques durables et inestimables.
Serge Gauthier, Ph. D.
Président de la Société d’histoire de Charlevoix