Œuvre du mois – Frédérique Ulman-Gagné

Lambeaux de récits collectifs
Huile sur lin, 2024, 182,9 x 182,9 cm (72 x 72 po) – photo Guy L’Heureux

En couverture du numéro de Février 2025

Frédérique Ulman-Gagné est née en 1982 à Montréal où elle vit et travaille. Elle est diplômée de l’Université Concordia (2007) et détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (2010) où elle enseigne maintenant la peinture. Son travail a été présenté dans plusieurs expositions individuelles et collectives à Montréal notamment à la Galerie Les Territoires (2012), à La Centrale galerie Powerhouse (2013), à la galerie Dominique Bouffard (2016), à la galerie McClure (2017), chez McBride Contemporain (2020), à la galerie Occurrence (2021) et dans plusieurs maisons de la culture. L’artiste a aussi présenté son travail à Trois-Rivières à l’atelier Presse-Papier (2019), en France à la galerie RDV de Nantes (2014), en Islande à la SIM Gallery (2013) et À Brooklyn à la 978-2-89070-089-5 galerie de la NARS Foundation. Elle a réalisé plusieurs résidences à Reykjavik à la (2013), à St-Jean-Port-Joli au centre Est-Nord-Est (2014), à Brooklyn à la NARS Foundation (2018) et au Vermont Studio Center (2019). Ses projets ont été soutenus par plusieurs bourses des conseils des arts québécois et canadien. Ses tableaux font partie de plusieurs collections privées.

Expositions récentes

L’artiste montréalaise Frédérique Ulman-Gagné présente Grand tour des granges, une série de peintures murales installées sur les façades de granges dans les villages de Frelighsburg, Saint-Armand et Dunham. Inspirée par les traditions des Hex Signs et des Barn Quilts, des symboles protecteurs de l’art populaire nord-américain, Ulman-Gagné a créé des oeuvres abstraites qui célèbrent la relation intime entre la communauté locale et son patrimoine rural. Pendant sa résidence chez Adélard, l’artiste a échangé avec les propriétaires des granges pour comprendre leur histoire et y intégrer des éléments symboliques. À travers ses peintures, elle revisite les récits du quotidien, leur donnant une portée nouvelle et universelle (Le Devoir du 17 novembre 2024).

Ces murs qui protègent (24 septembre-26 octobre 2024) – Sous la menace latente de perdre l’espace de travail qu’elle occupe depuis douze ans, Ulman-Gagné a, dans la dernière année, revisité d’anciennes œuvres. Entreposées dans son atelier, elles en épousent aujourd’hui l’architecture, la lumière, les ombres. Avec les mises en abîme au caractère introspectif qu’elle construit, l’artiste intègre l’espace à l’œuvre, le spirituel au pictural. Entre les murs du refuge à la fois physique et émotif qu’est l’atelier, les bruits de la violence quotidienne, vécue tant à l’échelle intime que sociale, s’atténuent. Élaborées autour de symboles de protection comme des filets, des tresses et des cordons se nouant et se dénouant, les peintures vibrantes de l’artiste agissent à la manière d’icônes, ces représentations de figures sacrées qui sont à la fois des œuvres d’art et des objets de culte. À travers les récits visuels qu’elle compose, Frédérique Ulman-Gagné ouvre, dans Ces murs qui protègent, une fenêtre offrant une vue sur des possibles teintés de révolte.

(Texte de Janick Burn, artiste, curatrice et autrice).

Ces Murs qui protègent était présentée à la Galerie Simon Blais, 5420, boulevard Saint-Laurent, local 100, à Montréal.

frederique-ulman-gagne.com

galeriesimonblais.com/fr/

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