Les phénomènes politiques s’inscrivent dans une dynamique d’ensemble que les aléas de l’actualité ont tendance à nous faire oublier. C’est ainsi qu’on cherche à expliquer les problèmes du mouvement indépendantiste en se fondant presque exclusivement sur le mauvais comportement des uns et des autres : Québec solidaire, le PQ, Option nationale, la CAQ, leurs conseillers, leurs dirigeants, leurs militants. Les uns ou les autres n’auraient pas compris ceci ou cela, seraient incapables de s’unir par manque de volonté, etc. Si la volonté humaine joue très certainement un rôle important dans la vie politique, il ne faudrait pas négliger pour autant les aspects plus structurels, sociologiques, matériels.
Le mouvement indépendantiste moderne (ou néonationalisme) est apparu au Québec au début des années 1960. Ce n’est là ni le fruit du hasard ni le produit d’un battement d’ailes des idées de Lionel Groulx qui, depuis l’aube des années 1920 ou 1930, par un effet multiplicateur, aurait provoqué un ouragan nationaliste. L’émergence du mouvement indépendantiste est intimement liée à celle de l’État québécois. On se rappelle que jusqu’à la mort de Maurice Duplessis, cet État se trouvait entre les mains de gouvernements plus ou moins défavorables à l’État interventionniste, sauf pour ce qui concerne les fonctions régaliennes, la construction de certaines infrastructures et la répression du mouvement ouvrier. L’État-providence se réduisait à un minimum, tel l’octroi de subventions à des hôpitaux et écoles gérés par des communautés religieuses ou l’aide aux nécessiteux. Tout cela résultait la plupart du temps de pouvoirs discrétionnaires et non de politiques publiques cohérentes et basées sur l’atteinte d’objectifs déterminés. La Révolution tranquille marque un tournant, à cet égard.
Le développement de l’État québécois entraîne celui d’une économie québécoise, d’un territoire québécois et, finalement, d’une identité québécoise rattachée à une nation québécoise, en rupture avec la traditionnelle identité canadienne-française. Nous avons là les fondements sociaux et matériels du néonationalisme québécois et du mouvement indépendantiste. C’est avec un peu de retard que l’État québécois a entrepris un virage keynésien et providentialiste. Ce retard explique en partie l’intensité des changements qu’a connus la société québécoise des années 1960 : prise en charge des soins hospitaliers par l’État, réforme de l’éducation pour accroître l’accessibilité aux études, création du réseau des cégeps et de l’Université du Québec, mise sur pied de la Caisse de dépôt et placement du Québec et de la Régie des rentes pour améliorer la sécurité financière de la population, sans compter l’intervention de l’État dans le secteur minier (SOQUEM), de l’acier (SIDBEC), du capital de risque (SGF, SDI) et, bien évidemment, de l’hydro-électricité, dont la production a été nationalisée à 70 %. Cette période a également été marquée par le renforcement du mouvement syndical, qui a lui-même fortement contribué à l’obtention de diverses réformes. Dans un tel contexte, des alliances entre forces pro-ouvrières et certaines fractions du patronat se sont manifestées. D’une part, le mouvement ouvrier n’avait pas réussi à se doter d’un parti politique voué à la défense de ses intérêts, d’autre part, la « bourgeoisie » québécoise revêtait, aux yeux de plusieurs leaders syndicaux et intellectuels de gauche, un caractère progressiste, comme semblaient en témoigner les réformes de cette période. L’appui des syndicats au Parti libéral en 1960 et 1962 a été l’une des manifestations politiques de ces alliances devenues possibles.
L’expansion de l’État québécois devait inévitablement se heurter à l’État fédéral dont le virage keynésien et providentialiste était antérieur et qui, pour ce faire, avait empiété sur les domaines de compétence provinciale. La résistance de Duplessis à ces empiètements prenait un caractère clairement réactionnaire puisqu’il refusait de remplacer les programmes proposés par le gouvernement fédéral par des mesures équivalentes, au détriment des chômeurs et d’autres catégories vulnérables de la population. Dans les années 1960, c’est l’inverse qui se produit : l’État québécois fait face à l’insuffisance des pouvoirs hérités de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique (la constitution de 1867), élaboré à une époque où l’intervention de l’État dans l’économie était limitée. Cette situation provoquera le passage d’un nombre important de fonctionnaires, d’intellectuels, de syndicalistes et autres progressistes – dont les artistes – dans le camp indépendantiste. L’affirmation nationale du Québec devenait synonyme de progrès.
La gestion keynésienne et providentialiste de l’économie a dominé l’ensemble du monde occidental au cours des « Trente glorieuses » qui ont suivi la Deuxième Guerre mondiale. Partout, l’État jouait un rôle important. Tous les partis politiques adhéraient à cette vision des choses, à des degrés divers, y compris les conservateurs. Les libéraux et les socialistes réformistes ne se distinguaient que d’un point de vue quantitatif. Cette situation permet de comprendre la coexistence de différentes tendances indépendantistes au sein d’un même parti politique, le Parti québécois, pendant plusieurs années. Le keynésianisme pouvait rassembler dans le même parti des militants de gauche comme Robert Burns et des créditistes comme Gilles Grégoire. Tant que les économies dominantes de la planète et les institutions financières internationales qu’elles contrôlent favorisaient l’État interventionniste pour répartir la richesse de manière à soutenir la demande solvable, les divisions idéologiques n’étaient jamais suffisamment fortes pour empêcher les indépendantistes de faire des compromis au nom de leur idéal. Une telle chose n’est toutefois plus possible à l’époque néolibérale.
Souvenons-nous que le Parti québécois a compté jusqu’à 300 000 membres en 1980. La répression du Front commun en 1982-1983 a provoqué une première saignée, en dépit du coup de force constitutionnel de Trudeau. Ce geste a permis aux libéraux de Bourassa de reprendre le pouvoir. En 1994, les conditions exceptionnelles générées par l’échec de l’Accord du lac Meech ont facilité la formation d’une coalition des indépendantistes autour du camp du OUI. Le Parti québécois ne faisait pas l’unanimité, mais son programme électoral se concentrait presque exclusivement sur la résolution de la question nationale. La gestion courante de l’État québécois passait au second rang et ne comportait aucune mesure susceptible, dans l’immédiat, de l’identifier au néolibéralisme. Par ailleurs, les attaques menées par les forces patronales contre le camp du OUI donnaient une impression de lutte de classes à la campagne référendaire. Tout va changer avec l’arrivée au pouvoir de Lucien Bouchard.
Il ne s’agit pas ici de faire porter la responsabilité des déboires que va connaître le Parti québécois et, au-delà, l’ensemble du mouvement indépendantiste, à un seul individu. Nul ne sait ce qui se serait produit si Jacques Parizeau avait conservé son poste de premier ministre. S’il avait remis à plus tard la tenue d’un nouveau référendum, il aurait lui-même été forcé de procéder à la gestion de l’État québécois avec toutes les contraintes qu’une telle chose implique. Toujours est-il que le conseil des ministres de Lucien Bouchard comportait plusieurs personnalités identifiées à la mouvance néolibérale ou carrément associées aux milieux patronaux, comme en témoignent leurs interventions publiques ou leurs choix de carrière avant ou après la politique. Sans l’appui de ses principaux ministres, Bouchard n’aurait jamais pu imposer le « déficit zéro » et les politiques régressives qui ont permis de l’atteindre. En ce sens, on ne peut accuser Lucien Bouchard d’avoir été une sorte de corps étranger qui aurait dénaturé le Parti québécois. Pendant toutes ces années où il a dirigé ce parti et le gouvernement du Québec, il a bénéficié d’appuis considérables. Son départ ne procède d’ailleurs aucunement d’une fronde en représailles à ses politiques économiques et sociales. Il provient de l’échec à faire remonter la popularité de l’option indépendantiste. Mais cet échec n’a rien de surprenant.
En effet, il m’apparaît clair aujourd’hui que le néolibéralisme compte parmi les facteurs qui contribuent le plus fortement à affaiblir le mouvement indépendantiste, et ce, pour plusieurs raisons. Mais il convient d’abord d’apporter quelques précisions au sujet de ce concept utilisé trop souvent à tort et à travers. Le néolibéralisme désigne une certaine conception du rôle de l’État dans la société. Il ne s’agit pas d’un système achevé qui aurait été mis en vigueur au début des années 1980. Il est plutôt question d’une orientation particulière qu’impose l’État en matière de développement économique et de gestion des rapports sociaux. Son but consiste à restaurer le taux de profit en accordant aux lois du marché – c’est-à-dire aux plus forts – le soin de déterminer les principales orientations de l’économie en matière de production et de répartition des richesses. Tout le monde sait parfaitement bien que le néolibéralisme n’est pas un système accompli, mais un « idéal » dont on cherche à se rapprocher. L’intervention de l’État existe toujours, mais devient plus sélective, favorisant davantage le capital au détriment des salariés, dans la mesure où le rapport de force le permet. On cherche à individualiser les responsabilités, à imposer toujours plus le principe de l’utilisateur-payeur. L’État met de l’avant des mesures destinées à stimuler l’offre plutôt que la demande solvable.
En premier lieu, cette façon particulière de gérer l’économie capitaliste a pour conséquence de remettre en question une partie des éléments qui ont fait la force du néonationalisme dans les années 1960 et 1970. Dans la mesure où l’État insiste principalement sur l’attraction des capitaux (ou pour en empêcher la fuite) plutôt que sur l’élaboration d’instruments de développement, il impose une fiscalité qui favorise davantage les plus riches et les grandes entreprises. Rappelons-nous des reculs du gouvernement Marois au sujet des redevances à imposer aux entreprises minières. Ces changements dans la fiscalité, accentués par la mondialisation et les ententes de libre-échange, impliquent des pertes de revenus compensées par des hausses des impôts et des taxes chez les salariés et par des restrictions budgétaires dans le domaine de la santé, de l’éducation et de l’aide aux plus démunis.
L’État québécois apparaît ainsi de plus en plus inefficace et s’attire les foudres d’une partie importante de l’électorat, notamment la jeunesse. Les employés du secteur public en paient le prix, de même que les organisations communautaires. Tout cela alimente certes des critiques de la gauche et du mouvement syndical, mais aussi un discours où on fait apparaître l’État comme responsable de tout ce qui va mal, parce qu’il coûterait trop cher alors que les services offerts ne seraient pas à la hauteur. La montée du conservatisme dans la région de Québec est intimement associée à une haine envers l’État québécois (impôts trop élevés, fonction publique considérée lourde et privilégiée) et se traduit par de plus forts appuis au fédéralisme canadien.
Le néolibéralisme cultive également un individualisme qui s’exprime par un rejet de l’action collective et des projets de société (le projet de pays en est un). Il a pour effet de dépolitiser l’économie en redonnant au marché la place prépondérante qu’il occupait avant le tournant keynésien. L’idée voulant que le secteur privé crée la richesse alors que l’État effectue des ponctions sur cette richesse s’est solidement incrustée dans les esprits. L’État québécois s’en trouve dévalorisé, alors qu’il a déjà été un objet de fierté. Par opposition aux années 1960 et 1970, il cesse d’apparaître comme une solution aux problèmes qui se posent. Qui plus est, les principales forces politiques tiennent plus ou moins le même discours, à quelques variations près. Il ne faut donc pas s’étonner de constater une baisse du taux de participation électorale1 et du membership des partis politiques, au Québec comme dans les autres pays développés. Les appels à la déconstruction de l’État deviennent peu conciliables avec ceux qui cherchent à stimuler l’attachement à l’État québécois.
La concentration accélérée de la richesse a eu des effets importants sur les catégories de la population motivées par l’appât du gain. Comme l’a bien démontré Thomas Piketty2 dans son ouvrage monumental sur les inégalités sociales, le néolibéralisme a fortement contribué à l’ascension fulgurante des revenus des PDG. Chez nous, comme ailleurs sans doute, ce phénomène a attiré vers le secteur privé des individus dont la carrière a d’abord été associée au développement de l’État et des institutions qu’il a mises sur pied dans un contexte d’affirmation nationale. Combien, parmi les anciens dirigeants de la fonction publique et des sociétés d’État (auxquelles on a d’ailleurs imposé un virage commercial) ont renoncé à l’indépendance après avoir milité pour elle ? Combien ont suivi les traces de Raymond Bachand et d’Henri-Paul Rousseau, pour ne nommer que ceux-là ? La réussite personnelle l’emporte sur l’émancipation nationale.
Du point de vue des rapports de force avec Ottawa, le néolibéralisme défavorise nettement le Québec. Les provinces ont hérité des pouvoirs ayant trait à la reproduction de la force de travail, en particulier des politiques sociales, pratiquement inexistantes en 1867. Comme nous l’avons vu plus haut, le développement d’un État-providence dans les années 1960 a contribué au renforcement de l’identification à l’État québécois, le seul qui soit pleinement contrôlé par la nation québécoise. Les politiques néolibérales tendent à remettre en cause cet État-providence, ce qui affecte davantage l’État québécois que l’État fédéral canadien, sauf en ce qui concerne l’assurance-emploi. La restructuration de l’État frappe de plein fouet les programmes sociaux. L’État fédéral, avec ses sources de revenus plus considérables et ses champs de juridiction particuliers, se trouve moins affecté. Par ailleurs, les réductions de transferts de ce même État fédéral font porter aux provinces l’odieux des compressions qu’elles estiment devoir opérer. Dans le contexte actuel, le gouvernement Trudeau ne manquera pas d’apparaître plus attirant que celui que dirige Philippe Couillard. Encore une fois, un peu comme dans les années 1950, le gouvernement fédéral pourrait séduire les progressistes au détriment de l’État québécois qui présente le visage crispé de la « rigueur budgétaire » et qui subit la mobilisation des forces syndicales et des groupes populaires.
Ajoutons encore que le néolibéralisme fait de nombreuses victimes, souffrant de la précarité, de la pauvreté, des salles de classe surchargées, des longues attentes dans les urgences des hôpitaux, des pressions considérables exercées sur les salariés de toutes catégories, y compris les professionnels de qui on exige des rendements toujours croissants pour faire face à la concurrence internationale, etc. Les cas de maladies liées au stress ont grimpé en flèche : suicides, anxiété, dépressions, épuisement professionnel. Les effets négatifs du néolibéralisme et des nouvelles méthodes de gestion qu’il implique ont rendu moins urgent, aux yeux de certains militants identifiés à la gauche, la mobilisation pour l’indépendance. L’implication de plusieurs d’entre eux en 2011 et 2015 au sein du NPD plutôt que du Bloc québécois illustre la réalité de ce phénomène.
Les difficultés croissantes auxquelles font face les sociétés développées ont donc entraîné des divisions vraisemblablement inconciliables entre les tenants du néolibéralisme, qui considèrent cette doctrine comme le remède à ces difficultés, et les autres, qui le tiennent pour responsable de ce qui va mal ou, à tout le moins, comme la plus mauvaise des solutions. C’est ainsi qu’au Québec, le néolibéralisme a fait éclater la coalition indépendantiste entre une gauche et une droite qu’on désignera ainsi, par convenance. Le PQ a perdu des membres et une partie de sa base électorale tant du côté droit avec la CAQ que du côté gauche avec Québec solidaire. Ce qui reste du Parti québécois a toutes les apparences du « champ de ruines » évoqué par Jacques Parizeau. Il a perdu toute cohérence. On a pu l’observer avec le gouvernement Marois. Contrairement au keynésianisme (et au fordisme autrefois en vigueur dans l’industrie), le néolibéralisme ne permet pas les compromis susceptibles de satisfaire à la fois le patronat et les salariés. Cette incohérence est symbolisée à l’extrême par un chef milliardaire qui tente de masquer son passé de patron antisyndical et ouvertement favorable au néolibéralisme, alors qu’il critique aujourd’hui les politiques austéritaires du gouvernement Couillard.
Croire que la volonté de faire l’indépendance permettra de recoller les morceaux constitue un déni des raisons pour lesquelles l’éclatement a eu lieu. Les trop fréquentes insultes proférées par les uns et les autres, dans tous les camps, sont et demeureront totalement contre-productives. Québec solidaire ne disparaitra pas sous une pluie de quolibets pas plus qu’il ne parviendra à attirer des masses de péquistes. La situation de la CAQ est sans doute moins claire, mais ce parti compte sur la mise à l’écart de l’option indépendantiste pour maintenir son existence. À mon avis, il faudra bien plus que des arguments pour en venir à bout.
Alors, que faire ? Certains regardent du côté de la Catalogne, qui a donné l’exemple de la possibilité de former une coalition indépendantiste entre tendances inconciliables sur le plan socio-économique. La chose est-elle possible au Québec ? Pour cela, il faudrait que les partis politiques s’entendent préalablement sur une stratégie d’accession à l’indépendance et, par la suite, sur une stratégie électorale. En Catalogne, l’existence d’un mode de scrutin proportionnel facilite les coalitions bien plus facilement que le système uninominal à un tour en vigueur au Québec. Cet obstacle sera difficile à surmonter. En même temps, il devient pratiquement impossible de renverser les libéraux (majoritaires avec 46,0 % en 2003, 42,1 % en 2008 et 41,5 % des voix en 2014) alors que l’opposition reste divisée en trois partis. Le PQ peut-il arracher des voix à la CAQ ? QS peut-il espérer ravir une partie de l’électorat péquiste ? Pour que l’un des partis puisse battre les libéraux, il faudrait un transfert relativement important des votes vers un seul des trois partis d’opposition, sinon une saignée du côté du PLQ. Cette dernière option apparaît pour l’instant peu probable dans la mesure où ce parti bénéficie d’appuis structurels importants. De tous les partis politiques, il est celui dont la base électorale est la plus solide puisqu’il constitue l’instrument politique principal du patronat et des fédéralistes inconditionnels, dont la vaste majorité des anglophones et des allophones.
Dans un tel contexte, les indépendantistes assumés et les « mous » ont l’obligation d’entreprendre des pourparlers, dès cette année. S’ils n’arrivent pas à s’entendre, l’histoire les jugera sévèrement. Autrement, il ne nous reste plus, à moyen terme, qu’un seul espoir : un nouveau tournant dans les grandes orientations de l’économie à l’échelle internationale, canadienne et québécoise.
Certains signaux laissent entendre qu’un retour au keynésianisme et au providentialisme est possible. Si cette tendance se renforce, elle facilitera grandement l’unité des indépendantistes. Un PQ keynésien s’entendrait plus facilement avec Québec solidaire. De même, la CAQ n’échapperait pas à une tendance lourde en provenance des États-Unis, de l’Union européenne et d’ailleurs. L’échec de plus en plus évident du néolibéralisme entraîne des demandes croissantes d’intervention de l’État, de redistribution de la richesse, de réglementations plus sévères pour combattre les problèmes environnementaux, l’évasion fiscale, etc. Le néolibéralisme a affaibli le mouvement indépendantiste. Son échec pourrait le renforcer. En ce sens, l’avenir du projet indépendantiste québécois est intimement lié à la direction que prendra la gestion de la crise de l’économie capitaliste à l’échelle mondiale.