Triste apostille
Le Québec a sans cesse oscillé entre une peur terrible de disparaître et une étonnante confiance en son éternité, à telle enseigne qu’il s’est constitué un petit domaine en dehors du temps, sans véritable commencement ni fin. C’est ce que Pierre Vadeboncœur, dans son essai La dernière heure et la première (1970), nommait la «permanence tranquille» du peuple québécois.