BAnQ – LE SACCAGE (présentation)

La Grande Bibliothèque est une institution culturelle phare du Québec1. Il n’est par conséquent pas étonnant que la révélation d’un projet de construction d’un poste électrique sur les terrains attenants à cet édifice ait suscité un tonitruant tollé. Lettres collectives et individuelles, résolutions, pétition et entrevues ont rapidement révélé l’ampleur de l’incompréhension et de l’indignation. Près d’un millier de citoyens ont fait connaître leur profond désaccord avec ce projet concocté par Hydro-Québec, BAnQ et la Ville de Montréal avec, semble-t-il, l’accord tacite de Québec.

C’est dans le but de poursuivre cette dénonciation qu’a été constitué, à l’initiative de Robert Laplante, directeur de L’Action nationale, le présent dossier.

Celui-ci propose d’entrée de jeu une chronologie des événements et des initiatives lancées par les opposants. Ce rappel montre l’enchaînement des révélations concernant différentes facettes d’un projet élaboré en vase clos et des réactions qu’elles ont suscitées. Une liste de protagonistes y est annexée.

Les textes de Louise Beaudoin, de Marie D. Martel et de Carol Couture rappellent, si besoin était, l’importance de l’institution, insistent sur les obligations de ceux et celles qui en assument la responsabilité dans l’intérêt public et condamnent les ratés d’une « gouvernance  » qui en mène large avec le bien commun.

Les trois autres textes proposent une analyse critique approfondie de certaines facettes du dossier. Lise Bissonnette révèle et dénonce l’opacité d’une démarche dans laquelle ont été impliquées trois institutions publiques. Je reviens, pour ma part, dans une version revue et augmentée d’un texte déjà publié dans Le Devoir, sur la question de la signature architecturale. Je rappelle finalement dans un dernier texte à quel point les Montréalais ont régulièrement dû se mobiliser pour contrer les visées d’administrations municipales pas toujours soucieuses de l’intérêt public ou du bien commun.

La conclusion rappelle que, pour les opposants, l’acceptabilité sociale n’est pas négociable.

Bonne lecture.


1 Pour un rappel du contexte de la création de cette institution, on se reportera à l’entretien accordé par Louise Beaudoin et Lise Bissonnette à Karyne Lefebvre. « Les 20 ans de la Grande Bibliothèque avec Louise Beaudoin », Dis-moi ce que tu lis…, Ohdio, 5 octobre 2024.

* Professeur titulaire, École d’urbanisme et d’architecture de paysage.

Grande Manif pour la Grande Bibiothèque

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