Contribution du Canada et du Québec au réchauffement climatique

Entre décembre 2014 et janvier 2016, près d’un millier d’heures de recherche, de calculs et de rédaction ont été allouées à estimer les émissions mondiales de gaz à effet de serre de l’industrie des sables bitumineux du Canada. Le rapport de 138 pages qui en résulte [7] n’est que la pointe de l’iceberg que le Canada doit éviter s’il ne souhaite pas être coupable de sa responsabilité climatique. Les citoyens à la vigie disposent maintenant de bonnes jumelles… Sauront-ils se l’approprier afin de crier à l’homme de barre pour que nous évitions la collision climatique à temps ?

L’histoire de comportements politiques

Durant l’ère Harper au Canada, d’innombrables lois protégeant les Canadiens et leur territoire ont été dissoutes pour faire place aux industries extractivistes et principalement à celle des hydrocarbures.

En 2012, on rayait de la carte la protection environnementale de 99 % des lacs en retirant l’obligation d’études d’impact précédant les projets miniers et pétroliers [1]. S’en est suivi un vaste mouvement de prise de conscience engendré par les Premières Nations : Idle no More, devenu mondial en six mois grâce aux médias sociaux.

En 2013, le Québec surfait aussi sur la vague des gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent. Sous la pression de la survie économique, l’industrie cherchait à fracturer la province pour siphonner la moindre goutte d’hydrocarbure. Pendant ce temps, des regroupements citoyens luttaient pour protéger l’eau potable et leurs terres agricoles. Aujourd’hui, de nombreuses études scientifiques confirment les dommages environnementaux considérables et irréversibles de la fracturation hydraulique.

En 2014, après avoir muselé les scientifiques et coupé dans le personnel compétent et « compromettant », le gouvernement Harper impose sa loi du silence sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’industrie des sables bitumineux en refusant systématiquement de procéder à son évaluation.

C’est dans ce contexte que fut prise la décision d’effectuer une recherche documentaire afin de quantifier les émissions de GES des sables bitumineux. Bref, réaliser ce que le gouvernement refuse de faire encore aujourd’hui ! Mieux, utiliser ses propres chiffres afin de démontrer la simplicité de la démarche et la mauvaise foi des politiciens…

La genèse d’un baril de GES

L’approche consiste à déterminer combien de GES sont attribuables à un baril de brut à chaque activité du cycle, de l’extraction à la combustion. La somme des émissions en fonction du volume de brut impliqué permet d’estimer la responsabilité climatique en quelques minutes.

Les calculs ont été validés par des pairs de la communauté scientifique et le niveau de confiance est suffisamment acceptable pour constituer une référence. Plusieurs approches ont été utilisées pour calculer et valider les émissions de GES de chaque activité : réactions chimiques de la combustion, comparaison de rapports et de divers simulateurs. Tous les documents consultés sont mentionnés dans la bibliographie [7].

Le choix de la documentation

Les documents consultés sont publics et accessibles dans Internet. Les rapports d’Environnement Canada et de l’industrie pétrolière canadienne constituent les principales sources de données. Ils fournissent chaque année les volumes d’émission de GES par activité et des statistiques sur les volumes de brut produits par l’industrie durant les mêmes périodes. Il est donc simple de diviser les volumes de GES émis par les quantités de brut produites pour obtenir des coefficients d’émission par baril.

La situation se complique avec le transport par pipeline pour lequel les coefficients d’émission de GES dépendent de la distance et du nombre de stations de pompage. Des études universitaires et des simulateurs avec des taux d’émission en fonction de la distance ont été utilisés pour chaque mode de transport. L’industrie pipelinière se targue d’innombrables documents sur la longueur et le tracé de leurs projets.

Avec le transport ferroviaire, les calculs se complexifient parce que les volumes, la composition du brut transporté dans les wagons et leur destination exacte ne sont pas bien documentés dans les rapports publics. Plusieurs hypothèses ont été calculées. Somme toute, les résultats se sont avérés suffisamment réalistes pour constituer des estimations valables.

« Responsabilité climatique » et « coresponsabilité climatique »

La responsabilité climatique d’un État est la quantité de gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique, émise par toutes les activités et infrastructures directes et indirectes d’un cycle industriel complet, incluant les émissions qu’elle engendre inévitablement en amont et en aval, quelle que soit sa localisation sur la planète.

La coresponsabilité climatique d’un État est la quantité de gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique, émise par une ou plusieurs activités ou infrastructures locales d’un cycle industriel partiel, additionnée aux émissions qu’elle engendre inévitablement en amont et en aval, quelle que soit sa localisation sur la planète.

La responsabilité climatique d’un État n’a rien à voir avec les lois environnementales. Elle s’appuie sur la chimie de la combustion, sur la physique de dispersion atmosphérique des GES et sur l’imputabilité mondiale. Ces lois ne sont assujetties à aucune frontière géopolitique ou législative. Autrement dit, un État qui produit du pétrole est non seulement responsable de ses propres émissions, mais également de toutes les émissions de GES qui découlent de ses activités en amont et en aval, par le simple fait qu’il injecte des combustibles dans le cycle et sur le marché qui seront inévitablement brulés.

On se rappellera que l’industrie du tabac a été poursuivie et accusée d’avoir contribué au décès par cancer de millions d’individus avec la cigarette. Une démarche similaire est actuellement à l’étude pour poursuivre l’industrie pétrolière qui a falsifié des études scientifiques sur le climat [2] depuis les années 1940 [3] !

À cet effet, le Centre québécois du droit en environnement (CQDE) a émis le ١٩ avril ٢٠١٦ des commentaires sur le calcul des GES en amont d’un projet de pipeline [4]. Dans le document transmis à Environnement Canada [5], Me Karine Péloffy précise :

2. EXCLUSIONS INJUSTIFIÉES DE LA MÉTHODOLOGIE PROPOSÉE — PARTIE A

Seule une évaluation des GES sur l’entièreté du cycle de vie du projet, incluant toutes les émissions en amont et en aval, directes, indirectes et cumulatives, permet d’évaluer adéquatement les risques climatiques associés au projet. Ainsi, à cet égard, nous avançons que les exclusions de la méthodologie des émissions en aval et les émissions indirectes en amont « telles que celles associées à la fabrication d’équipements, au changement d’utilisation des terres, à l’électricité du réseau et aux carburants produits ailleurs » sont arbitraires à moins de pouvoir démontrer que l’information est introuvable ou les émissions insignifiantes.

L’exclusion des émissions en aval (down stream)

Il n’y a aucune raison valable d’exclure une évaluation des émissions en aval du projet, même si elles ont lieu à l’extérieur du Canada. Des évaluations de ce type sont déjà menées par des agences fédérales aux États-Unis et elles sont aussi de plus en plus exigées par les tribunaux qui jugent incomplets les bilans d’impact qui les excluent.

Cette position légale appuie directement l’approche adoptée deux ans plus tôt pour estimer les émissions mondiales de GES permettant de quantifier la responsabilité climatique du Canada et la coresponsabilité climatique du Québec [4].

Le cycle des hydrocarbures

Le cycle des hydrocarbures [7] est constitué de l’ensemble des activités émettrices de GES impliquées du début de l’exploitation jusqu’à la combustion finale des produits raffinés. Généralement, il est constitué des émissions des activités du puits à la combustion (well to wheel).

La combustion à elle seule représente 70 % à 80 % des émissions du cycle. Elle constitue la part la plus importante de la responsabilité climatique d’un État que les lois environnementales incomplètes évacuent des estimations. Ainsi, les lois permettent aux États d’injecter toujours plus de brut sur les marchés parce que les émissions de la combustion sont exportées.

Cette approche erronée est totalement incompatible avec les lois de la physique et du climat. Les GES émis localement vont affecter tous les États, c’est aussi le cas des GES émis dans un autre État. Ainsi, les émissions de GES de la combustion exportée par le Canada affecteront directement le climat au Canada.

Selon un récent rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), le coût de l’adaptation au changement climatique pourrait atteindre quatre à cinq fois les estimations précédentes [6]. Il n’existe aucun phénomène naturel qui puisse faire en sorte que le Canada y échappe…

La cible de 2020

Bien que le rapport [7] couvre la période de 2005 à 2030, il est important d’insister sur la cible de 2020. En effet, l’industrie prévoit tripler sa production [11] d’ici les prochaines décennies, passant de 1,2 milliard de barils en 2015 pour atteindre 2,2 milliards de barils en 2030.

La clef de l’expansion réside dans la capacité de transport pour désenclaver le brut des régions éloignées du nord de l’Alberta afin de pouvoir l’exporter. Tous les projets de pipeline ont été bloqués à l’exception d’Énergie Est. Récemment, l’Office national de l’énergie a donné son aval au triplement de capacité de l’oléoduc Trans Mountain de Kinder Morgan en Colombie-Britannique [8]. Mais l’opposition citoyenne qui s’appuie sur des connaissances scientifiques est en croissance exponentielle, alimentée par l’incohérence du discours politique.

Le projet de TransCanada était prévu entrer en opération en 2020. Énergie Est transporterait 401,5 millions de barils de brut dilué par année sur une distance de 4 600 km, de Fort McMurray en Alberta à Saint-Jean au Nouveau-Brunswick. Ce volume de brut implique des activités émettrices de GES qui sont calculées dans le rapport [7].

Énergie Est, la ligne 9B d’Enbridge et le transport de brut par train vers le terminal de Belledune font partie des calculs pour estimer la coresponsabilité climatique du Québec. Selon Éric Pineault, auteur du livre Le piège Énergie Est, le pipeline parcourrait 650 km au Québec, traverserait près de 860 cours d’eau, impliquerait une tranchée de 60 mètres de large et laisserait une emprise de 25 mètres qui serait interdite à la culture [11].

L’exploitation diabolique

L’exploitation des sables bitumineux requiert plusieurs techniques industrielles développées depuis les années 1940 et soutenues par des investissements puisés à même les impôts des contribuables. Selon Robert Laplante de l’IREQ, plus de 160 milliards ont été investis dans cette industrie constituant le plus grand projet extractiviste au monde, mais aussi le plus destructeur de l’environnement et le plus nocif pour le climat.

Les émissions analysées couvrent l’extraction qui produit du bitume et la valorisation qui produit du pétrole synthétique appelé Syncrude par l’industrie. Les calculs révèlent qu’en 2020, 1,2 milliard de barils de bitume seraient extraits produisant 76 millions de tonnes de GES, soit 63 kg de GES par baril extrait. La valorisation de 480 millions de barils produirait quant à elle 26 millions de tonnes de GES, soit 54 kg de GES par baril valorisé. Au total, 1,7 milliard de barils seraient produits en 2020, émettant 102 millions de tonnes de GES.

Les pipelines de la dépendance

Pour que le pétrole lourd et visqueux des sables bitumineux puisse couler dans un pipeline, il doit être dilué avec des produits hautement inflammables. D’après un article de RBN Energy, le brut des sables bitumineux doit être mélangé à 28 % de diluant afin d’obtenir du dilbit transportable par pipeline [7].

Cinq principaux projets d’expansion de pipeline ont été choisis pour estimer leurs émissions de GES en fonction des distances et du volume de brut transporté. Ces projets analysés à la section 8 du rapport [7] ajouteraient une capacité de transport de 1,4 milliard de barils de brut par année sur une distance supplémentaire de 11 057 km, émettant 8,72 millions de tonnes de GES par année.

Les trains de la mort

Le transport du brut par train nécessite moins de diluant. En contrepartie, le brut transporté dans les wagons DOT-111 est plus lourd et visqueux que celui transporté par pipeline. Selon une fiche signalétique de Cenovus Energy, pour du pétrole brut Christina Lake Railbit, entre 4 % et 12 % de diluant est utilisé pour le brut transporté par train, ce qui a pour conséquence d’augmenter la masse et de diminuer d’autant le volume transportable dans un wagon DOT111 ne dépassant pas la capacité de 89 800 kg [7]. L’industrie compense en augmentant le nombre de wagons et de convois.

Le réseau ferroviaire de l’Amérique du Nord permet d’acheminer le pétrole vers différentes destinations. L’analyse des données à la section 8 du rapport [7] démontre que dès ٢٠٢٠, plus de ١٢٢ millions de barils de brut seraient transportés par près de 2 300 convois de 100 wagons DOT-111 sur plus de 51 900 km de rails en Amérique du Nord, émettant au passage 2,30 millions de tonnes de GES, et ce, sans compter les risques énormes d’accidents identiques à celui de Mégantic.

Le testament du raffinage

Le raffinage du pétrole brut est le processus industriel qui permet la production de produits utilisables. Les principaux produits sont les combustibles qui représentent environ 96 % d’un baril de brut de 166 litres. Au Canada, l’industrie pétrolière émet environ 21 kg de GES par baril raffiné selon les données analysées à la section 8.4 du rapport [7]. En estimant que la moyenne de l’industrie est similaire partout dans le monde, le raffinage des 1,7 milliard de barils qui seraient produits en 2020 émettrait 36,75 millions de tonnes de GES.

La tombe climatique de la combustion

Les émissions de la combustion des produits raffinés du pétrole varient selon le combustible. La section 9 du rapport [7] analyse ces émissions. En utilisant des moyennes, on peut estimer que les combustibles d’un baril de brut conventionnel émettront 424 kg de GES. Toutefois, les combustibles qu’il est possible de produire avec du brut des sables bitumineux sont des hydrocarbures lourds avec peu de gaz, ce qui établit la moyenne d’un baril à 514 kg de GES.

Ainsi, la combustion en 2020 de 1,7 milliard de barils de brut raffiné émettrait ٨٦٩ millions de tonnes de GES, ce qui représente 85 % de toutes les émissions du cycle.

La responsabilité climatique du Canada

Les émissions nationales du Canada se chiffraient à 726 millions de tonnes de GES en 2013. L’accroissement de production a fait grimper ces émissions à 737 millions de tonnes en 2015. Pour alimenter les projets de pipeline et le transport par train afin d’exporter le brut, les émissions atteindraient 778 millions de tonnes en 2020 et 815 millions de tonnes en 2030. Ces estimations concordent avec celles d’Environnement Canada [9].

Toutefois, la responsabilité climatique du Canada, avec la production prévue en 2020 pour alimenter les infrastructures afin d’exporter le brut, est la somme des émissions de chaque activité du cycle de la production en amont jusqu’à la combustion en aval. En conséquence, la responsabilité climatique du Canada en 2020 atteindrait donc 1017 millions de tonnes de GES par année !

Ces émissions représentent 2 % des émissions mondiales ou 254 millions d’automobiles à combustion ! À titre comparatif, 32 564 708 véhicules étaient immatriculés au Canada en 2015 [12] et il s’est vendu 1 938 554 véhicules neufs en 2015 [13]. Ce volume s’accroît d’environ 100 000 véhicules par année. Il faudrait donc plus de sept ans de croissance continue du parc automobile canadien pour atteindre les émissions mondiales de GES d’une seule année du cycle des sables bitumineux !

La coresponsabilité climatique du Québec

Le calcul de la coresponsabilité climatique du Québec, tel que décrit dans le rapport [7], révèle que les émissions de GES impliqueraient 537,5 millions de barils de pétrole pour alimenter les infrastructures sur le territoire de la province dont les activités qui en découlent en amont et en aval produiraient un total de 325 millions de tonnes de GES par année dès 2020.

Paris, la COP21 déborde sur une entente inutile

Dans ce contexte physico-chimique indéniable, l’entente de Paris pour réduire les émissions de 40 % à 70 % d’ici 2050 est illusoire [10]. Une recherche publiée dans Nature Climate Change [14] estime que la hausse des températures moyennes sera de 6,4 °C à 9,5 °C et que le réchauffement de l’Arctique atteindrait entre 14,7 °C et 19,5 °C si toutes les réserves d’hydrocarbures sont exploitées et consommées [15].

Sans un virage radical des orientations politiques et économiques mondiales, la catastrophe climatique est inévitable. La civilisation a peu de chance de pouvoir s’y adapter sans changer son modèle politique et économique.

La balle est dans le camp des citoyens…

Québec, le 24 mai 2016

 


[1] http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2012/10/19/001-omnibus-cours-eau.shtml

Et http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/national/2015/03/26/001-canada-onu-harper-eau.shtml

[2] http://www.nytimes.com/2016/05/20/science/exxon-mobil-climate-change-global-warming.html?_r=0

[3] https://www.smokeandfumes.org/

[4] https://cqde.org/commentaires-calcul-ges-amont-projet-pipeline/

[5] https://cqde.org/wp-content/uploads/2016/04/Commentaires-CQDE-methodologie-federale.pdf

[6] http://www.novethic.fr/breves/details/changement-climatique-le-cout-de-ladaptation-pourrait-atteindre-500-milliards-par-an-dici-2050.html

[7] Stéphane BROUSSEAU, Les émissions de GES des sables bitumineux – Contribution du Canada et du Québec au réchauffement climatique. 2016, Institut de recherche en architecture de société durable (IRASD), division Enjeux énergies et environnement, [En ligne], [http://wp.me/P4eYN3-zTt]

[8] https://enjeuxenergies.wordpress.com/2016/05/19/recommandation-dapprobation-conditionnelle-de-lagrandissement-du-reseau-de-trans-mountain/

[9] Environnement Canada. Agrandissement du réseau de Trans Mouintain – Examen des estimations d’émissions de gaz à effet de serre (GES) en amont associées au projet. 2016, [En ligne], [http://www.ceaa-acee.gc.ca/050/document-fra.cfm?document=114550]

[10] https://irasd.wordpress.com/2014/12/09/lirasd-predit-quaucune-strategie-de-mitigation-des-changements-climatiques-ne-sera-jamais-pr-esente-ni-adoptee-par-les-decideurs/

[11] Éric Pineault, Le piège Énergie Est. 2016, Écosociété, 240 pages. [http://ecosociete.org/livres/le-piege-energie-est]

[12] Statistique Canada, Immatriculations de véhicules automobiles, par province et territoire (Québec, Ontario, Manitoba), 2015, Statistique Canada, CANSIM, tableau 405-0004. Dernières modifications apportées : 2015-06-29. [En ligne], [http://www.statcan.gc.ca/tables-tableaux/sum-som/l02/cst01/trade14b-fra.htm]

[13] Statistique Canada, Ventes de véhicules automobiles neufs, 2016, Statistique Canada, CANSIM, tableau 079-0003 et publication no 63 – 007 – X. Dernières modifications apportées : 2016-05-13. [En ligne], [http://www.statcan.gc.ca/tables-tableaux/sum-som/l02/cst01/trade12-fra.htm]

[14] http://www.nature.com/nclimate/journal/vaop/ncurrent/full/nclimate3036.html

[15] http://www.sciencesetavenir.fr/sciences/20160523.AFP6132/energies-fossiles-la-terre-gagnera-pres-de-10-si-les-reserves-sont-consommees-etude.html

Entre décembre 2014 et janvier 2016, près d’un millier d’heures de recherche, de calculs et de rédaction ont été allouées à estimer les émissions mondiales de gaz à effet de serre de l’industrie des sables bitumineux du Canada. Le rapport de 138 pages qui en résulte [7] n’est que la pointe de l’iceberg que le Canada doit éviter s’il ne souhaite pas être coupable de sa responsabilité climatique. Les citoyens à la vigie disposent maintenant de bonnes jumelles... Sauront-ils se l’approprier afin de crier à l’homme de barre pour que nous évitions la collision climatique à temps ?

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