À notre époque, il est de bon ton dans les milieux qui se disent progressistes de se définir comme citoyens du monde, enfin dégagés de tout lien d’appartenance à un peuple défini et identifiable. C’est même une mode bien diffusée par les médias convertis au multiculturalisme canadian d’afficher un mépris hautain pour tout ce qu’ils perçoivent comme « identitaire », d’y voir même une dangereuse déviation issue d’un passé suspect qui s’apparente à la xénophobie si ce n’est au racisme. Ce faisant, allergiques qu’ils sont à tout ce qui protège les particularités des peuples, ils semblent ignorer qu’ils deviennent des propagandistes de la mondialisation niveleuse de cultures et des agents du libéralisme débridé qui favorise l’accroissement des inégalités sociales et l’essor fulgurant des quelques potentats financiers : le 1 % qui possède 99 % de la richesse mondiale.