L'Action nationale – Numéro de mai-juin 2008

Numéro : Mai-Juin 2008

Francophonie : Quel avenir?

Dossier spécial sur le Sommet de la Francophonie 2008

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Québec 2008 : le double langage canadien en exergue

Le 400e anniversaire d’une ville, ça se fête. À plus forte raison s’il s’agit du « début d’une présence française continue en Amérique du Nord », comme le soulignait récemment l’historien Jacques Lacoursière. Ce n’est donc pas seulement la rigueur exceptionnelle de l’interminable hiver 2007-2008 qui a rendu la population du Québec si impatiente de voir arriver juillet. Les Québécois n’ont nul besoin de publicités ronflantes et de discours solennels pour se sentir spontanément interpellés par le quadricentenaire de leur nation. D’où leurs hautes exigences et leur regard critique à l’égard du travail de la Société du 400e, organisatrice du volet festif des célébrations.

Après tout, comme l’a souligné à juste titre Vincent Léger, organisateur de l’un des seuls événements commémoratifs du 400e anniversaire de Port-Royal en 2005, «la fête [des 400 ans de Québec] ne doit pas être juste un party, car il s’agit de l’histoire fondamentale et identitaire d’un peuple. […] Il faudrait que la présentation du 400e devienne une source de fierté identitaire et unificatrice pour une très grande majorité de personnes», avançant même la nécessité d’un «bénéfice collectif quelconque, soit à court ou à long terme [1]  ». Voilà un point de vue qui traduit fort bien le réflexe instinctif dont sont animés nombre de Québécois. Mais qu’est-ce qui devrait être considéré comme un « bénéfice» et à qui référerait le mot «collectif» ?

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La résistance

La résistance du Québec et des Québécois est une attitude de fond, persistante à travers toute notre histoire. Rarement aiguë, souvent quelconque, maintes fois trahie, elle n’en subsiste pas moins, sous différentes formes. Notre résistance, active ou latente, n’est jamais tout à fait décisive cependant. C’est un autre de ses caractères. Nous sommes un peuple divisé.

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La Francophonie, valeur de dissidence

Cette année de célébration de la fondation de Québec par Champlain force la réflexion sur ce que nous sommes et sur ce que nous voulons être. Je ne pense pas ici exclusivement en termes de projet politique. Je pense à ces représentations plus ou moins conscientes de notre rapport à l’autre qui sont constitutives de ce que nous sommes.

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L’enjeu du Sommet de Québec : le cœur de la Francophonie

La banalisation des réunions de chefs d’État et de gouvernement, à commencer par le G8 qui est la plus ancienne, conduit à s’interroger non seulement sur ce que le Sommet de Québec apportera au développement de la Francophonie institutionnelle, mais surtout à l’avenir des parlants-français qu’on aurait tort de prendre pour acquis à l’ère de la mondialisation culturelle.

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Gérard Saint-Martin. La bataille des plaines d’Abraham

Étude militaire dans son sens le plus classique, ce livre sur les dernières années de la Nouvelle-France soulève un ensemble de questions et en même temps apporte des faits révélateurs sur une période dont l’étude n’a été reprise par à peu près personne depuis le célèbre ouvrage de Guy Frégault, La guerre de conquête, à la fin des années 1950.

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