Rompre avec le « souverainisme » pour relancer le projet indépendantiste
C’est sous les couleurs du « souverainisme » qu’émerge le projet de l’indépendance du Québec dans les années 1960, après une éclipse d’un peu plus d’un siècle et l’échec des Patriotes. Ce nouveau terme, inconnu jusque-là dans la langue française, tant au Québec que dans le reste de la francophonie, a grandement servi au fil du temps à la popularité du projet sécessionniste auprès du plus grand nombre de Québécois. Il a assurément contribué aux succès électoraux du parti de
Repenser l’action politique indépendantiste?
Voilà la question que nous posent les intellectuels pour la souveraineté. La réponse est connue. Il faut que les citoyens se dotent d’une constitution qui reconnaîtra leurs institutions démocratiques, leur mode de scrutin et leur régime politique. Il y a fort à parier que le processus et la démarche pour arriver à cette constitution renforcent une identité commune, un tronc commun rassembleur. Dans un tel contexte, l’indépendance pourrait alors apparaître comme un destin souhaitable et faisable partagé par une majorité.
Refonder le combat indépendantiste
Cinquante ans après la création du Parti québécois et la tenue des états généraux du Canada français, le Québec n’est toujours pas un pays. Voilà où nous en sommes avec les élections dites de « bon gouvernement », cette provincialisation de l’action indépendantiste détournant les priorités d’action, rétrécissant la vision, diminuant les projets et l’ambition. Nous avons peu à peu perdu le Sens du pays, pas dans la théorie, mais dans la pratique politique.
Qui a tué l’intellectuel québécois ?
Ce titre est volontairement général. On peut dire que l’intellectuel québécois s’est fait attendre sur le plan politique depuis bien longtemps. Les Léon Dion et Gérard Bergeron de ce monde ont quitté la scène en même temps que les relations fédérales-provinciales sont devenues un sujet banalisé, ordinaire. Et dans le monde actuel, la case est vide. À part Guy Rocher, Gérard Bouchard et Charles Taylor, quel penseur québécois se mérite-t-il avec empressement l’attention des médias ou des lecteurs assoiffés d’idées dans le but de trouver
Œuvre du mois – René Derouin
Je suis parti au sud du précambrien avec ma mémoire visuelle de la Flore laurentienne, emportant outils, papier et documents, pour travailler dans le silence à la création de nouvelles graphies pour des bois reliefs s’inspirant de la végétation qui pousse sur les rochers précambriens, un hommage à Marie‑Victorin.
Notre défi indépendantiste : apprendre à partager la mémoire québécoise
Dans mon dernier essai1, je remettais en question le rapport qu’entretiennent les indépendantistes québécois avec la communauté juive et je m’interrogeais sur le rôle insuffisamment mis en valeur du patrimoine québécois. Je me suis intéressé aux Juifs du Québec pour tenter de comprendre les raisons qui les ont éloignés de la mémoire québécoise et du projet souverainiste.
Les intellectuels pour la souveraineté. 25 ans au front
Quelques mois avant le référendum d’octobre 1995, un groupe d’intellectuels signait un manifeste d’appui à la souveraineté du Québec. D’une certaine manière, Sirius, qui avait plutôt l’habitude de regarder la terre de loin, descendait dans l’arène et mettait la main à la pâte. Cela fait donc 25 ans que les IPSO, comme on les appelle, sont partie prenante de ce long combat.
Les intellectuels et l’indépendance
La crise du coronavirus entraîne des chamboulements économiques, politiques et sociaux majeurs. Elle agit comme un puissant révélateur de la structure fondamentale du « home rule » concocté par les autorités impériales britanniques. Au Québec, les pouvoirs de proximité (santé, éducation, aide sociale) sous-financés ; au gouvernement fédéral, les pouvoirs régaliens et la planche à billets de banque.
La situation nouvelle oblige les intellectuels indépendantistes à revoir leurs plans. Leur première obligation est une rupture radicale avec tous les nostalgiques
Les intellectuels doivent se rendre visibles
J’ai vécu l’indépendance de mon pays d’origine. Je rêve de vivre celle de mon pays d’adoption, mais le Québec étant une province du Canada, les grandes décisions le concernant se prennent ailleurs qu’à Québec. Le jour où le pays sera indépendant, j’en serai heureux et c’est son peuple qui décidera de son devenir. Mais pour y parvenir que faut-il encore faire ?