Rompre avec le « souverainisme » pour relancer le projet indépendantiste
C’est sous les couleurs du « souverainisme » qu’émerge le projet de l’indépendance du Québec dans les années 1960, après une éclipse d’un peu plus d’un siècle et l’échec des Patriotes. Ce nouveau terme, inconnu jusque-là dans la langue française, tant au Québec que dans le reste de la francophonie, a grandement servi au fil du temps à la popularité du projet sécessionniste auprès du plus grand nombre de Québécois.
L’élection générale de 2018 ne scellera pas le sort de l’option indépendantiste – Postface
Les résultats du dernier scrutin général québécois se sont avérés plus désastreux pour les formations indépendantistes que ce qu’avaient projeté les sondages préélectoraux. Dans notre texte paru dans le dossier « Le tournant » consacré au dernier scrutin, « L’élection générale de 2018 ne scellera pas le sort de l’option indépendantiste », nous écrivions que :
Si la famille indépendantiste devait perdre la force de
L’élection générale de 2018 ne scellera pas le sort de l’option indépendantiste
Le prochain scrutin s’annonce douloureux pour les indépendantistes. Ce n’est pas la première fois dans leur histoire qu’ils semblent jouer de leur survie. Or, le sort du projet indépendantiste semble être lié aux succès électoraux du Parti québécois, mais il ne l’est pas entièrement.
L’indépendance par la voie républicaine
L’un des plus grands dangers qui guettent aujourd’hui le projet de l’indépendance du Québec est celui d’une perte de sens. Ce danger se laisse notamment observer chez les plus jeunes générations de Québécois, lesquels ne se reconnaissent plus aussi facilement en lui que les générations précédentes.
Une réponse impériale au projet républicain
Le postulat de départ de la présente réflexion est que tout effort d’interprétation de l’Acte d’Union de 1840 exige de s’attarder aux Patriotes. Cette constitution politique imposée au Bas-Canada par le régime impérial britannique s’entend comme une réponse à la rébellion avortée de 1837-1838.
Présentation du dossier destiNation
Le camp indépendantiste a connu une importante défaite le 7 avril dernier. Ce serait une erreur pour les indépendantistes de se précipiter à la recherche de solutions toutes faites et commodes pour se relancer dès maintenant. L’heure est plutôt au travail d’introspection et d’analyse, et non à la fuite en avant.
Pas d’indépendance du Québec sans une critique du régime canadien
Depuis son émergence dans la foulée de la Révolution tranquille, le projet indépendantiste a jusqu’ici essentiellement été porté par les questions identitaires (poussées par les nationalistes) et la question sociale (mise de l’avant par les progressistes). Les questions identitaires et les questions sociales ont traditionnellement été les « piliers conceptuels » de ce projet ; les nationalistes et les progressistes, ses deux principales forces de mobilisation. D’une part, l’idée de
Revoir la « doctrine » souverainiste
Il est encore trop tôt pour avoir une idée claire de ce qui s’est réellement passé le 7 avril dernier. Ce serait une erreur pour les souverainistes de se précipiter à la recherche de solutions toutes faites et commodes pour se relancer dès maintenant ; ce qui constituerait une voie facile pour éviter d’avoir à prendre la pleine mesure de la défaite. Dans le même sens, le Parti québécois (PQ) serait
Pour un tournant républicain vers la souveraineté
On doit en grande partie la remontée actuelle du Parti québécois dans les intentions de vote à sa réappropriation des questions identitaires dans son discours et ses politiques, dont le projet de Charte des valeurs québécoises représente la mesure la plus emblématique. Force est de reconnaître que cette démarche identitaire a récemment donné un nouvel élan à ce parti, que le scrutin général printanier devrait servir à confirmer<a href="#footnote-3715-1"
Laïcité républicaine et sécularisme libéral au Québec
Le Québec est actuellement secoué par un débat animé sur le projet de Charte des valeurs québécoises. Mal parti avant même que ce projet n’ait été déposé à l’Assemblée nationale – on se souvient de la sortie toute en subtilité du philosophe commissaire Charles Taylor pour qui ce projet serait digne des politiques de Poutine en Russie ; rien de moins ! – , ce débat semble encore malheureusement mal
Souveraineté populaire et souveraineté de l’État
Depuis quelques années, le projet de « souveraineté » du Québec en est graduellement venu à être réduit dans l’opinion publique, et même aux yeux de certains souverainistes, à l’idée de la souveraineté de l’État du Québec. Ce projet n’est désormais plus conçu comme cette grande réalisation collective d’un peuple qui, « libre et capable d’assumer son destin et son développement », entreprendrait de se donner un pays bien
Le néolibéralisme, l’altermondialisme et la question nationale
Alors que cette doctrine économique s’affichait il y a encore quelque temps comme un sujet central dans les débats politiques au Québec, le néolibéralisme connaît aujourd’hui un certain essoufflement. D’une part, force est de reconnaître que les représentants de l’ordre économique n’affichent plus une même confiance quasiment aveugle dans cette doctrine.